Notre lettre 1293 publiée le 29 octobre 2025

HOMÉLIE DU CARDINAL

RAYMOND LÉO BURKE

AUTEL DE LA CHAIRE
BASILIQUE PAPALE DE SAINT PIERRE
LE 25 OCTOBRE 2025
A L'OCCASION DU XIVÈME
PÈLERINAGE AD PETRI SEDEM
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Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

C'est pour moi une joie immense de célébrer la messe pontificale à l'autel de la chaire de Saint-Pierre, point culminant du pèlerinage Summorum Pontificum de 2025. Au nom de toutes les personnes présentes, j'exprime ma sincère gratitude à ceux qui ont travaillé avec tant de diligence et d'efficacité pour rendre possible ce pèlerinage. J'offre cette messe pour les fidèles de l'Église à travers le monde, qui s'efforcent de préserver et de promouvoir la beauté de l'Usus Antiquior du rite romain. Que l'offrande de la messe pontificale d'aujourd'hui nous encourage et nous fortifie tous dans l'amour de notre Seigneur eucharistique qui, par la tradition apostolique et avec un amour inébranlable et incommensurable pour nous, renouvelle sacramentellement son sacrifice sur le Calvaire et nous nourrit du fruit incomparable de son sacrifice : la nourriture céleste de son corps, de son sang, de son âme et de sa divinité.

En célébrant la Sainte Messe de la Bienheureuse Vierge Marie ce samedi, nous contemplons le Cœur douloureux et immaculé de Notre Dame, élevé dans la gloire et qui ne cesse de battre d'amour pour nous, les enfants que son Divin Fils lui a confiés à sa maternité, alors qu'il mourait sur la Croix. Lorsque Notre Seigneur a prononcé les mots « Femme, voici ton fils... Voici ta mère » à sa Mère et à saint Jean l'apôtre et évangéliste, debout au pied de la croix, il a exprimé une réalité essentielle du salut qu'il était en train de gagner pour nous : la pleine coopération de sa Mère, la Bienheureuse Vierge Marie, à son œuvre salvatrice.

Dieu le Père, dans son plan d'amour pour notre salut éternel, a accordé à la Bienheureuse Vierge Marie, dès le moment de sa conception, de participer à la grâce du salut que son Divin Fils allait accomplir au Calvaire. Par son Immaculée Conception, Marie était totalement pour le Christ et, dans le Christ, totalement pour nous dès le premier instant de son existence. La médiation de notre salut par le Cœur douloureux et immaculé de Marie est illustrée dans les dernières paroles de la Vierge Mère du Sauveur rapportées dans les Évangiles. Elle les a adressées aux serveurs de vin lors des noces de Cana, qui étaient venus la trouver, angoissés par le manque de vin pour les invités des jeunes mariés. Elle a répondu à leur grande détresse en les conduisant vers son Divin Fils, également invité au festin de noces, avec cette instruction maternelle : « Faites tout ce qu'il vous dira. »

Ces mots simples expriment le mystère de la Maternité divine par laquelle la Vierge Marie est devenue la Mère de Dieu, amenant Dieu le Fils incarné dans le monde pour notre salut. Par ce même mystère, elle continue d'être le canal de toutes les grâces qui jaillissent sans cesse et de manière incommensurable du Cœur glorieux et transpercé de son Divin Fils vers le cœur de ses frères et sœurs, adoptés par le baptême, alors qu'ils cheminent sur terre vers leur demeure éternelle auprès de Lui dans les cieux. Nous sommes les fils et les filles de Marie en son Fils, Dieu le Fils incarné. Avec une sollicitude maternelle, elle attire nos cœurs vers son Cœur immaculé et glorieux et les conduit vers Lui, vers son Sacré-Cœur, et elle nous enseigne : « Faites tout ce qu'il vous dira. »

En la Bienheureuse Vierge Marie, nous voyons « la manifestation créée la plus parfaite » de la Sagesse éternelle de Dieu, Dieu le Fils, le Verbe à l'œuvre depuis le tout début de la création et ordonnant toutes choses et, surtout, le cœur humain en accord avec la perfection de Dieu, « à la fois parce qu'elle est la « servante » particulièrement fidèle du Seigneur et parce qu'en elle, en tant que Mère du Christ, le plan divin a trouvé son accomplissement ». Elle est, selon les paroles inspirées du Livre de l'Ecclésiastique, « la mère de l'amour, de la crainte, de la connaissance et de l'espérance sainte ». Nous sommes remplis d'espoir que Notre Seigneur, la Sagesse divine incarnée, entendant les prières de la Mère de la grâce divine qui est toujours en sa présence, aura également pitié de notre génération, rétablissant l'ordre d'amour écrit par Dieu dans la création, écrit par Dieu, avant tout, dans chaque cœur humain. En nous efforçant, à chaque instant de la journée, de reposer nos cœurs dans le Cœur glorieux et transpercé de Jésus, nous annonçons au monde la vérité que le salut est venu dans le monde. Nous, unis dans notre cœur au Cœur immaculé et glorieux de Marie, attirons les autres vers le Christ, plénitude de la miséricorde et de l'amour de Dieu parmi nous, dans sa sainte Église.

Nous célébrons cette année à la fois le centenaire de l'apparition de l'Enfant Jésus, avec Notre-Dame de Fatima, à la vénérable servante de Dieu, sœur Lúcia dos Santos, le 10 décembre 1925, et le centenaire de la publication de la lettre encyclique Quas Primas du pape Pie XI, qui a institué la fête du Christ Roi du Ciel et de la Terre dans l'Église universelle, le 11 décembre 1925. Nous rendons ainsi témoignage à la vérité que Notre Seigneur Jésus-Christ est le Roi de tous les cœurs par le mystère de la Croix et que sa Mère vierge est la médiatrice par laquelle il amène nos cœurs à demeurer toujours plus complètement dans son Sacré-Cœur.

