Notre lettre 1137 publiée le 10 décembre 2024
LA DICTATURE DE MGR MIGLORE
NONCE APOSTOLIQUE À PARIS
CONTINUE SA PARTIE DE DÉZINGUE TOUT
AVEC L'AIDE DE SON ÉXECUTEUR DES BASSES-OEUVRES
ET MAINTENANT
IL EXIGE LA TÊTE
DE MGR AILLET
CAR SON DIOCÈSE " EST DIVISÉ"
COMME TOUTES NOS FAMILLES ET NOS SOCIÉTES
ET BIEN SÛR TOUS LES DIOCÈSES ET L'ÉGLISE TOUTE ENTIÈRE...
DANS LA LOGIQUE DE LA STRATÉGIE DES HORACES ET DES CURIACES,
APRÈS MGR REY, APRÈS MGR STICKLAND, BIENTÔT MGR AILLET
ET ENSUITE À QUI LE TOUR ?
MGR ROUGÉ ? MGR CENTÈNE ? MGR COLOMB ?
ET CERTAINEMENT BEAUCOUP D'AUTRES ICI ET AILLEURS
DANS L'ESPRIT BIEN-COMPRIS DE LG...
Il y a des jours où le « système » des pays occidentaux apparaît crûment pour ce qu'il est : une vaste blague. Comme en Roumanie où au premier tour des élections, les électeurs – bêtes et manipulés, évidemment – n'ont pas voté comme attendu, en plaçant la candidate pro-européenne en tête et l'extrême-droite en second, pour assurer à la première une élection confortable. A la place ils ont placé en tête un candidat eurosceptique qui a annoncé qu'une fois élu il bloquerait les versements de milliards d'aides à l'Ukraine et l'entrée du blé ukrainien. Punition pour les roumains : les élections sont annulées, à l'avant-veille du second tour dimanche. Faudra revoter, et bien.
Idem dans l'Eglise, ou il y a aussi des têtes à abattre – de préférence des évêques qui réussissent, dont les diocèses se portent bien ou beaucoup moins mal que les autres, qui attirent les vocations et que leurs diocésains soutiennent. Il faut les abattre justement car ce qu'ils font, ça marche. Et en France, l'évêque qui s'occupe des basses œuvres – au point de négliger son archidiocèse où il est pour ainsi dire jamais – c'est Mgr Hérouard, l'archevêque de Dijon.
La Croix et Mgr Hérouard ont déjà condamné Mgr Aillet
Il a donc mené une visite « fraternelle » dans le diocèse de Bayonne, et il a rendu son rapport à Rome – en clair, il faut décapiter Mgr Aillet ou lui imposer un coadjuteur car le diocèse est « divisé », tonne la Croix dès son premier paragraphe, dans ce qui ressemble à peu près à un acte d'accusation : « depuis des années, certains diront depuis 2008 et sa nomination dans le diocèse, la méthode, le style, les orientations, la gouvernance, les positions de l'évêque de Bayonne-Lescar-Oloron, Marc Aillet, détonnent du canon de l'Eglise (?), divisent les fidèles du 64 comme la communauté religieuse, béarnaise ou basque ».
Et de répondre à la Croix qu'il a « appris qu'il existe de profondes divisions dans le diocèse. Parmi des gens qui apprécient leur évêque, qui trouvent en lui un homme dynamique, facile d'accès, qui a beaucoup d'initiatives, des gens qui sont contents des propositions faites par le diocèse. Et d'autres plus critiques, qui trouvent une approche trop cléricale, trop autoritaire, qui ne la comprennent pas toujours sur le plan liturgique. La question derrière tout cela est de savoir s'il s'agit de petits incidents […] ou est-ce que cela reflète une plus grande difficulté qui ne permettrait plus de garantir l'unité, la communion ».
Visiblement La Croix a déjà la réponse, puisque la question suivante est: « à Pau par exemple plusieurs fidèles se demandent comment l'Eglise peut laisser un évêque mettre une congrégation traditionnaliste à la tête de la maison diocésaine ». Et Mgr Hérouard de répondre « à Pau en effet c'est particulièrement marqué. Mais la question des chanoines de Lagrasse, quoi qu'ils fassent, est en un sens la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, c'est à dire que pour un certain nombre de personnes les choses n'allaient pas ».
400 fidèles opposés sur 690.000 habitants ? Ou est-donc la " Synodalité ? "
Et comme si cela ne suffisait pas, la Croix donne l'impression d'une opposition de masse à Mgr Aillet par... « plus de 400 fidèles » au sein du collectif Catholiques 64 – sur un département de 690.000 habitants, et un diocèse de 200 prêtres, une centaine de religieux, 10 diacres permanents, 130 salariés et 10.000 bénévoles... fidèles qui comme par hasard, reprennent les mêmes arguments.
« Ils sont déjà plus de 400 sans compter les groupes basques qui luttent eux aussi ''depuis des années'' contre les méthodes de Mgr Aillet. Avec l'arrivée de Mgr Hérouard chacun a pu, directement ou par écrits, développer ses griefs contre l'évêque de Bayonne […] Ce collectif, c'est Catholiques 64, né de l'opposition à l'installation des chanoines de Lagrasse, une autre dérive traditionnaliste selon ces paroissiens, une de trop surtout qui a permis de rassembler colère et indignation ».
