Notre lettre 1173 publiée le 10 mars 2025

LA MESSE TRADITIONNELLE,

AVENIR DE L’ÉGLISE

LES VEILLEURS POURSUIVENT
POUR LA 181ÈME SEMAINE
LEURS PRIÈRES POUR LA DÉFENSE
DE LA MESSE TRADITIONNELLE
DEVANT L'ARCHEVÊCHÉ DE PARIS
DU LUNDI AU VENDREDI
DE 13H À 13H30
10 RUE DU CLOÎTRE-NOTRE-DAME



Chers Amis,

Toutes nos réflexions sur l’avenir de l’Église et sur celui de la liturgie traditionnelle doivent intégrer ce fait massif : le catholicisme aura bientôt disparu de l’horizon de nos sociétés occidentales où, il y a 50 ans, la religion était omniprésente, et qui sont aujourd’hui totalement sécularisées.

Le pays le plus touché d’Europe semble être la Belgique. À la fin de chaque année, la Conférence des Évêques de Belgique donne les chiffres de l’année précédente. En décembre 2024, elle a publié ceux de 2023 (Rapport annuel 2024 de l'Eglise catholique en Belgique : des chiffres toujours en baisse | 1RCF Belgique). Ils sont objectivement catastrophiques :

- En 2016, la Belgique comptait 2 774 prêtres diocésains ; en 2023, ils ne sont plus que 1 764, soit une diminution de 36,4 %. Si l'on élargit ce chiffre à l'ensemble des prêtres (diocésains et religieux), la diminution est de 30,9%.

- Le nombre de baptêmes a chuté, passant de 50 867 en 2016 à 34 826 en 2023, soit une baisse de 31,5 %. Les mariages religieux suivent une tendance similaire avec une réduction de 33,3 %.

- La fréquentation des messes dominicales, qui reste un baromètre clé de la pratique religieuse, marque une chute significative de 41,6 % depuis 2016.

- Le nombre de demandes de radiations du registre des baptêmes a explosé : en 2016, on en recensait 1 240 contre 14 251 en 2023, soit une augmentation de 1 049 %.

En un mot, la Belgique jadis fort catholique, qui avait même connu une croissance étonnante dans le début des années 60 du siècle dernier, est devenu un désert religieux. Ce qui n’empêche pas Mgr Terlinden, évêque de Malines-Bruxelles, Président de la CEB, de se réjouir : « Ce septième rapport annuel de l’Église catholique en Belgique, portant sur l’année 2023, présente de nombreux signes d’espérance. Cette édition met particulièrement en avant la contribution riche et diversifiée des bénévoles laïcs. »

L’Allemagne présente un tableau catastrophique semblable, de même que l’Autriche. Le catholicisme espagnol est touché depuis longtemps, celui d’Italie s’effrite à grande vitesse, celui de Pologne montre des signes inquiétants. En France, où moins de 2% de la population pratique, où les séminaires régionaux continuent à se vider, seules les paroisses de ville, au milieu d’une population plus dense, font illusion, mais les campagnes sont redevenues païennes, comme aux premiers siècles du christianisme en Gaule.

Mais se manifeste aussi un phénomène de réaction dans le petit reste, par lequel on peut voir que la providence de Dieu ne permet le mal que pour en tirer un plus grand bien. Le sociologue Yann Raison du Cleuziou, dans une conférence « Catholiques, une nouvelle minorité », donnée au lycée Bossuet de Brive-le-Gaillarde le 25 février dernier (Conférence "Catholiques: une nouvelle minorité" par Yann Raison du Cleuziou - YouTube), observe que ce déclin du catholicisme, dont le passé ne fournit aucun exemple, provoque une recomposition de la religion comme minoritaire. Les générations qui ont « fait le Concile » se sont usées et largement évaporées, les catholiques ordinaires de même, chez lesquels par exemple le baptême des enfants a disparu. Le catholicisme se réduit désormais à un petit reste de pratiquants, qui s’avèrent être en majorité attachés aux normes et qui tiennent à assurer une transmission de la foi. Ils sont catholiques « observants », qui ont maintenu une sorte de « conservatoire » encore très vivant.

Ce catholicisme recomposé, pour parler comme Yann Raison du Cleuziou, devient naturellement – et surnaturellement ! – plus « identitaire » afin de survivre, avec plus ou moins de bonheur. « Identitaire », il l’est particulièrement, consciemment, de manière on pourrait dire organisée par la force des choses, dans le catholicisme traditionnel autour de la messe tridentine. L’institution qu’on qualifiera de « conciliaire » tente, en y parvenant de moins en moins, à marginaliser les pratiquants traditionalistes, à en faire une minorité au sein de cette minorité qu’est devenu le catholicisme. Mais cela souligne encore plus la spécificité catholique de ces communautés vouées à la liturgie traditionnelle, et qui contestent par le fait l’évolution de l’Église depuis un demi-siècle. C’est chez eux que l’identité catholique est la plus lisible, en même temps qu’elle solidifie mieux qu’ailleurs la transmission de la foi familiale, et qu’elle fait de la liturgie un attrait pour les jeunes générations.

Et d’ailleurs – il faut s’en réjouir – l’ensemble du catholicisme « observant » essaye de copier ce véritable renouveau liturgique qui se manifeste dans le monde traditionnel : les jeunes prêtres, de plus en plus souvent en soutane, des paroisses, célèbrent une liturgie qu’ils réforment eux-mêmes en la rendant plus sacrale, plus « priante » et « adorante ». Ce qui, non seulement ne déclasse pas le modèle, celui de la messe ancienne, mais au contraire aide l’ensemble des pratiquants à le trouver avec facilité, ou pour les plus anciens le retrouver, en un certain nombre d’occasions familiales ou autres.