Dans l'apparition à la vénérable servante de Dieu, sœur Lúciados Santos, Notre Seigneur nous a montré le Cœur douloureux et immaculé de Notre Dame, couvert de nombreuses épines à cause de notre indifférence et de notre ingratitude, et à cause de nos péchés. D'une manière particulière, Notre-Dame de Fatima désire nous protéger du mal du communisme athée qui éloigne les cœurs du Cœur de Jésus, seule source de salut, qui conduit les cœurs à se rebeller contre Dieu et contre l'ordre qu'Il a établi dans Sa création et inscrit dans le cœur de chaque homme. À travers ses apparitions et le message qu'elle a confié aux petits bergers saints Francisco et Jacinta Marto, ainsi qu'à la vénérable Lúcia dos Santos, qui s'adresse à toute l'Église, Notre-Dame a dénoncé l'influence de la culture athée sur l'Église elle-même, conduisant beaucoup à l'apostasie, à l'abandon des vérités de la foi catholique.

En même temps, Notre-Dame nous a demandé de réparer avec amour nos offenses au Sacré-Cœur de Jésus et à son Cœur immaculé par la dévotion des premiers samedis, c'est-à-dire le premier samedi du mois, en confessant nos péchés, en recevant dignement la Sainte Communion, en priant cinq dizaines du Saint Rosaire et en tenant compagnie à Notre-Dame en méditant les mystères du Saint Rosaire. Il ressort clairement du message de Notre-Dame que seule la foi, qui place l'homme dans une relation d'unité de cœur avec le Sacré-Cœur de Jésus, par l'intermédiaire de son Cœur Immaculé, peut sauver l'homme des châtiments spirituels que la rébellion contre Dieu inflige nécessairement à ses auteurs et à l'ensemble de la société et de l'Église. La dévotion des premiers samedis est notre réponse d'obéissance à notre Mère céleste qui ne manquera pas d'intercéder pour toutes les grâces dont nous et notre monde avons désespérément besoin. La dévotion n'est pas un acte isolé, mais exprime un mode de vie, à savoir la conversion quotidienne du cœur au Sacré-Cœur de Jésus sous la guidance et les soins maternels du Cœur douloureux et immaculé de Marie, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Lorsque nous réfléchissons à la rébellion contre le bon ordre et la paix dont Dieu dote chaque cœur humain, conduisant le monde et même l'Église à une confusion, une division et une destruction toujours plus grandes des autres et de soi-même, nous comprenons, comme l'a compris le pape Pie XI, l'importance de notre adoration du Christ sous son titre de Roi du Ciel et de la Terre. Cette adoration n'est pas une forme d'idéologie. Ce n'est pas l'adoration d'une idée ou d'un idéal. C'est une communion avec le Christ Roi, en particulier à travers la Très Sainte Eucharistie, par laquelle notre propre mission royale en Lui est comprise, embrassée et vécue. C'est la réalité dans laquelle nous sommes appelés à vivre, la réalité de l'obéissance à la Loi de Dieu écrite dans nos cœurs et dans la nature même de toutes choses. C'est la réalité de nos cœurs, unis au Cœur Immaculé de Marie, reposant toujours plus complètement dans le Très Saint Cœur de Jésus.

La messe pontificale est célébrée aujourd'hui selon la forme la plus ancienne du rite romain, l'Usus Antiquior. L'Église célèbre le 18e anniversaire de la promulgation du Motu Proprio Summorum Pontificum par lequel le pape Benoît XVI a rendu possible la célébration régulière de la messe selon cette forme utilisée depuis l'époque du pape saint Grégoire le Grand. Ayant le privilège de participer aujourd'hui au Saint Sacrifice de la messe, nous ne pouvons nous empêcher de penser aux fidèles qui, tout au long des siècles chrétiens, ont rencontré Notre Seigneur et ont approfondi leur vie en Lui, grâce à cette forme vénérable du rite romain. Beaucoup ont été inspirés à pratiquer une sainteté héroïque, allant jusqu'au martyre. Ceux d'entre nous qui sont assez âgés pour avoir grandi en adorant Dieu selon l'Usus Antiquior ne peuvent s'empêcher de considérer comment cela nous a inspirés à garder notre regard fixé sur Jésus, en particulier dans la réponse à notre vocation dans la vie. Enfin, nous ne pouvons manquer de remercier Dieu pour la manière dont cette forme vénérable du rite romain a amené à la foi et approfondi la vie de foi de tant de personnes qui ont découvert pour la première fois sa beauté incomparable, grâce à la discipline établie dans Summorum Pontificum. Nous remercions Dieu que, grâce à Summorum Pontificum, toute l'Église en vienne à comprendre et à aimer toujours davantage le grand don de la liturgie sacrée telle qu'elle nous a été transmise, dans une ligne ininterrompue, par la Tradition sacrée, par les apôtres et leurs successeurs. Grâce à la liturgie sacrée, notre adoration de Dieu « en esprit et en vérité », Notre Seigneur est avec nous de la manière la plus parfaite qui soit sur cette terre. C'est l'expression la plus excellente de notre vie en Lui. Témoins aujourd'hui de la grande beauté du rite de la messe, soyons inspirés et fortifiés pour refléter cette beauté dans la bonté de notre vie quotidienne sous la protection maternelle de Notre-Dame.

Élevons maintenant nos cœurs, unis au Cœur immaculé de Marie, vers le Cœur glorieux et transpercé de Jésus, ouvert pour nous dans le sacrifice eucharistique par lequel Il rend sacramentellement présent pour nous Son sacrifice au Calvaire. Élevons nos cœurs, remplis de tant de joies et de douleurs, vers la source inépuisable de la Miséricorde et de l'Amour divins, confiants que dans le Cœur eucharistique de Jésus, nous serons confirmés dans la paix et fortifiés pour porter la croix de nos douleurs avec la confiance de la Vierge Marie. Ainsi, sous le regard maternel constant et miséricordieux de la Bienheureuse Vierge Marie, puissions-nous progresser fidèlement et de tout cœur sur le chemin de notre pèlerinage terrestre vers notre demeure éternelle au Ciel.


Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Raymond Leo Cardinal BURKE


TEXTE ORIGINAL

Site officiel du cardinal Burke

https://cardinalburke.com/homilies/summorum-pontificum-pilgrimage-sermon-2025/


 

HOMILY BY CARDINAL RAYMOND LÉO BURKE

Pontificum Pilgrimage
on Oct 25, 2025
Mass of the Blessed Virgin Mary on Saturday
Peregrinatio ad Petri Sedem – Summorum Pontificum
Papal Basilica of Saint Peter in the Vatican
25 October 2025

 

In the name of the Father, and of the Son, and of the Holy Ghost. Amen.

It is the source of deepest joy for me to offer the Pontifical Mass at the Altar of the Chair of Saint Peter as the culmination of the Summorum Pontificum Pilgrimage of 2025. In the name of all present, I express heartfelt gratitude to those who have labored so diligently and well to make possible the Pilgrimage. I am offering the Holy Mass for the faithful in the Church throughout the world, who labor to safeguard and promote the beauty of the Usus Antiquior of the Roman Rite. May today’s offering of the Pontifical Mass encourage and strengthen us all in love of our Eucharistic Lord Who, through Apostolic Tradition and with unfailing and immeasurable love for us, renews sacramentally His Sacrifice on Calvary and nourishes us with the incomparable fruit of His Sacrifice: the Heavenly Food of His Body, Blood, Soul, and Divinity.

Offering the Holy Mass of the Blessed Virgin Mary on Saturday, we contemplate Our Lady’s Sorrowful and Immaculate Heart, assumed into glory and never ceasing to beat with love for us, the children whom her Divine Son confided to her maternal care, as He was dying upon the Cross. When Our Lord pronounced the words, “Woman, behold thy son… Behold thy mother” to His Mother and to Saint John the Apostle and Evangelist, standing at the foot of the cross, He expressed an essential reality of the salvation He was winning for us: the full cooperation of His Mother, the Blessed Virgin Mary, in His saving work.

God the Father, in His all-loving plan for our eternal salvation, granted that the Blessed Virgin Mary, from the very moment of her conception, participate in the grace of the salvation which her Divine Son was to accomplish on Calvary. By her Immaculate Conception, Mary was totally for Christ and, in Christ, totally for us from the first moment of her being. The mediation of our salvation through the sorrowful and Immaculate Heart of Mary is exemplified in the final words of the Virgin Mother of the Savior recorded in the Gospels. She spoke them to the wine stewards at the Wedding Feast of Cana who came to her in anguish over the lack of sufficient wine for the guests of the newlyweds. She addressed their great distress by leading them to her Divine Son, also a guest at the Wedding Feast, with the maternal instruction: “Do whatever he tells you.”

These simple words express the mystery of the Divine Maternity by which the Virgin Mary became the Mother of God, bringing God the Son Incarnate into the world for our salvation. By the same mystery, she continues to be the channel of all the graces which immeasurably and unceasingly pour forth from Her Divine Son’s glorious-pierced Heart into the hearts of His brothers and sisters, adopted through Baptism, as they make their way on earthly pilgrimage to their lasting home with Him in Heaven. We are Mary’s sons and daughters in her Son, God the Son Incarnate. With maternal care, she draws our hearts to her glorious Immaculate Heart and takes them to Him, to His Sacred Heart, and she instructs us: “Do whatever he tells you.

In the Blessed Virgin Mary, we see “the most perfect created manifestation” of the eternal Wisdom of God, God the Son, the Word at work from the very beginning of creation and ordering all things and, above all, the human heart in accord with the perfection of God, “both because she is the particularly faithful ‘handmaid’ of the Lord and because in her, as Mother of Christ, the divine plan has found its fulfillment.” She is, in the inspired words of the Book of Ecclesiasticus, “the mother of fair love, and of fear, and of knowledge, and of holy hope.” We are filled with hope that Our Lord, Divine Wisdom Incarnate, hearing the prayers of the Mother of Divine Grace who is ever in His presence, will also have mercy on our generation, restoring the loving order written by God in creation, written by God, above all, upon every human heart. Striving, each moment of the day, to rest our hearts in the glorious-pierced Heart of Jesus, we announce to the world the truth that salvation has come into the world. We, one in heart with the glorious Immaculate Heart of Mary, draw others to Christ, the fullness of the mercy and love of God in our midst, in His holy Church.

We celebrate this year both the centennial of the apparition of the Infant Jesus, together with Our Lady of Fatima, to the Venerable Servant of God Sister Lúcia dos Santos, on December 10, 1925, and the centennial of the publication of the Encyclical Letter Quas Primas of Pope Pius XI, establishing the Feast of Christ the King of Heaven and Earth in the universal Church, on December 11, 1925. We, thereby, give witness to the truth that Our Lord Jesus Christ is the King of all hearts by means of the Mystery of the Cross and that His Virgin Mother is the mediatrix by which He brings our hearts to dwell ever more completely in His Most Sacred Heart.

In the apparition to the Venerable Servant of God Sister Lúcia dos Santos, Our Lord showed us the Sorrowful and Immaculate Heart of Our Lady, covered with many thorns because of our indifference and ingratitude, and because of our sins. In a particular way, Our Lady of Fatima desires to protect us from the evil of atheistic communism which leads hearts away from the Heart of Jesus, the sole font of salvation, which leads hearts into a rebellion against God and the order, which He has placed in His creation and has written upon the heart of every man. Through her apparitions and the message which she confided to the shepherd children Saints Francisco and Jacinta Marto, and the Venerable Lúcia dos Santos, which is for the whole Church, Our Lady addressed the influence of the atheistic culture upon the Church herself, leading many into apostasy, to the abandonment of the truths of the Catholic faith.

