Notre lettre 1298 publiée le 3 novembre 2025

L'ABBÉ GIORGIO LENZI

RACONTE LE PÈLERINAGE

SUMMORUM PONTIFICUM

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Nous avons demander à don Giorgio Lenzi l'une des plus importante "cheville ouvrière" du pèlerinage Summorum Pontificum "ad petri Sedem" de nous parler de celui-ci, de ses difficultés, de ses richesses et de ses joies.


CISP* - Monsieur l’Abbé Lenzi, vous êtes Procurateur Général de l’Institut du Bon Pasteur près le Saint Siège et en première ligne de l’organisation du pèlerinage Ad Petri Sedem depuis plusieurs années comme représentant du CISP (Coetus Internationalis Summorum Pontificum) pour Rome et le Vatican. En quoi consiste votre rôle ?

Don Giorgio Lenzi - Le Procurateur général d’un Institut de droit pontifical reçoit une délégation complète de la part de ses supérieurs pour agir en leur nom, dans le cas spécifique près le Saint Siège et près le Diocèse de Rome. Pour ce qui regarde le CISP, je travaille pour le pèlerinage depuis 8 ans. Mes prérogatives ont grandi au fur et à mesure des années jusqu’à devenir représentant à Rome et pour le Vatican du chapelain général, Monsieur l’Abbé Barthe et de Monsieur Christian Marquant le Président du CISP. Je suis effectivement en première ligne suivant les indications du Coetus pour la requête des autorisations nécessaires auprès des autorités civiles et religieuses. Derrière chaque temps fort du pèlerinage se cache une préparation , parfois très en amont, que l’on ne voit pas et à laquelle (malheureusement ?) l’on ne pense pas souvent.


CISP - Quelles sont les finalités poursuivies dans la préparation du pèlerinage ?

Don Giorgio Lenzi - La préparation du pèlerinage débute à la fin du pèlerinage de l’année précédente à commencer par la réunion de l’Assemblée Générale du CISP, convoquée par le Président, qui dresse le bilan financier et le constat des points positifs et négatifs de l’édition présente en vue de nous préparer à l’année suivante. Si nous sommes forts de cette expérience acquise au fil des années, chaque édition réserve son lot d’imprévus. Les autorités changent. Les positions sur le sujet évoluent mais aussi les rapports humains entre les différentes parties qui - nous le savons bien - importent à la réussite d’un tel évènement. De plus, les normes de sécurité varient, qu’il s’agisse de l’Etat italien et la Préfecture de Rome ou de la Cité du Vatican et la Basilique Saint-Pierre.

Concrètement, les principaux enjeux sont : la réservation des lieux, les permissions légales, l’entente avec la Basilique Saint-Pierre, la gendarmerie vaticane et dans la circonstance particulière de l’année sainte, le Dicastère pour l’Evangelisation en charge du Jubilé « pèlerins d’espérance ».

Secondairement entre autres : la préparation des carnets, la confection et l’entretien de tous les ornements et du matériel liturgiques.

Soulignons que grâce à cette gestion collective et attentive de nos biens, en bon père de famille, la portée de ce pèlerinage dépasse largement son coût économique.


CISP - En quoi le motu proprio Traditiones Custodes a pu influer sur votre travail et sur la réussite du pèlerinage ?

Don Giorgio Lenzi - Ce motu proprio qui a limité l’usage de la liturgie ancienne a sûrement influencé le bon déroulement du pèlerinage bien qu’en 2021 et 2022, le Pape François a permis la célébration de la messe en la basilique Saint-Pierre et autorisé les célébrants qui avaient pu aller jusqu’à lui. En 2023 et 2024, cette autorisation n’a pas été renouvelée (car ces années nous n’avons pu approcher le Saint-Père) mais le pèlerinage - nous tenons à le souligner - a bel et bien eu lieu avec les Vêpres pontificales, la procession, les prières en la Basilique Saint-Pierre et les messes d’actions de grâces du dimanche. En 2024, le Cardinal Muller a imparti la solennelle bénédiction eucharistique aux pèlerins. Cette continuité et persévérance a sans aucun doute porté des fruits et permis le retour de la Sainte Messe en la Basilique qui nous est si chère et comme un symbole de notre attachement au Siège Apostolique.