Il est vrai que la plupart des pasteurs sont encore aveugles ou se rendent aveugles, à la manière des politiques qui ne savent plus s’extraire de schémas idéologiques mortifères. Mais il faudrait peu de chose, mais qui serait beaucoup – une volonté de la part d’un certain nombre de pasteurs de l’Église – pour que la liturgie traditionnelle ne devienne un élément important du redéploiement de la religion sur le mode missionnaire. Oui, je ne crains pas de le dire, à moyen et à long terme, la messe traditionnelle est l’avenir de l’Église.

C’est aussi le sens de nos « veilles » parisiennes : rappeler cette énorme régression, contre tous les « signes des temps », qu’aura représenté l’engagement liturgique du pontificat de François avec son motu proprio Traditionis custodes. Veilles de supplication, de témoignage et de prière que nous poursuivons devant les bureaux de l’archevêché, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30, à Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, dans le XIXe, le mercredi à 17h, devant Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix, dans le XIVe.

Echo de Veille - ne dame qui passe revient vers nous pour nous demander : " Mais c'est quoi la messe traditionnelle ? " Nous essayons de lui répondre simplement " : la messe traditionnelle ce n'est pas seulement la messe en latin comme aiment la caricaturer les ennemis de la paix, la messe traditionnelle c'est la messe qui illustre notre foi dans la présence réelle de Notre Seigneur, renouvelant authentiquement son sacrifice sur l'autel". La dame reprend : " Vous avez raison, chaque fois que je vais à la messe j'ai l'impression d'aller à une réunion, toujours différente, faite surtout de bavardages. Je dois bientôt partir vers Toulouse. Pensez-vous que j'y trouverai une messe traditionnelle ? " Vous savez avec Internet cela vous sera facile !

En union de prière et d’amitié.

Christian Marquant

contact@veilleurs-paris.fr


THE TRADITIONAL MASS, THE FUTURE OF THE CHURCH

181st WEEK: THE SENTINELS CONTINUE THEIR PRAYERS

FOR THE DEFENSE OF THE TRADITIONAL MASS

IN FRONT OF THE ARCHDIOCESE OF PARIS


All our reflections on the future of the Church and the traditional liturgy must take into account this shocking fact: Catholicism will soon disappear from the horizon of our Western societies where, 50 years ago, religion was omnipresent, and which are now totally secularized.

The country most affected in Europe seems to be Belgium. At the end of each year, the Belgian Episcopal Conference publishes the figures concerning the previous year. In December 2024, it published those for 2023 (Rapport annuel 2024 de l'Eglise catholique en Belgique : des chiffres toujours en baisse | 1RCF Belgique). They are objectively catastrophic:

- In 2016, Belgium had 2,774 diocesan priests; in 2023, there were only 1,764, which represents a decrease of 36.4%. If we extend this figure to all priests (diocesan and religious), the decline is of 30.9%.

- The number of baptisms fell from 50,867 in 2016 to 34,826 in 2023, a decrease of 31.5%. Religious weddings follow a similar trend with a reduction of 33.3%.

- Attendance at Sunday masses, which remains a key barometer of religious practice, has fallen significantly by 41.6% since 2016.

- The number of requests for cancellation of baptismal registration has skyrocketed: in 2016 there were 1,240 compared to 14,251 in 2023, an increase of 1,049%.

In a word, Belgium, once very Catholic and having even seen astonishing growth in the early 1960s, has become a religious desert. This does not prevent Bishop Terlinden, Bishop of Mechelen-Brussels and President of the CEB, from rejoicing: “This seventh annual report of the Catholic Church in Belgium, covering the year 2023, presents many signs of hope. This edition highlights in particular the rich and diverse contribution of lay volunteers.

Germany presents a similar catastrophic picture, as does Austria. Spanish Catholicism has also been affected for some time, that of Italy is crumbling at great speed, and that of Poland is also showing worrying signs. In France, where less than 2% of the population practices religion and where regional seminaries continue to get increasingly emptier, only urban parishes, in the midst of a denser population, are able to give us an illusion, but the countryside has become pagan again, as in the first centuries of Christianity in Gaul.

But there is also a phenomenon of reaction in the small remnant, by which we can see that God's providence allows evil only to draw a greater good from it. The sociologist Yann Raison du Cleuziou, in a lecture "Catholics, a new minority" given at the Bossuet Institute in Brive-le-Gaillarde on 25 February (Conférence "Catholiques: une nouvelle minorité" par Yann Raison du Cleuziou - YouTube), observes that this decline of Catholicism, of which the past offers no example, is causing a recomposition of religion as a minority. The generations that "made the Council" have worn out and have largely evaporated, as have ordinary Catholics, among whom, for example, infant baptism has disappeared. Catholicism has today been reduced to a small remnant of churchgoers, who are mostly attached to the rules and eager to ensure the transmission of the faith. They are "observant" Catholics, who have maintained a kind of "greenhouse" that is still very much alive. This recomposed Catholicism, to speak like Yann Raison du Cleuziou, becomes naturally – and supernaturally! – more “identitarian” in order to survive, with greater or lesser success. “Identitarian”, that is particularly the case of traditional Catholicism which revolves around the Tridentine Mass, and it is so consciously, by the force of things, we night say. The institution that we will call “conciliar” tries, with less and less success, to marginalize traditionalist faithful, to make them a minority within this minority that Catholicism has become. But this underlines even more the Catholic specificity of these communities dedicated to the traditional liturgy and which therefore question the evolution of the Church over the last half century. It is among them that Catholic identity is most legible, at the same time that it solidifies better than elsewhere the transmission of faith within the family and makes the liturgy attractive to younger generations. Moreover – we should rejoice – all “observant” Catholics are trying to copy this true liturgical renewal that is taking place in the traditional world: young priests, more and more often in cassocks, celebrate in parishes a liturgy that they themselves are reforming, making it more sacred, more “prayerful” and showing more signs of “adoration.” This does not only not distort the model, that of the ancient Mass, but on the contrary helps all the faithful to find it easily, or the elder ones to find it again, on a certain number of family occasions or other similar occasions.