At the same time, Our Lady instructed us to make loving reparation for our offenses to the Sacred Heart of Jesus and her Immaculate Heart by the First Saturdays Devotion, that is, on the First Saturday of the month, to make the sacramental confession of our sins, to receive worthily Holy Communion, to pray five decades of the Holy Rosary, and to keep company with Our Lady by meditating on the mysteries of the Holy Rosary. It is clear from Our Lady’s message that only the Faith, which places man in the relationship of unity of heart with the Sacred Heart of Jesus, through the mediation of her Immaculate Heart, can save man from the spiritual chastisements which rebellion against God necessarily brings upon its perpetrators and upon the whole of both society and the Church. The First Saturdays Devotion is our response of obedience to our heavenly Mother who will not fail to intercede for all of the graces so desperately needed by us and by our world. The Devotion is not an isolated act but expresses a way of life, namely, daily conversion of heart to the Most Sacred Heart of Jesus under the maternal guidance and care of the Sorrowful and Immaculate Heart of Mary, for the glory of God and the salvation of souls.

 When we reflect upon the rebellion against the good order and peace with which God endows every human heart, leading the world and even the Church into ever greater confusion, division, destruction of others and of self, we understand, as Pope Pius XI understood, the importance of our worship of Christ under His title of King of Heaven and Earth. Such worship is not a form of ideology. It is not the worship of an idea or an ideal. It is communion with Christ the King, especially through the Most Holy Eucharist, by which our own royal mission in Him is understood, embraced, and lived. It is the reality in which we are called to live, the reality of obedience to the Law of God written upon our hearts and into the very nature of all things. It is the reality of our hearts, one with the Immaculate Heart of Mary, resting ever more completely in the Most Sacred Heart of Jesus.

The Pontifical Mass is offered today according to the More Ancient Form of the Roman Rite, the Usus Antiquior. The Church is celebrating the 18th Anniversary of the promulgation of the Motu Proprio Summorum Pontificum by which Pope Benedict XVI made possible the regular celebration of the Rite of the Mass according to this form used since the time of Pope Saint Gregory the Great. Privileged to participate in the Holy Sacrifice of the Mass today, we cannot help but think of the faithful who, throughout the Christian centuries, have encountered Our Lord and deepened their life in Him, through this venerable form of the Roman Rite. Many were inspired to practice heroic sanctity, even unto martyrdom. Those of us who are old enough to have grown up worshipping God according to the Usus Antiquior cannot help but consider how it inspired us to keep our gaze fixed upon Jesus, especially in responding to our vocation in life. Lastly, we cannot fail to thank God for the way in which this venerable form of the Roman Rite has brought to the faith and deepened in the life of faith so many who have discovered its incomparable beauty, for the first time, thanks to the discipline set forth in Summorum Pontificum. We thank God that, through Summorum Pontificum, the whole Church is coming to an ever-greater understanding and love of the great gift of the Sacred Liturgy as it has been transmitted to us, in an unbroken line, by Sacred Tradition, by the Apostles and their successors. Through the Sacred Liturgy, our adoration of God “in spirit and truth,” Our Lord is with us in the most perfect way possible on this earth. It is the most excellent expression of our life in Him. Witnessing now the great beauty of the Rite of the Mass, let us be inspired and strengthened to reflect that beauty in the goodness of our daily living under the maternal care of Our Lady.

Let us now lift up our hearts, one with the Immaculate Heart of Mary, to the glorious-pierced Heart of Jesus, opened for us in the Eucharistic Sacrifice by which He makes sacramentally present for us His Sacrifice on Calvary. Let us lift up our hearts, filled with so many joys and sorrows, to the unfailing font of Divine Mercy and Love, trusting that in the Eucharistic Heart of Jesus we will be confirmed in peace and strengthened to carry the cross of our sorrows with the trust of the Virgin Mary. So may we, under the constant and merciful maternal gaze of the Blessed Virgin Mary, progress faithfully and wholeheartedly along the way of our earthly pilgrimage toward our lasting home in Heaven.


In the name of the Father, and of the Son, and of the Holy Ghost. Amen.

Raymond Leo Cardinal BURKE

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OMELIA DEL CARDINALE RAYMOND LÉO BURKE

Messa della Beata Vergine Maria in Sabato
Peregrinatio ad Petri Sedem – Summorum Pontificum
Basilica Papale di San Pietro in Vaticano
25 ottobre 2025
 

Nel nome del Padre, e del Figlio, e dello Spirito Santo. Amen.

È per me fonte di profonda gioia celebrare la Santa Messa Pontificale all’Altare della Cattedra di San Pietro, come culmine del Pellegrinaggio Summorum Pontificum del 2025. A nome di tutti i presenti, esprimo la mia sincera gratitudine a coloro che hanno lavorato con tanto impegno e dedizione per rendere possibile questo pellegrinaggio. Offro la Santa Messa per i fedeli della Chiesa in tutto il mondo, che si adoperano per custodire e promuovere la bellezza dell’Usus Antiquior del Rito Romano. Possa l’offerta odierna della Messa Pontificale incoraggiare e rafforzare tutti noi nell’amore verso il nostro Signore Eucaristico, il Quale, attraverso la Tradizione Apostolica e con amore instancabile e incommensurabile per noi, rinnova sacramentalmente il Suo Sacrificio sul Calvario e ci nutre con il frutto incomparabile di quel Sacrificio: il Cibo Celeste del Suo Corpo, del Suo Sangue, della Sua Anima e della Sua Divinità.