CISP - Et cette année, qu’est-ce qui a changé ?

Don Giorgio Lenzi - Cette année, nous avons eu la grande grâce de cette Sainte Messe pontificale de SER le Cardinal Burke par la médiation duquel nous avons été entendu et exaucé par la bonté divine. Nous dirions, à l’instar de la très fine et délicate parabole du Sauveur, que nous avons été semblables à la veuve qui demanda avec persévérance pour obtenir gain de cause auprès du juge.


CISP - Rentrons dans le vif du sujet, Monsieur l’Abbé, à propos des choix du pèlerinage, pouvez-vous nous parler de la participation du Cardinal Zuppi au pèlerinage par la célébration des Vêpres d’ouverture ?

Don Giorgio Lenzi - Déjà en 2022, le Cardinal Zuppi, contacté par le pèlerinage, dans le climat qui suivit le motu proprio Traditionis Custodes, avait voulu célébrer les Vêpres Pontificales au Panthéon comme un signe d’unité et de bienveillance à notre égard.

Cette année, Président de la Conférence épiscopale italienne et authentique homme d’Église, il accepta de nouveau notre invitation dans le même esprit. Plus tard, apprenant le retour de la messe en la Basilique Saint-Pierre, il s’en réjouit, et à l’issue de la bénédiction pontificale qu’il impartit à la conclusion des Vêpres, les pèlerins purent voir sa joie de venir à la rencontre du Cardinal Burke. Cette accolade entre Princes de l’Eglise était riche de sens pour bon nombre d’entre nous.


CISP - Les Vêpres Pontificales se tiennent d’ordinaire dans l’écrin du Panthéon et cette année dans la basilique San Lorenzo in Lucina archi-comble de clercs et de fidèles. Pouvez-vous nous expliquer les raisons d’un tel choix ?

Don Giorgio Lenzi - Il est vrai que le Panthéon est devenu au fil du temps et de nos petites traditions une étape quasi indispensable de notre pèlerinage. Son emplacement, son architecture particulière, sa beauté pleine d’antiquité mais aussi sa capacité d’accueillir nos pèlerins fondent notre attachement à la basilique Sancta Maria ad Martyres. En cette année jubilaire, et malgré la prévenance dont nous avons fait preuve afin de réserver ce lieu bien en avance pour le jour de nos Vêpres Pontificales, nous avons appris son indisponibilité due au Festival international d’orgue qui, prévu de longue date, se tient actuellement au Panthéon.

Heureusement, l’amitié et la bienveillance du Recteur du Panthéon, mons. Micheletti qui est aussi Curé de la basilique de San Lorenzo in Lucina, ont pourvu à disposer son église paroissiale et Basilique à notre pèlerinage bien avant l’annonce de la messe en la Basilique Saint-Pierre de Rome tandis que nous ignorions alors l’importante affluence du clergé et des fidèles à ce pèlerinage.

C’est avec émotion que nous vîmes cette très antique Basilique romaine comble jusqu’au narthex et même jusqu'à la place.


CISP - Notre pèlerinage se tint cette année dans le contexte de l’année Jubilaire qui cause l’affluence d’un certain nombre de fidèles en la basilique Saint-Pierre. Pouvez-vous nous expliquer les contraintes que vous dûtes affronter quant au déroulement de la procession et de la Messe Pontificale du Cardinal Burke en Saint-Pierre de Rome ?

Don Giorgio Lenzi - Vous l’auriez compris, le jubilé réunit du monde notamment pour les audiences du Saint Père qui se déroulent le mercredi et le samedi. À ce nombre peuvent s’ajouter d’autres audiences extraordinaires.

L’horaire d’entrée du pèlerinage était soumis à la contrainte de l’audience papale du samedi, repoussant ainsi la Sainte Messe à 15h. La place occupée, trois diocèses participèrent à l’audience pontificale tandis que le Cardinal Gambetti dut célébrer pour eux une Messe en cette occasion. Il la célébra sur le parvis, évitant ainsi de surcharger la Porte Sainte et ne pas compliquer d’avantage notre parcours déjà à risque en raison de la multitude de personnes sur la place.

De fait, la procession et l’accès à la place Saint-Pierre se sont déroulés de la meilleure des façons.