It is true that most pastors are still blind or are blinding themselves, like politicians who no longer know how to escape from deadly ideological patterns. But it would take little – which in the end would be a lot: the desire of a certain number of pastors of the Church – for the traditional liturgy to become an important element in the reorientation of religion in a missionary key. Yes, I am not afraid to say it, in the medium and long term, the traditional Mass is the future of the Church.

This is also the meaning of our Parisian “vigils”: to remember this enormous regression, against all the “signs of the times”, which the liturgical commitment of the pontificate of Francis will have represented with his motu proprio Traditionis custodes. Vigils of protest, witness and prayer that we continue to hold in front of the offices of the archdiocese, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, from Monday to Friday, from 1 to 1.30 pm, at Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, Wednesday at 5 pm, in front of Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix.

Echoes of the Vigils: A lady who was passing by turned back and asked us: “But what is the traditional Mass?” We tried to answer in a simple manner: “The traditional Mass is not only the Latin Mass as the enemies of peace like to caricature it; the traditional Mass is the Mass that illustrates our faith in the real presence of Our Lord, authentically renewing his sacrifice on the altar.” The lady continued: “You are right, every time I go to Mass I feel like I am at a meeting, always different, made up mainly of lots of talking. I have to go to Toulouse soon. Do you think I may find a traditional Mass there?” You know, with the Internet it is quite easy!


LA MESSA TRADIZIONALE, IL FUTURO DELLA CHIESA

181ª SETTIMANA: LE SENTINELLE CONTINUANO LA LORO PREGHIERA

PER LA DIFESA DELLA MESSA TRADIZIONALE

DAVANTI ALL'ARCIDIOCESI DI PARIGI




Tutte le nostre riflessioni sul futuro della Chiesa e della liturgia tradizionale devono tener conto di questo dato impressionante: il cattolicesimo sarà presto scomparso dall'orizzonte delle nostre società occidentali, dove 50 anni fa la religione era onnipresente, e che oggi sono totalmente secolarizzate.

Il paese più colpito in Europa sembra essere il Belgio. Alla fine di ogni anno, la Conferenza episcopale belga pubblica i dati dell'anno precedente. Nel dicembre 2024 ha pubblicato quelli per il 2023 (Rapport annuel 2024 de l'Eglise catholique en Belgique : des chiffres toujours en baisse | 1RCF Belgique). Sono oggettivamente catastrofici:

- Nel 2016, il Belgio contava 2.774 sacerdoti diocesani; nel 2023 saranno solo 1.764, con un calo del 36,4%. Se estendiamo questo dato a tutti i sacerdoti (diocesani e religiosi), il calo è del 30,9%.

- Il numero dei battesimi è sceso da 50.867 nel 2016 a 34.826 nel 2023, con un calo del 31,5%. Anche i matrimoni religiosi seguono un andamento simile, con una riduzione del 33,3%.

- La partecipazione alle messe domenicali, che rimane un barometro chiave della pratica religiosa, è diminuita in modo significativo, del 41,6% dal 2016.

- Il numero delle domande di cancellazione del registro battesimale è salito alle stelle: nel 2016 erano 1.240, rispetto alle 14.251 del 2023, con un incremento del 1.049%.

In breve, il Belgio, un tempo molto cattolico e che all'inizio degli anni '60 aveva conosciuto addirittura una crescita sorprendente, è diventato un deserto religioso. Ciò non impedisce a Monsignor Terlinden, vescovo di Mechelen-Bruxelles e presidente della CEB, di rallegrarsi: "Questo settimo rapporto annuale della Chiesa cattolica in Belgio, che copre l'anno 2023, presenta molti segnali di speranza. Questa edizione mette in risalto in modo particolare il ricco e diversificato contributo dei volontari laici. »

La Germania presenta un quadro altrettanto catastrofico, così come l'Austria. Anche il cattolicesimo in Spagna è da tempo colpito, quello in Italia sta rapidamente crollando e anche quello in Polonia mostra segnali preoccupanti. In Francia, dove meno del 2% della popolazione pratica la religione e dove i seminari regionali continuano a svuotarsi, restano solo le parrocchie urbane, in mezzo a una popolazione più densa, a trasmetterci una certa illusione, ma le campagne sono tornate a essere pagane, come nei primi secoli del cristianesimo in Gallia.