Celebrando la Santa Messa della Beata Vergine Maria in Sabato, contempliamo il Cuore Addolorato e Immacolato di Maria, assunto nella gloria e che non cessa mai di battere d’amore per noi, figli che il suo Divin Figlio, morendo sulla Croce, ha affidato alla sua materna cura. Quando il Signore pronunciò le parole: «Donna, ecco tuo figlio! … Ecco tua madre!», rivolgendosi a Sua Madre e a San Giovanni Apostolo ed Evangelista, che stavano ai piedi della Croce, Egli esprimeva una realtà essenziale della salvezza che stava conquistando per noi: la piena cooperazione di Sua Madre, la Beata Vergine Maria, nell’opera della Redenzione.

Dio Padre, nel Suo piano d’amore per la nostra salvezza eterna, volle che la Beata Vergine Maria, fin dal primo istante della sua concezione, partecipasse alla grazia della salvezza che il Suo Divin Figlio avrebbe ottenuto sul Calvario. Con la sua Immacolata Concezione, Maria fu totalmente per Cristo e, in Cristo, totalmente per noi, fin dal primo momento del suo essere. La mediazione della nostra salvezza attraverso il Cuore Addolorato e Immacolato di Maria si manifesta nelle ultime parole pronunciate dalla Vergine Madre del Salvatore riportate nei Vangeli. Ella le rivolse ai servi durante le Nozze di Cana, quando questi, angosciati, si rivolsero a Lei per la mancanza di vino sufficiente per gli invitati degli sposi. Maria rispose al loro turbamento conducendoli al suo Divin Figlio, anch’Egli invitato al banchetto nuziale, con la sua istruzione materna: «Fate tutto quello che vi dirà».

Queste semplici parole esprimono il mistero della Divina Maternità, per il quale la Vergine Maria divenne Madre di Dio, portando nel mondo il Figlio di Dio incarnato per la nostra salvezza. Attraverso lo stesso mistero, Ella continua ad essere il canale di tutte le grazie che, in modo incommensurabile e incessante, sgorgano dal Cuore glorioso e trafitto del suo Divin Figlio nei cuori dei Suoi fratelli e sorelle, adottati nel Battesimo, mentre compiono il loro pellegrinaggio terreno verso la dimora eterna con Lui in Cielo. Noi siamo figli e figlie di Maria nel suo Figlio, Dio Figlio incarnato. Con sollecitudine materna, Ella attira i nostri cuori al suo Cuore Immacolato e glorioso, e li conduce a Lui, al Suo Sacratissimo Cuore, istruendoci con le stesse parole: «Fate tutto quello che vi dirà».

Nella Beata Vergine Maria contempliamo “l’espressione più perfetta” della Sapienza eterna di Dio — il Figlio di Dio, il Verbo all’opera fin dal principio della creazione, che ordina tutte le cose e, soprattutto, il cuore umano secondo la perfezione divina — “sia per la particolare fedeltà con cui vive la sua condizione di «serva» del Signore, sia perché in lei, in quanto madre del Cristo, i disegni divini hanno trovato il loro pieno compimento”. Ella è, secondo le parole ispirate del Libro dell’Ecclesiastico, “la madre del bell’amore e del timore, della conoscenza e della santa speranza”. Siamo ricolmi di speranza che il nostro Signore, Sapienza divina incarnata, ascoltando le preghiere della Madre della divina Grazia, sempre presente davanti a Lui, voglia avere misericordia anche della nostra generazione, ristabilendo l’ordine d’amore scritto da Dio nella creazione e, soprattutto, nel cuore di ogni uomo.

Sforzandoci, in ogni momento della giornata, di riposare i nostri cuori nel Cuore glorioso e trafitto di Gesù, annunciamo al mondo la verità che la salvezza è venuta nel mondo. Uniti di cuore al Cuore Immacolato e glorioso di Maria, attiriamo le anime a Cristo, pienezza della misericordia e dell’amore di Dio in mezzo a noi, nella Sua santa Chiesa.

Quest’anno celebriamo sia il centenario dell’apparizione del Bambino Gesù, insieme alla Madonna di Fatima, alla Venerabile Serva di Dio suor Lúcia dos Santos, avvenuta il 10 dicembre 1925, sia il centenario della pubblicazione della Lettera Enciclica Quas Primas di Papa Pio XI, con la quale venne istituita nella Chiesa universale la festa di Cristo Re del Cielo e della Terra, l’11 dicembre 1925. Con ciò rendiamo testimonianza alla verità che Nostro Signore Gesù Cristo è il Re di tutti i cuori per mezzo del Mistero della Croce, e che la Sua Vergine Madre è la mediatrice attraverso la quale Egli conduce i nostri cuori ad abitare sempre più pienamente nel Suo Sacratissimo Cuore.

Nell’apparizione alla Venerabile Serva di Dio suor Lúcia dos Santos, il Signore ci ha mostrato il Cuore Addolorato e Immacolato della Madonna, coperto di molte spine a causa della nostra indifferenza e ingratitudine, e a causa dei nostri peccati. In modo particolare, la Madonna di Fatima desidera proteggerci dal male del comunismo ateo, che allontana i cuori dal Cuore di Gesù — unica fonte di salvezza — e li conduce alla ribellione contro Dio e contro l’ordine che Egli ha posto nella creazione e scritto nel cuore di ogni uomo. Attraverso le sue apparizioni e il messaggio che ha confidato ai pastorelli, i santi Francesco e Giacinta Marto, e alla Venerabile Lúcia dos Santos — messaggio destinato a tutta la Chiesa — la Madonna denunciava l’influsso della cultura atea sulla Chiesa stessa, che ha portato molti all’apostasia e all’abbandono delle verità della fede cattolica.