CISP - Devant la grande affluence de pèlerins pour la Messe Pontificale de SER le Cardinal Burke, l’autel de la chaire de Saint-Pierre était lui aussi archi-comble. Certains pèlerins ont soufferts du manque de chaise et de l’excessif éloignement du Sanctuaire. Comment l’expliquez-vous ?

Don Giorgio Lenzi - Dès le passage des contrôles, les autorités comme nous autres organisateurs comprîmes que l’affluence du clergé et des pèlerins dépassait largement nos expectatives. Face à une telle situation et le vent de panique qu’elle causa à la police italienne et aux autorités vaticanes, celles-ci se résolurent - il faut le dire - à faire entrer le plus de monde possible tout en sachant que les espaces de la Basilique n’était pas aménagés pour accueillir une telle foule.

 Il ne faut pas oublier que la basilique était d’ores-et-déjà préparée et apprêtée pour la Messe du Saint Père de dimanche (le lendemain) rendant impossible un aménagement différent en très peu de temps. Dans l’apparente confusion d’une telle situation, nous savons par nos échanges avec le personnel de la Basilique que tout a été mis en oeuvre pour trouver des solutions dans les plus brefs délais. Leur disponibilité est allée bien au delà de l’accueil réservé d’ordinaire aux pèlerins par la Basilique.


CISP - Merci, Monsieur l’Abbé, nous en comprenons mieux les causes. Que dites-vous à ces pèlerins qui subirent ces désagréments ?

Don Giorgio Lenzi - Nous comprenons les difficultés vécues par les pèlerins et nous en sommes désolés pour eux. Toutefois, n’oublions pas le sens profond du pèlerinage qui est l’image sur la terre du chemin de notre âme vers le Ciel tandis que nous nous rendons à la Demeure de Dieu sur la terre, et vers des lieux vénérés comme la Basilique Vaticane bâtie sur le tombeau du Prince des Apôtres. Le chemin spirituel comme le chemin d’un pèlerinage comporte des épreuves et des efforts - nous le savons bien - et cela afin de mériter des fruits spirituels.

Puis, la fatigue de notre pèlerinage - je le dis avec sympathie pour nos pèlerins - est sans commune mesure avec la fatigue endurée par les pèlerins de Chartres, les antiques pèlerins de Santiago, Jérusalem ou de Rome. Ne perdons pas le souvenir des grâces reçues lors de ce pèlerinage et cette sublime Messe du Cardinal Burke qui nous émeut d’une émotion spirituelle.

Il serait bien dommage de gâcher de telles sentiments par les petits désagréments rencontrés, mais au contraire offrons-les plutôt à Dieu comme un sacrifice et notre petite participation à une telle grandeur.

Notre pèlerinage n’est pas un pèlerinage comme les autres. Il exprime le témoignage du clergé et des fidèles attachés à la messe traditionnelle en union avec le Saint Père et le Siège Apostolique. Le dernier pèlerin qui franchit la porte et vit de loin le Sanctuaire est lui aussi un témoignage criant de la vivacité de la liturgie traditionnelle.


CISP - Que pensez-vous du résultat retentissant de cette année ? Avez-vous un mot pour conclure notre interview ?

Don Giorgio Lenzi - Le bilan de cette année est extrêmement positif par le nombre de fidèles, la bienveillance de l’Eglise par ces magnifiques Vêpres mais aussi et surtout par le retour de la Messe à Saint-Pierre en cette année sainte 2025.

Devant cet excellent résultat, nous ne pouvons que remercier le Ciel, tous ceux qui ont contribué au succès de ce pèlerinage et vous tous pèlerins qui êtes venus des quatre coins du monde près du siège de Pierre « Ad Petri Sedem ». Tirons de ces trois jours de pèlerinage à Rome la force et le zèle pour témoigner de cette vivacité féroce de la liturgie traditionnelle dans nos pays, non seulement dans nos églises mais aussi dans notre vie quotidienne, comme le souligna Son Eminence dans son homélie. Que partout et en tout lieu rayonne sa lumière comme un phare pour notre temps et qu’elle se propage sur nos familles, nos métiers, nos écoles comme un début de chrétienté.