Ma nel piccolo resto si verifica anche un fenomeno di reazione, attraverso il quale possiamo vedere che la provvidenza di Dio permette il male solo per trarne un bene più grande. Il sociologo Yann Raison du Cleuziou, in una conferenza dal titolo "I cattolici, una nuova minoranza", tenuta all'Istituto Bossuet di Brive-le-Gaillarde il 25 febbraio (Conférence "Catholiques: une nouvelle minorité" par Yann Raison du Cleuziou - YouTube), osserva che questo declino del cattolicesimo, di cui il passato non offre alcun esempio, sta provocando una ricomposizione della religione come minoranza. Le generazioni che "conciliari" si sono esaurite e in gran parte sono scomparse, così come i comuni cattolici, tra i quali, ad esempio, è scomparso il battesimo infantile. Oggi il cattolicesimo è ridotto a un piccolo gruppo di praticanti, la maggior parte dei quali è attaccata alle regole e desiderosa di garantire la trasmissione della fede. Sono cattolici “osservanti”, che hanno mantenuto una specie di “serra” ancora molto viva.

Questo cattolicesimo ricomposto, per dirla con Yann Raison du Cleuziou, diventa naturalmente – e soprannaturalmente! – “identitario” per sopravvivere, con maggiore o minore esito. “Identitario” lo è particolarmente il cattolicesimo tradizionale imperniato attorno alla messa tridentina, e lo è consapevolmente, in un modo che potremmo dire organizzato dalla forza delle cose. L’istituzione che chiameremo “conciliare” tenta, con sempre meno successo, di emarginare i praticanti tradizionalisti, trasformandoli in una minoranza all’interno di questa minoranza che è diventata il cattolicesimo. Ma ciò sottolinea ulteriormente la specificità cattolica di queste comunità dedite alla liturgia tradizionale e che pertanto mettono in discussione l'evoluzione della Chiesa nell'ultimo mezzo secolo. È tra di loro che l'identità cattolica è più leggibile, e allo stesso tempo consolida la trasmissione della fede in famiglia meglio che altrove e rende la liturgia attraente per le giovani generazioni.

Del resto – dobbiamo rallegrarcene – tutto il cattolicesimo “osservante” cerca di copiare questo vero rinnovamento liturgico che si sta realizzando nel mondo tradizionale: giovani sacerdoti, sempre più spesso in tonaca, celebrano nelle parrocchie una liturgia che loro stessi stanno riformando, rendendola più sacra, più “orante” e “adoratrice”. Il che non solo non snatura il modello, quello della Messa antica, ma anzi aiuta tutti i fedeli a ritrovarla facilmente, o i più anziani a ritrovarla, in un certo numero di occasioni familiari o di altro tipo.

È vero che la maggior parte dei pastori sono ancora ciechi o si stanno accecando, come i politici che non sanno più come sfuggire ai mortali schemi ideologici. Ma basterebbe poco – un poco che alla fine sarebbe molto: il desiderio di un certo numero di pastori della Chiesa – perché la liturgia tradizionale diventi un elemento importante nel riorientamento della religione in chiave missionaria. Sì, non ho paura di dirlo: nel medio e lungo termine la Messa tradizionale è il futuro della Chiesa.

Questo è anche il senso delle nostre “veglie” parigine: fare memoria di questa enorme regressione, contro tutti i “segni dei tempi”, che l’impegno liturgico del pontificato di Francesco avrà rappresentato con il suo motu proprio Traditionis custodes. Veglie di protesta, testimonianza e preghiera che continueremo davanti alla sede dell'arcidiocesi, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, dal lunedì al venerdì, dalle 13:00 alle 13:30, a Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, mercoledì alle 17:00, davanti a Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix.

Echi delle Veglie: Una signora che passava, torna indietro verso di noi e ci chiede: “Ma cos’è la messa tradizionale?” Cerchiamo di rispondergli con semplicità: “La Messa tradizionale non è solo la Messa latina, come amano dire per farne una caricatura i nemici della pace; la Messa tradizionale è la Messa che illustra la nostra fede nella presenza reale di Nostro Signore, rinnovando autenticamente il suo sacrificio sull’altare”. La signora continua: “Avete ragione, ogni volta che vado a messa ho la sensazione di essere in una riunione, sempre diversa, composta soprattutto da tanti discorsi e conversazioni. Tra poco devo partire per Tolosa. "Pensate che troverò una messa tradizionale lì?" Lo sapete bene, con Internet ciò è abbastanza facile!


LA MISA TRADICIONAL, FUTURO DE LA IGLESIA

SEMANA 181: LOS CENTINELAS CONTINÚAN SUS ORACIONES

EN DEFENSA DE LA MISA TRADICIONAL

DELANTE DE LA ARCHIDIÓCESIS DE PARÍS




Todas nuestras reflexiones sobre el futuro de la Iglesia y de la liturgia tradicional deben integrar este hecho impresionante: el catolicismo pronto habrá desaparecido del horizonte de nuestras sociedades occidentales donde, hace 50 años, la religión era omnipresente, y que hoy están totalmente secularizadas.

El país más afectado en Europa parece ser Bélgica. Al final de cada año, la Conferencia Episcopal Belga publica las cifras del año anterior. En diciembre de 2024 publicó los de 2023 (Rapport annuel 2024 de l'Eglise catholique en Belgique : des chiffres toujours en baisse | 1RCF Belgique). Son objetivamente catastróficos:

- En 2016, Bélgica contaba con 2.774 sacerdotes diocesanos; en 2023, solo serán 1.764, lo que supone un descenso del 36,4%. Si ampliamos esta cifra a todos los sacerdotes (diocesanos y religiosos), el descenso es del 30,9%.

- El número de bautismos bajó de 50.867 en 2016 a 34.826 en 2023, un descenso del 31,5%. Las bodas religiosas siguen una tendencia similar con una reducción del 33,3%.