Allo stesso tempo, la Madonna ci ha insegnato a compiere atti d’amore e di riparazione per le offese arrecate al Sacratissimo Cuore di Gesù e al Suo Cuore Immacolato mediante la Devozione dei Primi Sabati del mese. Essa consiste nel confessare sacramentalmente i propri peccati, nel ricevere degnamente la Santa Comunione, nel recitare cinque decine del Santo Rosario e nel fare compagnia alla Madonna meditando sui misteri del Rosario. Dal messaggio della Madonna risulta chiaro che solo la fede, che pone l’uomo in una relazione di unità di cuore con il Sacratissimo Cuore di Gesù — attraverso la mediazione del Suo Cuore Immacolato — può salvare l’uomo dai castighi spirituali che la ribellione contro Dio porta inevitabilmente su chi la compie e sull’intera società, come pure sulla Chiesa stessa. La Devozione dei Primi Sabati è la nostra risposta di obbedienza alla Madre celeste, la quale non mancherà di intercedere per ottenere tutte le grazie di cui abbiamo così urgentemente bisogno, noi e il mondo intero. Questa devozione non è un atto isolato, ma esprime uno stile di vita: la conversione quotidiana del cuore al Sacratissimo Cuore di Gesù, sotto la guida e la materna protezione del Cuore Addolorato e Immacolato di Maria, per la gloria di Dio e la salvezza delle anime.

Quando riflettiamo sulla ribellione contro l’ordine e la pace che Dio ha impresso in ogni cuore umano — ribellione che trascina il mondo, e perfino la Chiesa, in una crescente confusione, divisione e distruzione degli altri e di sé stessi — comprendiamo, come comprese Papa Pio XI, l’importanza del nostro culto a Cristo sotto il titolo di Re del Cielo e della Terra. Un simile culto non è una forma di ideologia. Non è l’adorazione di un’idea o di un ideale astratto. È comunione con Cristo Re, soprattutto mediante la Santissima Eucaristia, nella quale comprendiamo, accogliamo e viviamo la nostra stessa missione regale in Lui. È la realtà nella quale siamo chiamati a vivere: la realtà dell’obbedienza alla Legge di Dio scritta nei nostri cuori e nella stessa natura di tutte le cose. È la realtà dei nostri cuori, uniti al Cuore Immacolato di Maria, e che trovano sempre più pienamente il loro riposo nel Sacratissimo Cuore di Gesù.

La Messa Pontificale di oggi è celebrata secondo la Forma più antica del Rito Romano, l’Usus Antiquior. La Chiesa celebra il 18º anniversario della promulgazione del Motu Proprio Summorum Pontificum, con il quale Papa Benedetto XVI ha reso possibile la celebrazione regolare della Messa secondo questa forma, in uso sin dai tempi di San Gregorio Magno. Nel privilegio di partecipare oggi al Santo Sacrificio della Messa, non possiamo non pensare ai fedeli che, nel corso dei secoli cristiani, hanno incontrato il Signore e hanno approfondito la loro vita in Lui attraverso questa venerabile forma del Rito Romano. Molti furono ispirati a praticare l’eroismo della santità, fino al martirio. Coloro fra noi che sono abbastanza anziani da essere cresciuti pregando Dio secondo l’Usus Antiquior non possono non ricordare quanto esso ci abbia aiutato a mantenere lo sguardo fisso su Gesù, specialmente nel rispondere alla nostra vocazione nella vita. Infine, non possiamo non ringraziare Dio per il modo in cui questa venerabile forma del Rito Romano ha condotto molti alla fede e ha approfondito la vita di fede di coloro che, per la prima volta, ne hanno scoperto l’incomparabile bellezza, grazie alla disciplina stabilita da Summorum Pontificum. Rendiamo grazie a Dio perché, attraverso Summorum Pontificum, tutta la Chiesa va maturando una comprensione e un amore sempre più profondi per il grande dono della Sacra Liturgia, così come ci è stata trasmessa, in una linea ininterrotta, dalla Tradizione Apostolica, dagli Apostoli e dai loro successori.

Attraverso la Sacra Liturgia, nella nostra adorazione di Dio “in spirito e verità”, il Signore è con noi nel modo più perfetto possibile su questa terra: essa è la più alta espressione della nostra vita in Lui. Ora, contemplando la grande bellezza del Rito della Messa, lasciamoci ispirare e fortificare per riflettere quella stessa bellezza nella bontà della nostra vita quotidiana, sotto la materna protezione della Madonna.

Eleviamo adesso i nostri cuori, uniti al Cuore Immacolato di Maria, verso il Cuore glorioso e trafitto di Gesù, aperto per noi nel Sacrificio Eucaristico, mediante il quale Egli rende sacramentalmente presente il Suo Sacrificio sul Calvario. Eleviamo i nostri cuori — colmi di tante gioie e di tante sofferenze — alla sorgente inesauribile della Divina Misericordia e dell’Amore, confidando che nel Cuore Eucaristico di Gesù saremo confermati nella pace e fortificati nel portare la croce delle nostre pene con la stessa fiducia della Vergine Maria. Così, sotto lo sguardo costante e misericordioso della Beata Vergine Maria, potremo progredire con fedeltà e con tutto il cuore lungo il cammino del nostro pellegrinaggio terreno, fino alla nostra dimora eterna in Cielo.


Nel nome del Padre, e del Figlio, e dello Spirito Santo. Amen.

Raymond Leo Cardinale BURKE

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HOMILIA DEL CARDENAL RAYMOND LÉO BURKE

Misa de la Bienaventurada Virgen María en sábado
Peregrinatio ad Petri Sedem – Summorum Pontificum
Basílica Papal de San Pedro en el Vaticano
25 de octubre de 2025
 

En el nombre del Padre, y del Hijo, y del Espíritu Santo. Amén.