Rendez-vous donc en 2026 pour une nouvelle édition du pèlerinage Ad Petri Sedem ! Christus vincit ! Christus regnat ! Christus imperat !


* Le CISP (Coetus internationalis Summorum Pontificum) est la fédération qui réunit les 34 associations organisatrices de l'annuel pèlerinage romain "Ad Petri Sedem"


Pour en savoir plus : https://site.summorum-pontificum.org/


 

FATHER GIORGIO LENZI

RECOUNTS

THE SUMMORUM PONTIFICUM PILGRIMAGE


 

We asked Father Giorgio Lenzi, one of the key figures in the Summorum Pontificum "ad Petri Sedem" pilgrimage, to tell us about this year’s pilgrimage, its challenges, and its rewards.


CISP* - Father Lenzi, you are the Procurator General of the Institute of the Good Shepherd to the Holy See and have been at the forefront helping to organize the Ad Petri Sedem pilgrimage for several years as the representative of the CISP (Coetus Internationalis Summorum Pontificum) in Rome and the Vatican. What does your role entail?

Father Giorgio Lenzi - The Procurator General of an Institute of Pontifical Right receives full authority from his superiors to act on their behalf, in this specific case before the Holy See and the Diocese of Rome. As for the CISP, I have been working on the pilgrimage for eight years. My responsibilities have grown over the years, culminating in my appointment as the representative in Rome and the Vatican of the Chaplain General, Father Barthe, and Mr. Christian Marquant, President of the CISP. In fact, I am on the front lines, following the instructions of the Coetus, requesting the necessary authorizations from civil and religious authorities. Behind every highlight of the pilgrimage lies preparation, sometimes well in advance, which often goes unnoticed and to which (unfortunately?) one rarely gives some thought.


CISP - What are the objectives of preparing for the pilgrimage?

Father Giorgio Lenzi: Preparation for the pilgrimage begins at the end of the previous year's pilgrimage, with the CISP General Assembly, convened by the President. At this meeting, the financial report and the positive and negative aspects of the current year's pilgrimage are reviewed in order to prepare for the following year. While we draw on the experience gained over the years, each pilgrimage brings its own unforeseen challenges. The authorities change. Positions on the subject evolve, as do the human relationships between the various parties, which—as we know—are crucial for the success of an event of this magnitude. Furthermore, security regulations vary, whether in respect of the Italian State and the Prefecture of Rome or Vatican City and St. Peter's Basilica.

In practice, the main challenges are: reserving the locations, obtaining legal permits, reaching agreements with St. Peter's Basilica, the Vatican Gendarmerie, and, in the specific context of the Holy Year, the Dicastery for Evangelization, responsible for the Jubilee of the "Pilgrims of Hope."

Secondly, among other things: preparing the brochures and making and maintaining all the vestments and liturgical materials.

It is worth noting that, thanks to this collective and careful management of our resources, like that of a responsible head of household, the impact of this pilgrimage far exceeds its financial cost.


CISP - How did the motu proprio Traditiones Custodes influence your work and the success of the pilgrimage?

Father Giorgio Lenzi – This motu proprio, which limited the use of the ancient liturgy, undoubtedly influenced the smooth running of the pilgrimage, even though in 2021 and 2022 Pope Francis permitted the celebration of Mass in St. Peter's Basilica and gave his authorization to those celebrants who had been able to reach him. In 2023 and 2024, this authorization was not renewed (because we were unable to meet with the Holy Father during those years), but the pilgrimage—we wish to emphasize this—did take place, with the Pontifical Vespers, the procession, the prayers in St. Peter's Basilica, and the Sunday Thanksgiving Masses. In 2024, Cardinal Müller imparted the solemn Eucharistic blessing to the pilgrims. This continuity and perseverance have undoubtedly borne fruit and allowed the return of Holy Mass to this Basilica that we love so much, a symbol of our allegiance to the Apostolic See.


CISP - And what has changed this year?

Father Giorgio Lenzi: This year we received the great grace of the Pontifical Mass celebrated by His Eminence Cardinal Burke, through whose mediation we were heard and answered by divine goodness. We could say, as in the subtle and delicate parable of the Savior, that we were like the widow who persisted in her case before the judge.