- La asistencia a las misas dominicales, que sigue siendo un barómetro clave de la práctica religiosa, ha caído significativamente de 41,6% desde 2016.

- El número de solicitudes de cancelación del registro bautismal ha disparado: en 2016 fueron 1.240 frente a 14.251 en 2023, lo que supone un aumento del 1.049%.

En una palabra, Bélgica, antaño muy católica y que incluso había conocido un crecimiento asombroso a principios de los años 60 del siglo pasado, se ha convertido en un desierto religioso. Esto no impide que Mons. Terlinden, obispo de Malinas-Bruselas y presidente de la CEB, se alegre: «Este séptimo informe anual de la Iglesia católica en Bélgica, que abarca el año 2023, presenta numerosos signos de esperanza. Esta edición destaca especialmente la rica y diversa contribución de los voluntarios laicos. »

Alemania presenta un panorama catastrófico similar, al igual que Austria. El catolicismo español también está afectado desde hace tiempo, el de Italia se desmorona a gran velocidad, y el de Polonia también muestra signos preocupantes. En Francia, donde menos del 2% de la población practica la religión y donde los seminarios regionales siguen vaciándose, sólo las parroquias urbanas, en medio de una población más densa, es escenario de cierta ilusión, pero el campo ha vuelto a ser pagano, como en los primeros siglos del cristianismo en la Galia.

Pero hay también un fenómeno de reacción en el pequeño resto, por el cual podemos ver que la providencia de Dios permite el mal sólo para sacar de él un bien mayor. El sociólogo Yann Raison du Cleuziou, en una conferencia "Los católicos, una nueva minoría", pronunciada en el Instituto Bossuet de Brive-le-Gaillarde el 25 de febrero (Conférence "Catholiques: une nouvelle minorité" par Yann Raison du Cleuziou - YouTube), observa que este declive del catolicismo, del que el pasado no ofrece ningún ejemplo, provoca una recomposición de la religión como minoría. Las generaciones "conciliares" se han desgastado y en gran medida se han ido ya, como también los católicos comunes, entre los cuales, por ejemplo, ha desaparecido el bautismo infantil. El catolicismo se ha reducido hoy a un pequeño resto de practicantes, que en su mayoría resultan apegados a las normas y están deseosos de garantizar la transmisión de la fe. Son católicos “observantes”, que han mantenido una especie de “invernadero” que todavía está muy vivo.

Este catolicismo recompuesto, para hablar como Yann Raison du Cleuziou, se vuelve natural –¡y sobrenatural!– en nosotros. – más “identitario” para sobrevivir, con mayor o menor suceso. “Identitario” lo es particularmente el catolicismo tradicional en torno a la Misa Tridentina, de manera consciente, de un modo podríamos decir impuesto y organizado por la fuerza de las cosas. La institución que llamaremos “conciliar” intenta, con cada vez menos éxito, marginar a los practicantes tradicionalistas, convertirlos en una minoría dentro de esta minoría en que se ha convertido el catolicismo. Pero esto subraya aún más la especificidad católica de estas comunidades dedicadas a la liturgia tradicional y que por lo tanto cuestionan la evolución de la Iglesia durante el último medio siglo. Es entre ellos donde la identidad católica es más legible, al mismo tiempo que se solidifica mejor que en otros lugares la transmisión de la fe en la familia, y ahí la liturgia es algo atractivo para las generaciones más jóvenes.

Además –debemos alegrarnos– todo el catolicismo “observante” está tratando de copiar esta verdadera renovación litúrgica que se está manifestando en el mundo tradicional: sacerdotes jóvenes, cada vez más a menudo con sotana, celebran en las parroquias una liturgia que ellos mismos están reformando haciéndola más sagrada, más “orante” y “adoradora”. Lo cual no sólo no desvirtúa el modelo, el de la misa antigua, sino que por el contrario ayuda a todos los practicantes a encontrarlo fácilmente, o a los más ancianos a encontrarlo de nuevo, en un cierto número de ocasiones familiares o de otro tipo.

Es cierto que la mayoría de los pastores todavía están ciegos o se están cegando a sí mismos, como los políticos que ya no saben cómo escapar de los esquemas ideológicos mortales. Pero bastaría poco – que al final sería mucho: el deseo de un cierto número de pastores de la Iglesia – para que la liturgia tradicional se convirtiera en un elemento importante en la reorientación de la religión en clave misionera. Sí, no tengo miedo de decirlo, a medio y largo plazo, la Misa tradicional es el futuro de la Iglesia.

Éste es también el sentido de nuestras “vigilias” parisinas: recordar esta enorme regresión, contra todos los “signos de los tiempos”, que el compromiso litúrgico del pontificado de Francisco habrá representado con su motu proprio Traditionis custodes. Vigilias de protesta, testimonio y oración que continuamos frente a las oficinas de la arquidiócesis, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, de lunes a viernes, de 13 a 13.30 horas, en Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, el miércoles a las 17 horas, frente a Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix.

Ecos de la Vigílias: Una señora que pasaba, vuelve atrás hacia nosotros a preguntarnos: “¿Pero qué es la misa tradicional?” Tratamos de responderle con sencillez: “La misa tradicional no es sólo la misa en latín como a los enemigos de la paz les gusta caricaturizarla, la misa tradicional es la misa que ilustra nuestra fe en la presencia real de Nuestro Señor, renovando auténticamente su sacrificio en el altar”. La señora continúa: “Tenéis razón, cada vez que voy a misa tengo la sensación de estar en una reunión, siempre diferente, compuesta principalmente de charlas. Tengo que irme pronto a Toulouse. ¿Creen que encontraré allí una misa tradicional?”. ¡Ya sabéis, con Internet resultará fácil!