Es para mí fuente de la más profunda alegría ofrecer la Misa Pontifical en el Altar de la Cátedra de San Pedro como culminación de la Peregrinación Summorum Pontificum de 2025. En nombre de todos los presentes, expreso mi sincera gratitud a quienes han trabajado con tanta diligencia y dedicación para hacer posible esta peregrinación. Ofrezco la Santa Misa por los fieles de toda la Iglesia que se esfuerzan por salvaguardar y promover la belleza del Usus Antiquior del Rito Romano. Que la ofrenda de la Misa Pontifical de hoy nos anime y fortalezca a todos en el amor a nuestro Señor Eucarístico, quien, mediante la Tradición Apostólica y con un amor inquebrantable e inconmensurable por nosotros, renueva sacramentalmente Su Sacrificio en el Calvario y nos alimenta con el fruto incomparable de Su Sacrificio: el Alimento Celestial de Su Cuerpo, Sangre, Alma y Divinidad.

Al ofrecer la Santa Misa de la Bienaventurada Virgen María en sábado, contemplamos el Corazón Doloroso e Inmaculado de Nuestra Señora, asumido en la gloria y que nunca deja de latir con amor por nosotros, los hijos que su Divino Hijo le confió a su cuidado maternal mientras moría en la Cruz. Cuando Nuestro Señor pronunció las palabras: “Mujer, he ahí tu hijo…. He ahí tu madre”, dirigidas a Su Madre y a San Juan Apóstol y Evangelista, que estaban al pie de la Cruz, expresó una realidad esencial de la salvación que estaba obteniéndonos: la plena cooperación de Su Madre, la Santísima Virgen María, en Su obra redentora.

Dios Padre, en Su plan de amor para nuestra salvación eterna, concedió que la Bienaventurada Virgen María, desde el mismo momento de su concepción, participara en la gracia de la redención que Su Divino Hijo realizaría en el Calvario. Por medio de su Inmaculada Concepción, María fue totalmente para Cristo y, en Cristo, totalmente para nosotros desde el primer instante de su ser. La mediación de nuestra salvación a través del Corazón Doloroso e Inmaculado de María se ejemplifica en las últimas palabras de la Virgen Madre del Salvador registradas en los Evangelios. Las pronunció a los sirvientes en las bodas de Caná, quienes acudieron a ella angustiados por la falta de vino suficiente para los invitados. Ella respondió a su gran preocupación conduciéndolos a su Divino Hijo, también invitado en las bodas, con esta instrucción maternal: “Haced todo lo que Él os diga”.

Estas sencillas palabras expresan el misterio de la Maternidad Divina por el cual la Virgen María se convirtió en la Madre de Dios, trayendo al mundo al Hijo de Dios Encarnado para nuestra salvación. Por el mismo misterio, Ella continúa siendo el canal de todas las gracias que fluyen sin medida y sin cesar del Corazón glorioso y traspasado de su Divino Hijo hacia los corazones de sus hermanos y hermanas, adoptados por el Bautismo, mientras avanzan en su peregrinación terrenal a su morada eterna con Él en el Cielo. Somos hijos e hijas de María en su Hijo, Dios Hijo Encarnado. Con solicitud maternal, Ella atrae nuestros corazones hacia su glorioso Corazón Inmaculado y los lleva hasta Él, hasta Su Sagrado Corazón, instruyéndonos: “Haced todo lo que Él os diga”.

En la Bienaventurada Virgen María contemplamos “la expresión más perfecta” de la Sabiduría eterna de Dios, el Hijo de Dios, el Verbo en acción desde el principio de la creación, ordenando todas las cosas y, sobretodo, el corazón humano conforme a la perfección divina, “ya sea por la particular fidelidad con la cual vive su condición de «sierva» del Señor, ya sea por que en Ella, en cuanto Madre de Cristo, los designios divinos han encontrado su pleno cumplimiento”. Ella es, según las palabras inspiradas del Libro del Eclesiástico, “Yo soy la Madre del amor hermoso, y del temor, y de la sabiduría, y de la santa esperanza”. Nos llena de confianza saber que Nuestro Señor, Sabiduría Divina Encarnada, escuchando las oraciones de la Madre de la Divina Gracia que está siempre en Su presencia, tendrá también misericordia de nuestra generación, restaurando el orden amoroso que Dios escribió en la creación, y sobre todo, en cada corazón humano. Esforzándonos, en cada momento del día, y reposando nuestros corazones en el Corazón glorioso y traspasado de Jesús, para anunciar la verdad de que la salvación ha venido al mundo. Unidos de corazón al glorioso Corazón Inmaculado de María, atraemos a otros hacia Cristo, plenitud de la misericordia y del amor de Dios en medio de nosotros, en Su santa Iglesia.

Este año celebramos tanto el centenario de la aparición del Niño Jesús, junto con Nuestra Señora de Fátima, a la Venerable Sierva de Dios Sor Lucía dos Santos, el 10 de diciembre de 1925, bien como el centenario de la publicación de la Carta Encíclica Quas Primas del Papa Pío XI, que estableció la Fiesta de Cristo Rey del Cielo y de la Tierra en la Iglesia universal, el 11 de diciembre de 1925. Damos así testimonio de la verdad de que Nuestro Señor Jesucristo es el Rey de todos los corazones mediante el Misterio de la Cruz, y que Su Madre Virgen es la mediadora por la cual Él lleva nuestros corazones a habitar cada vez más plenamente en Su Sacratísimo Corazón.