CISP - Let us get to the heart of the matter, Father, regarding the decisions about the pilgrimage. Would you please tell us about Cardinal Zuppi's participation in the pilgrimage by celebrating the opening Vespers?

Father Giorgio Lenzi: In 2022, Cardinal Zuppi, contacted by the pilgrimage organizers, expressed his desire, in the context of the motu proprio Traditionis Custodes, to celebrate Pontifical Vespers at the Pantheon as a sign of unity and goodwill toward us.

This year, as President of the Italian Episcopal Conference and a true man of the Church, he again accepted our invitation in the same spirit. Later, upon learning of the return of the Mass to St. Peter's Basilica, he was overjoyed, and at the conclusion of Vespers, the pilgrims could see his delight when he met Cardinal Burke. This encounter between two prominent figures of the Church was very significant for many of us.


CISP - Pontifical Vespers are usually celebrated in the Pantheon, but this year they took place in the Basilica of San Lorenzo in Lucina, which was filled with clergy and the faithful. Could you explain the reasons for this choice?

Don Giorgio Lenzi: It is true that the Pantheon has become, over time and because of our own little customs, an almost indispensable stop for our pilgrimage. Its location, its unique architecture, its ancient beauty, and its capacity to accommodate our pilgrims are the foundations of our attachment to the Basilica of Santa Maria degli Martiri. In this Jubilee Year, and despite having reserved the basilica well in advance for our Pontifical Vespers, we learned of its unavailability due to the long-planned International Organ Festival currently taking place at the Pantheon.

Fortunately, the friendship and kindness of the Rector of the Pantheon, Monsignor Micheletti, who is also the parish priest of the Basilica of San Lorenzo in Lucina, made it possible for his parish church and basilica to be available for our pilgrimage well before the announcement of the Mass at St. Peter's Basilica in Rome, at a time therefore when we were unaware of the large number of clergy and faithful expected for this pilgrimage.

With great emotion, we saw this ancient Roman basilica completely packed, down to the narthex and the square.


CISP - Our pilgrimage took place this year within the context of the Jubilee Year, which draws a large number of the faithful to St. Peter's Basilica. Could you explain the difficulties you encountered regarding the procession and the Pontifical Mass celebrated by Cardinal Burke in St. Peter's, Rome?

Father Giorgio Lenzi: As you can imagine, the Jubilee attracts large crowds, especially for the Holy Father's audiences, which take place on Wednesdays and Saturdays. Other extraordinary audiences may also be held.

The entry time for the pilgrimage was subject to the restrictions imposed by the papal audience on Saturday, which meant that the Holy Mass had to be postponed until 3:00 p.m. Because of the crowds in the square, three dioceses participated in the papal audience, and Cardinal Gambetti celebrated Mass for them on this occasion. He celebrated it in the square, thus avoiding the congestion at the Holy Door and further complicating our already risky route due to the large crowds in the square.

In fact, the procession and access to St. Peter's proceeded without incident.


CISP - Given the large number of pilgrims for the Pontifical Mass of His Eminence Cardinal Burke, the altar of the Chair of St. Peter was overflowing. Some pilgrims suffered from the lack of seating and the excessive distance to the altar. How do you explain this?

Father Giorgio Lenzi: From the moment we passed through security, the authorities, as well as we organizers, understood that the number of clergy and pilgrims far exceeded our expectations. Faced with this situation and the air of panic it provoked among the Italian police and Vatican authorities, these authorities made the decision—it must be said—to allow access to as many people as possible, even knowing that the Basilica's spaces were not designed to accommodate such a crowd.

It should be remembered that the Basilica was already prepared for the Holy Father's Mass on Sunday (the following day), which made any changes to the layout impossible at such short notice. Amid the apparent confusion of this situation, we know, from our conversations with the Basilica staff, that every effort was made to find solutions as quickly as possible. Their kindness far exceeded the usual hospitality the Basilica offers to pilgrims.


CISP - Thank you, Father, we now better understand what happened. What would you say to the pilgrims who suffered these inconveniences?

Don Giorgio Lenzi: We understand the difficulties the pilgrims experienced and we deeply regret them. However, let us not forget the profound meaning of a pilgrimage, which is the earthly image of our soul's journey to Heaven, as we travel to the House of God on earth and to venerated places like St. Peter's Basilica, built over the tomb of the Prince of the Apostles. The spiritual path, like that of a pilgrimage, involves trials and tribulations—we know this well—in order to merit spiritual fruits.