Die traditionelle Messe, die Zukunft der Kirche

181. WOCHE: DIE WÄCHTER SETZEN IHRE GEBETE

FÜR DIE VERTEIDIGUNG DER TRADITIONELLEN MESSE

VOR DER ERZDIÖZESE VON PARIS FORT




Alle unsere Überlegungen zur Zukunft der Kirche und der traditionellen Liturgie müssen dieser eindrucksvollen Tatsache Rechnung tragen: Der Katholizismus wird bald vom Horizont unserer westlichen Gesellschaften verschwunden sein, in denen die Religion vor 50 Jahren allgegenwärtig war und die heute völlig säkularisiert sind.

Das am stärksten betroffene Land in Europa scheint Belgien zu sein. Am Ende jedes Jahres veröffentlicht die belgische Bischofskonferenz die Zahlen des Vorjahres. Im Dezember 2024 veröffentlichte er diejenigen für 2023 (Rapport annuel 2024 de l'Eglise catholique en Belgique : des chiffres toujours en baisse | 1RCF Belgique). Sie sind objektiv katastrophal:

- Im Jahr 2016 gab es in Belgien 2.774 Diözesanpriester; im Jahr 2023 werden es nur noch 1.764 sein, was einem Rückgang von 36,4 % entspricht. Rechnet man diese Zahl auf alle Priester (Diözesan- und Ordenspriester) hoch, beträgt der Rückgang 30,9 %.

- Die Zahl der Taufen sank von 50.867 im Jahr 2016 auf 34.826 im Jahr 2023, ein Rückgang von 31,5 %. Bei kirchlichen Trauungen gibt es einen ähnlichen Trend mit einem Rückgang von 33,3 %.

- Die Teilnahme an der Sonntagsmesse, die nach wie vor ein wichtiger Indikator für die Religionsausübung ist, ist seit 2016 deutlich um 41,6 % zurückgegangen.

- Die Zahl der Anträge auf Löschung der Taufregister ist sprunghaft angestiegen: Im Jahr 2016 waren es 1.240, im Jahr 2023 waren es bereits 14.251, was einem Anstieg von 1.049 % entspricht.

Kurz gesagt: Belgien, einst sehr katholisch geprägt und in den frühen 1960er Jahren sogar ein erstaunliches Wachstum erlebend, ist zu einer religiösen Wüste geworden. Dies hindert Msgr. Terlinden, Bischof von Mechelen-Brüssel und Präsident der CEB, jedoch nicht daran, erfreut zu sein: „Dieser siebte Jahresbericht der katholischen Kirche in Belgien, der das Jahr 2023 abdeckt, bietet viele Zeichen der Hoffnung. In dieser Ausgabe wird insbesondere der umfangreiche und vielfältige Beitrag ehrenamtlicher Laien hervorgehoben. »

Ein ähnlich katastrophales Bild bietet sich in Deutschland und Österreich. Auch in Spanien ist der Katholizismus seit einiger Zeit betroffen, in Italien ist ein rapider Zusammenbruch zu beobachten und auch in Polen gibt es besorgniserregende Anzeichen. In Frankreich praktizieren weniger als zwei Prozent der Katholiken ihren Glauben und die regionalen Priesterseminare leeren sich weiterhin. Einzig in den dicht besiedelten städtischen Pfarrgemeinden geben uns eine Illusion. In den ländlichen Gebieten ist man jedoch wieder zum Heidentum zurückgekehrt, wie es in den ersten Jahrhunderten des Christentums in Gallien der Fall war.

Aber auch bei diesem kleinen Rest gibt es ein Reaktionsphänomen, an dem wir erkennen können, dass die Vorsehung Gottes das Böse nur zulässt, um daraus ein größeres Gutes abzuleiten. In einem Vortrag mit dem Titel „Catholiques: une nouvelle minorité“ von Yann Raison du Cleuziou (Conférence "Catholiques: une nouvelle minorité" par Yann Raison du Cleuziou - YouTube) stellt der Soziologe Yann Raison du Cleuziou fest, dass dieser in der Vergangenheit beispiellose Niedergang des Katholizismus zu einer Neuzusammensetzung der Religion als Minderheit führt. Die „konziliaren“ Generationen haben sich abgenutzt und sind weitgehend verschwunden, ebenso wie die einfachen Katholiken, bei denen es zum Beispiel keine Kindertaufe mehr gibt. Heute ist der Katholizismus auf eine kleine Gruppe von Gläubigen reduziert, von denen sich die meisten an die Regeln halten und sich um die Weitergabe des Glaubens bemühen. Es handelt sich um „observante“ Katholiken, die eine Art „Treibhaus“ aufrechterhalten haben, das noch immer sehr lebendig ist.

Dieser wiederhergestellte Katholizismus wird, um die Worte von Yann Raison du Cleuziou zu verwenden, natürlich – und übernatürlich! – eher „identitätsbasiert“, um zu überleben, mit mehr oder weniger Glück. „Identitär“ ist vor allem im traditionellen Katholizismus rund um die Tridentinische Messe angesiedelt und wird in bewusster, sozusagen von der Macht der Dinge organisierter Weise praktiziert. Die Institution, die wir „konziliar“ nennen, versucht – mit immer weniger Erfolg – die Traditionalisten an den Rand zu drängen und sie zu einer Minderheit innerhalb der Minderheit zu machen, zu der der Katholizismus geworden ist. Dies unterstreicht jedoch noch einmal die katholische Besonderheit dieser Gemeinschaften, die der überlieferten Liturgie verpflichtet sind und damit die Entwicklung der Kirche im letzten halben Jahrhundert in Frage stellen. Unter ihnen ist die katholische Identität am deutlichsten erkennbar. Gleichzeitig ist hier die Weitergabe des Glaubens innerhalb der Familie stärker verankert als anderswo und die Liturgie gewinnt an Attraktivität für die jüngeren Generationen.