Du reste, dans de nombreux diocèses français, quand des dizaines, voire des centaines de fidèles bien implantés et pratiquants depuis des années écrivaient à leur évêque pour demander respectueusement l'ouverture d'une messe traditionnelle, célébrée par des prêtres diocésains, ces centaines de fidèles étaient ignorés. Mais là, grande différence, il s'agit d'un évêque à abattre et ils sont en outre anti-traditionnalistes. Donc on les écoute – quitte à tomber une fois de plus dans la farce.
« Photographier la situation » du diocèse ou rédiger un acte d'accusation ?
Dans l'interview Mgr Hérouard explique que la mission que Rome lui a donnée était de « photographier la situation du diocèse », ce pourquoi il a passé « deux fois une semaine dans le diocèse, début juin puis début juillet. J'ai été installé au Carmel de Bayonne […] les journées étaient assez chargées : sept entretiens par jour, d'une durée d'environ une heure chacun. Trois quart d'heure pendant lesquels s'est exprimé librement. Ensuite nous relisons les notes, les corrigeons si nécessaire. Une fois le texte de la déclaration convenu, il est signé par la personne, le secrétaire [une religieuse] et moi […] les gens ont pu m'envoyer des déclarations écrites ».
Après quoi, « une fois tous les entretiens terminés, nous avons reçu l'évêque, à la fois pour lui raconter ce que nous avons entendu et pour connaître son point de vue sur la situation. Il a fait ça assez longuement [plus de deux heures – NDLR] J'ai remis mon rapport fin juillet. On y retrouve tous les textes des auditions, j'ai également transmis tout ce qui m'est arrivé par courrier électronique ou postal […] j'ai rédigé les conclusions, une synthèse des questions que nous pourrions nous poser, sur environ 25 pages. Je recommande également des mesures sur certains points ».
Avant de préciser à plusieurs reprises qu'on n'en est pas encore au stade de la visite apostolique, qui « serait ensuite effectuée par deux évêques (pas moi) » et que des décisions pourraient avoir lieu début 2025. Sur Radio Présence, Mgr Aillet avait déclaré le 2 octobre dernier avoir été reçu par Mgr Hérouard « pendant deux heures et demie » et avoir fourni une note écrite de 46 pages au préfet du dicastère pour les évêques, avec copie au nonce apostolique Mgr Migliore. « Il faudrait quelque chose de très sérieux pour qu'une visite apostolique soit activée. Mais je n'ai pas l'impression que ce soient des choses très sérieuses même s'il faut écouter les petites choses qui se disent ».
« Diocèse divisé », l'argument qui permet de déposer n'importe quel évêque ?
Dans une brève le 29 octobre dernier intitulée « les divisions profondes du diocèse de Dijon », Riposte Catholique constate que depuis sa nomination à Dijon, « cet ancien prêtre du diocèse de Paris est plus souvent à l'extérieur de son diocèse que sur son siège épiscopal, et bon nombre de prêtre se plaignent de ces absences répétées et prolongées. Mgr ne se plairait-il pas à Dijon (il faut souligner qu'il aurait bien aimé décrocher Versailles) ? Est-il déjà en train de manœuvrer pour son prochain siège épiscopal ?
Après avoir été délégué apostolique pour le sanctuaire de Lourdes, il a été nommé visiteur apostolique du diocèse de Fréjus-Toulon (avec le succès que l'on sait), puis de Bayonne. On se demande presque pourquoi il n'a pas effectué aussi celle de Strasbourg. Mais peut-être serait-il utile d'en effectuer une à Dijon ? Mgr Hérouard a un peu de travail à effectuer auprès de son presbyterium, entre le suicide récent d'un prêtre, les abus sexuels d'un autre et tous les autres prêtres qui se sentent délaissés par leur berger ».
Donc, vite, une visite « fraternelle » au diocèse de Dijon ! Et une autre dans le diocèse de Sens-Auxerre, dont le titulaire, pourtant en guerre contre le cléricalisme, s'est remarqué dans le diocèse de Poitiers par des décisions souvent prises tout seul et sans aucune concertation. Et combien d'autres diocèses où il y a au moins un prêtre ou un fidèle qui ne sont pas contents, souvent à bon escient – dépenses excessives, affaires d'abus mises sous le boisseau ou carrément étouffées, crises parfois ouvertes dans les sanctuaires, déficits, maisons diocésaines somptuaires, plans de licenciement des laïcs etc etc. ?
Et puis surtout, là encore, le mauvais exemple vient d'en haut. Avec certains de ses textes, comme Fiducia Supplicans sur les bénédictions pour les couples homosexuels qui ont été rejetés par les deux tiers de l'Eglise – notamment les évêques du continent africain tout entier, ou encore Amoris Laetitia et Traditionis Custodes qui ont créé des divisions profondes et sapé des pans entiers du magistère de l'Eglise ou attaqué la sainte messe, le pape François divise. Qu'on lui nomme un coadjuteur d'urgence !