Furthermore, the fatigue of our pilgrimage—and I say this with compassion for our pilgrims—is incomparable to that suffered by the pilgrims of Chartres, the ancient pilgrims of Santiago, Jerusalem, or Rome. Let us not forget the grace of this pilgrimage nor the sublime Mass celebrated by Cardinal Burke, which deeply moved us.

It would be a great shame to tarnish such feelings with minor inconveniences encountered; rather, let us offer them to God as a sacrifice and our small contribution to such grandeur.

Our pilgrimage is unique. It expresses the witness of the clergy and the faithful devoted to the Traditional Latin Mass, in union with the Holy Father and the Apostolic See. The last pilgrim who crossed the threshold and caught a glimpse of the glorious apse from a far is also a moving testament to the vitality of the Traditional Latin Mass.


CISP - What do you think of this year's resounding success? Would you like to add anything to conclude our interview?

Don Giorgio Lenzi: The results this year are extremely positive, both in terms of the number of faithful, the benevolence of the Church made visible in the magnificent Vespers, and above all, the return of the Mass to St. Peter's Basilica in this Holy Year of 2025.

Given this excellent outcome, we can only give thanks to Heaven, to all those who contributed to the success of this pilgrimage, and to all of you, pilgrims, who came from every corner of the world to the See of Peter, "Ad Petri Sedem." May these three days of pilgrimage to Rome inspire and motivate us to bear witness to the vibrant vitality of the Traditional Latin Mass in our countries, not only in our churches, but also in our daily lives, as His Eminence emphasized in his homily. May its light shine everywhere like a beacon for our time, and may it extend to our families, our work, our schools, as in the early days of Christianity.

See you in 2026 for a new edition of the Ad Petri Sedem pilgrimage! Christus vincit ! Christus regnat ! Christus imperat !


* Le CISP ( Coetus internationalis Summorum Pontificum) est la fédération qui réunit les 34 associations organisatrices de l'annuel pèlerinage romain " Ad Petri Sedem"


Pour en savoir plus : https://site.summorum-pontificum.org/


 
 

DON GIORGIO LENZI

RACCONTA IL PELLEGRINAGGIO

SUMMORUM PONTIFICUM


 

Abbiamo chiesto a Don Giorgio Lenzi, una delle figure chiave del pellegrinaggio Summorum Pontificum "ad Petri Sedem", di raccontarci come si è svolto, le sue sfide e le sue soddisfazioni.


CISP* – Don Giorgio, lei è il Procuratore Generale dell'Istituto del Buon Pastore presso la Santa Sede e da diversi anni è in prima linea nell'organizzazione del pellegrinaggio Ad Petri Sedem in qualità di rappresentante del CISP (Coetus Internationalis Summorum Pontificum) a Roma e in Vaticano. In cosa consiste il suo ruolo?

Don Giorgio Lenzi - Il Procuratore Generale di un Istituto di Diritto Pontificio riceve piena autorità dai suoi superiori per agire a loro nome, in questo caso specifico presso la Santa Sede e la Diocesi di Roma. Per quanto riguarda il CISP, mi occupo del pellegrinaggio da otto anni. Le mie responsabilità sono cresciute nel corso degli anni, culminando con la mia nomina a rappresentante a Roma e in Vaticano del Cappellano Generale, Padre Barthe, e del Sig. Christian Marquant, Presidente del CISP. Sono infatti in prima linea, seguendo le istruzioni del Coetus, richiedendo le autorizzazioni necessarie alle autorità civili e religiose. Dietro ogni momento saliente del pellegrinaggio c'è una preparazione, a volte con largo anticipo, che spesso passa inosservata e alla quale (purtroppo?) raramente si pensa.


CISP - Quali sono gli obiettivi della preparazione al pellegrinaggio?