Darüber hinaus – und das ist erfreulich – versucht der gesamte „observante“ Katholizismus diese wahre liturgische Erneuerung nachzuahmen, die in der traditionellen Welt stattfindet: Junge Priester, zunehmend in Soutanen, zelebrieren in ihren Pfarreien eine Liturgie, die sie selbst reformieren, indem sie sie heiliger, „frömmiger“ und „gottesdienstlicher“ gestalten. Dadurch wird das Modell der alten Messe nicht verfälscht, sondern im Gegenteil wird es allen Gläubigen erleichtert, sie zu finden, oder den Älteren, sie bei zahlreichen familiären oder anderen Anlässen wiederzufinden.

Es stimmt, dass die meisten Pfarrer noch immer blind sind oder sich selbst blenden, ebenso wie Politiker, die nicht mehr wissen, wie sie tödlichen ideologischen Machenschaften entkommen können. Doch es bedarf nur sehr wenig – und das ist schon viel: des Wunsches einer gewissen Zahl von Hirten der Kirche –, damit die traditionelle Liturgie zu einem wichtigen Element der Neuausrichtung der Religion im Geist der Mission wird. Ja, ich scheue mich nicht, es zu sagen: Mittel- und langfristig ist die traditionelle Messe die Zukunft der Kirche.

Dies ist auch der Sinn unserer Pariser Mahnwachen: an diesen enormen Rückschritt zu erinnern, der gegen alle „Zeichen der Zeit“ verstößt und den das liturgische Engagement des Pontifikats von Franziskus mit seinem Motu proprio Traditionis custodes zum Ausdruck gebracht haben dürfte. Mahnwachen des Protests, des Zeugnisses und des Gebets setzen wir vor den Büros der Erzdiözese, 10, rue du Cloître-Notre-Dame, von Montag bis Freitag von 13.00 bis 13.30 Uhr, in Saint-Georges de La Villette, 114, Avenue Simon Bolivar, und am Mittwoch um 17.00 Uhr vor Notre-Dame du Travail, 59, rue Vercingétorix, fort.

Echos der Mahnwachen: Eine vorbeigehende Dame wendet sich uns zu und fragt: „Aber was ist die traditionelle Messe?“ Wir versuchen, ihm schlicht zu antworten: „Die traditionelle Messe ist nicht nur die lateinische Messe, wie die Feinde des Friedens gerne karikieren; Die traditionelle Messe ist die Messe, die unseren Glauben an die wirkliche Gegenwart unseres Herrn veranschaulicht und sein Opfer auf dem Altar authentisch erneuert.“ Die Dame fährt fort: „Sie haben Recht, jedes Mal, wenn ich zur Messe gehe, habe ich das Gefühl, in einer anderen Versammlung zu sein, die hauptsächlich aus Gesprächen besteht. Ich muss bald nach Toulouse. „Glauben Sie, dass ich dort eine traditionelle Messe finden werde?“ Sie wissen ganz genau, dass es mit dem Internet einfacher ist!


A MISSA TRADICIONAL, O FUTURO DA IGREJA

181ª SEMANA: OS SENTINELAS CONTINUAM AS SUAS ORAÇÕES

PELA DEFESA DA MISSA TRADICIONAL

DIANTE DA ARQUIDIOCESE DE PARIS




Todas as nossas reflexões sobre o futuro da Igreja e da liturgia tradicional devem ter em conta este facto arrepiante: o catolicismo desaparecerá em breve do horizonte das nossas sociedades ocidentais, onde, há 50 anos, a religião era omnipresente, e que hoje estão totalmente secularizadas.

O país mais afectado na Europa parece ser a Bélgica. No final de cada ano, a Conferência Episcopal Belga publica os números do ano anterior. Em Dezembro de 2024, publicou os de 2023 (Rapport annuel 2024 de l'Eglise catholique en Belgique : des chiffres toujours en baisse | 1RCF Belgique). São objetivamente catastróficos:

- Em 2016, a Bélgica contava com 2.774 sacerdotes diocesanos; em 2023, eram apenas 1.764, o que representa uma redução de 36,4%. Se alargarmos este número a todos os sacerdotes (diocesanos e religiosos), a redução é de 30,9%.

- O número de baptismos desceu de 50.867 em 2016 para 34.826 em 2023, uma redução de 31,5%. Os casamentos religiosos seguem uma tendência semelhante, com uma redução de 33,3%.

- A frequência das missas dominicais, que continua a ser um importante termómetro da prática religiosa, desceu significativamente, 41,6% desde 2016.

- O número de pedidos de cancelamento do registo de baptismo disparou: em 2016 foram 1.240 e subiram para 14.251 em 2023, o que representa um aumento de 1.049%.

Em suma, a Bélgica, outrora muito católica e que até assistiu a um crescimento surpreendente no início da década de 1960, tornou-se um deserto religioso. Isto não impede Mons. Terlinden, Bispo de Malines-Bruxelas e Presidente da CEB, de se regozijar: "Este sétimo relatório anual da Igreja Católica na Bélgica, referente ao ano de 2023, apresenta muitos sinais de esperança. Esta edição destaca particularmente a contribuição rica e diversificada dos voluntários leigos.”