En la aparición a la Venerable Sierva de Dios Sor Lucía dos Santos, Nuestro Señor nos mostró el Corazón Doloroso e Inmaculado de Nuestra Señora, cubierto de muchas espinas a causa de nuestra indiferencia, ingratitud y pecados. De modo particular, Nuestra Señora de Fátima ha deseado protegernos del mal del comunismo ateo, que aparta los corazones del Corazón de Jesús —única fuente de salvación— y los conduce a la rebelión contra Dios y contra el orden que Él ha establecido en Su creación y ha grabado en el corazón de cada hombre. A través de sus apariciones y del mensaje que confió a los pequeños pastores, los santos Francisco y Jacinta Marto, y a la Venerable Lucía dos Santos, Nuestra Señora se dirigió a toda la Iglesia, advirtiendo sobre la influencia de la cultura atea dentro de la misma Iglesia, que conduce a muchos a la apostasía, al abandono de las verdades de la fe católica.

Al mismo tiempo, Nuestra Señora nos instruyó a ofrecer reparación amorosa por nuestras ofensas al Sagrado Corazón de Jesús y a su Inmaculado Corazón mediante la Devoción de los Primeros Sábados: confesando sacramentalmente nuestros pecados, recibiendo dignamente la Sagrada Comunión, rezando cinco decenas del Santo Rosario y acompañando a Nuestra Señora meditando los misterios del Rosario. Del mensaje de Nuestra Señora se desprende claramente que solo la fe —que une el corazón del hombre al Sagrado Corazón de Jesús mediante la mediación de su Inmaculado Corazón— puede salvar al hombre de los castigos espirituales que la rebelión contra Dios trae inevitablemente sobre sus autores y sobre toda la sociedad y la Iglesia. La Devoción de los Primeros Sábados es nuestra respuesta obediente a nuestra Madre celestial, que no dejará de interceder por todas las gracias que tanto necesitamos nosotros y nuestro mundo. Esta devoción no es un acto aislado, sino que expresa un modo de vida: la conversión diaria del corazón al Sacratísimo Corazón de Jesús bajo la guía y el cuidado maternal del Corazón Doloroso e Inmaculado de María, para la gloria de Dios y la salvación de las almas.

Cuando reflexionamos sobre la rebelión contra el orden y la paz con que Dios dota a cada corazón humano —rebelión que lleva al mundo y hasta a la misma Iglesia a una confusión, división y autodemolición cada vez mayores— comprendemos, como lo comprendió el Papa Pío XI, la importancia de nuestro culto a Cristo bajo el título de Rey del Cielo y de la Tierra. Tal culto no es una ideología ni la adoración de una idea o de un ideal, sino comunión con Cristo Rey, especialmente mediante la Santísima Eucaristía, por la cual comprendemos, abrazamos y vivimos nuestra propia misión real en Él. Es la realidad en la que estamos llamados a vivir: la realidad de la obediencia a la Ley de Dios escrita en nuestros corazones y en la misma naturaleza de todas las cosas. Es la realidad de nuestros corazones, unidos al Corazón Inmaculado de María, que reposan cada vez más plenamente en el Sacratísimo Corazón de Jesús.

La Misa Pontifical se ofrece hoy según la Forma Más Antigua del Rito Romano, el Usus Antiquior. La Iglesia celebra el 18º aniversario de la promulgación del Motu Proprio Summorum Pontificum, mediante el cual el Papa Benedicto XVI hizo posible la celebración regular del Rito de la Misa según esta forma, utilizada desde la época del Papa San Gregorio Magno. Al participar hoy en el Santo Sacrificio de la Misa, no podemos dejar de pensar en los fieles que, a lo largo de los siglos cristianos, han encontrado al Señor y profundizado su vida en Él mediante esta venerable forma del Rito Romano. Muchos se inspiraron para practicar la santidad heroica, incluso hasta el martirio. Quienes tenemos edad suficiente para haber crecido adorando a Dios según el Usus Antiquior no podemos dejar de considerar cómo nos inspiró a mantener nuestra mirada fija en Jesús, especialmente al responder a nuestra vocación en la vida. Por último, no podemos dejar de dar gracias a Dios por la manera en que esta venerable forma del Rito Romano ha llevado a la fe, y ha profundizado en ella, a tantos que han descubierto su incomparable belleza por primera vez gracias a la disciplina establecida en Summorum Pontificum. Damos gracias a Dios porque, a través de Summorum Pontificum, toda la Iglesia llegue a una comprensión y amor cada vez mayores por el gran don de la Sagrada Liturgia, tal como nos ha sido transmitida, sin interrupción, por la Tradición Apostólica, por los Apóstoles y sus sucesores.

Mediante la Sagrada Liturgia, nuestra adoración de Dios “en espíritu y verdad”, Nuestro Señor está con nosotros de la manera más perfecta posible en esta tierra. Es la expresión más excelsa de nuestra vida en Él. Contemplando ahora la gran belleza del Rito de la Misa, dejémonos inspirar y fortalecer para reflejar esa belleza en la bondad de nuestra vida cotidiana, bajo el cuidado maternal de Nuestra Señora.

Elevemos ahora nuestros corazones, unidos al Corazón Inmaculado de María, hacia el Corazón glorioso y traspasado de Jesús, abierto para nosotros en el Sacrificio Eucarístico, mediante el cual Él hace sacramentalmente presente Su Sacrificio del Calvario. Levantemos nuestros corazones, llenos de tantas alegrías y dolores, hacia la fuente inagotable de la Misericordia y el Amor Divinos, confiando en que en el Corazón Eucarístico de Jesús seremos confirmados en la paz y fortalecidos para llevar la cruz de nuestros sufrimientos con la confianza de la Virgen María. Así, bajo la mirada constante y misericordiosa de la Bienaventurada Virgen María, avancemos fiel y plenamente por el camino de nuestra peregrinación terrenal hacia nuestra morada eterna en el Cielo.


En el nombre del Padre, y del Hijo, y del Espíritu Santo. Amén.

Raymond Leo Cardenal BURKE

https://cardinalburke.com/homilies/summorum-pontificum-pilgrimage-sermon-2025/


 

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