A Alemanha apresenta um quadro igualmente catastrófico, tal como a Áustria. O catolicismo em Espanha também tem vindo a ser afectado desde há algum tempo, o de Itália está a desmoronar rapidamente e o da Polónia também mostra sinais preocupantes. Em França, onde menos de 2% da população pratica a religião e onde os seminários regionais continuam a esvaziar-se, só as paróquias urbanas, no meio de uma população mais densa, é que conseguem dar-nos uma certa ilusão, mas o campo voltou a ser pagão, como nos primeiros séculos do cristianismo na Gália.

Mas há também um fenómeno de reacção no pequeno resto, pelo qual podemos ver que a providência de Deus permite o mal apenas para dele tirar um bem maior. O sociólogo Yann Raison du Cleuziou, numa palestra intitulada "Católicos, uma nova minoria", proferida no Instituto Bossuet em Brive-le-Gaillarde a 25 de Fevereiro (Conférence "Catholiques: une nouvelle minorité" par Yann Raison du Cleuziou - YouTube), observa que este declínio do catolicismo, de que o passado não oferece qualquer exemplo, está a provocar uma recomposição da religião como minoria. As gerações que "conciliares" desgastaram-se e, em grande medida, já desvaneceram, tal como os católicos comuns, entre os quais, por exemplo, desapareceu o baptismo das crianças. Hoje, o catolicismo foi reduzido a um pequeno resto de praticantes, a maioria dos quais está agarrada às regras e ansiosa por garantir a transmissão da fé. São católicos “observantes”, que mantiveram uma espécie de “estufa” ainda muito viva.

Este catolicismo recomposto, para falar como Yann Raison du Cleuziou, torna-se naturalmente – e sobrenaturalmente – “identitário” para sobreviver, com maior ou menor sucesso. “Identitário” é-o particularmente o catolicismo tradicional gravitando em torno da Missa Tridentina, e é-o conscientemente, de uma forma que poderíamos dizer imposta e organizada pela força das coisas. A instituição a que chamaremos “conciliar” tenta, com cada vez menos sucesso, marginalizar os praticantes tradicionalistas, transformando-os numa minoria dentro desta minoria em que o catolicismo se tornou. Mas isto sublinha ainda mais a especificidade católica destas comunidades dedicadas à liturgia tradicional, que, por isso, questionam a evolução da Igreja ao longo do último meio século. É entre elas que a identidade católica é mais legível, ao mesmo tempo que aí se solidifica melhor do que noutros lugares a transmissão da fé no seio da família e nas a liturgia se torna atractiva para as gerações mais jovens.

Além disso – e devemos regozijar-nos – todo o catolicismo “observante” está a tentar copiar esta verdadeira renovação litúrgica presente no mundo tradicional: os jovens sacerdotes, cada vez mais frequentemente de batina, celebram nas paróquias uma liturgia que eles próprios estão a reformar, tornando-a mais sagrada, mais “orante” e “adoradora”. O que não só não desvirtua o modelo da Missa antiga, como, pelo contrário, ajuda todos os praticantes a reencontrá-la mais facilmente, ou os mais velhos a reencontrá-la, num certo número de ocasiões familiares ou outras.

É certo que a maioria dos pastores ainda está cega ou está a cegar-se a si própria, como políticos que já não sabem como escapar a esquemas ideológicos mortais. Mas seria necessário muito pouco – o que no final poderá ser muito: o desejo de um certo número de pastores da Igreja – para que a liturgia tradicional se tornasse um elemento importante na reorientação da religião em chave missionária. Sim, não tenho medo de o dizer, a médio e longo prazo, a Missa tradicional é o futuro da Igreja.

Este é também o sentido das nossas “vigílias” parisienses: recordar esta enorme regressão que, contra todos os “sinais dos tempos”, representa o plano litúrgico do pontificado de Francisco com o seu motu proprio Traditionis Custodes. Vigílias de protesto, testemunho e oração que continuamos a manter em frente da sede da arquidiocese, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, de segunda a sexta-feira, das 13h00 às 13h30, em Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, quarta-feira às 17h00, diante de Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix.

Ecos das Vigílias: Uma senhora que passava voltou para trás e perguntou-nos: “Mas o que é a missa tradicional?” Procuramos responder-lhe de forma simples: “A Missa tradicional não é apenas a Missa Latina, como os inimigos da paz gostam de a caricaturar; a Missa tradicional é a Missa que ilustra a nossa fé na presença real de Nosso Senhor, renovando autenticamente o seu sacrifício no altar.” A senhora continuou: “Têm razão, cada vez que vou à missa tenho a sensação de estar numa reunião, sempre diferente, composta sobretudo de tanta conversa. Tenho de ir a Toulouse em breve. Acham que poderei encontrar aí uma missa tradicional lá?” Já sabemos que com a Internet, é b


A la une

S'abonner à notre lettre hebdomadaire

Si vous désirez recevoir régulièrement et gratuitement la lettre de Paix Liturgique, inscrivez-vous.
S'ABONNER

Paix Liturgique
dans le monde

Parce que la réconciliation liturgique est un enjeu pour toute l'Église universelle, nous publions tous les mois des lettres dans les principales langues du monde catholique. Découvrez et faites connaître nos éditions étrangères.

Télécharger notre application

Soutenir Paix Liturgique