Don Giorgio Lenzi: La preparazione al pellegrinaggio inizia al termine del pellegrinaggio dell'anno precedente, con l'Assemblea Generale del CISP, convocata dal Presidente. In questa riunione, il rendiconto finanziario e gli aspetti positivi e negativi del pellegrinaggio dell'anno in corso vengono esaminati per preparare quello dell'anno successivo. Pur attingendo all'esperienza maturata nel corso degli anni, ogni pellegrinaggio porta con sé sfide impreviste. Le autorità cambiano. Le posizioni sull'argomento evolvono, così come i rapporti umani tra le varie parti, che – come sappiamo – sono cruciali per la riuscita di un evento di questa portata. Inoltre, le norme di sicurezza variano, che si tratti dello Stato italiano e della Prefettura di Roma o della Città del Vaticano e della Basilica di San Pietro.

Nella pratica, le principali sfide sono: la prenotazione degli spazi, l'ottenimento dei permessi legali, il raggiungimento di accordi con la Basilica di San Pietro, la Gendarmeria Vaticana e, nel contesto specifico dell'Anno Santo, il Dicastero per l'Evangelizzazione, responsabile del Giubileo dei "Pellegrini della Speranza".

In secondo luogo, tra le altre cose: la preparazione dei libretti e la confezione e la manutenzione di tutti i paramenti e del materiale liturgico.

Vale la pena notare che, grazie a questa gestione collettiva e attenta delle nostre risorse, come quella di un capofamiglia responsabile, l'impatto di questo pellegrinaggio supera di gran lunga il suo costo finanziario.


CISP - In che modo il motu proprio Traditiones Custodes ha influenzato il vostro lavoro e il successo del pellegrinaggio?

Don Giorgio Lenzi – Questo motu proprio, che ha limitato l'uso della liturgia antica, ha indubbiamente influito sul buon andamento del pellegrinaggio, anche se nel 2021 e nel 2022 Papa Francesco ha permesso la celebrazione della Messa nella Basilica di San Pietro e ha autorizzato quei celebranti che sono riusciti a indirizzargli la loro richiesta. Nel 2023 e nel 2024 questa autorizzazione non è stata rinnovata (perché in quegli anni non abbiamo potuto incontrare il Santo Padre), ma il pellegrinaggio – lo vogliamo sottolineare – si è comunque svolto, con i Vespri Pontificali, la processione, le preghiere nella Basilica di San Pietro e le Messe di Ringraziamento domenicali. Nel 2024, il Cardinale Müller ha impartito la solenne benedizione eucaristica ai pellegrini. Questa continuità e perseveranza hanno senza dubbio portato i loro frutti e hanno permesso il ritorno della Santa Messa nella Basilica che tanto amiamo, simbolo della nostra fedeltà alla Sede Apostolica.


CISP - E cosa è cambiato quest'anno?

Don Giorgio Lenzi: Quest'anno abbiamo ricevuto la grande grazia della Messa Pontificale celebrata da Sua Eminenza il Cardinale Burke, attraverso la cui mediazione siamo stati ascoltati ed esauditi dalla bontà divina. Potremmo dire, come nella sottile e delicata parabola del Salvatore, che siamo stati come la vedova che ha perseverato nella sua causa davanti al giudice.


CISP - Veniamo al nocciolo della questione, Padre, riguardo alle decisioni relative al pellegrinaggio. Potrebbe parlarci della partecipazione del Cardinale Zuppi al pellegrinaggio attraverso la celebrazione dei Vespri di apertura?

Don Giorgio Lenzi: Nel 2022, il Cardinale Zuppi, contattato dagli organizzatori del pellegrinaggio, espresse il desiderio, nel contesto del motu proprio Traditionis Custodes, di celebrare i Vespri Pontificali al Pantheon come segno di unità e di benevolenza nei nostri confronti.

Quest'anno, come Presidente della Conferenza Episcopale Italiana e vero uomo di Chiesa, ha nuovamente accolto il nostro invito con lo stesso spirito. In seguito, dopo aver appreso del ritorno della Messa nella Basilica di San Pietro, ne fu felicissimo e, al termine dei Vespri, i pellegrini poterono constatare la sua gioia nell'incontrare il Cardinale Burke. Questo incontro tra due figure di spicco della Chiesa è stato molto significativo per molti di noi.


CISP - I Vespri Pontificali vengono solitamente celebrati al Pantheon, ma quest'anno si sono svolti nella Basilica di San Lorenzo in Lucina, gremita di clero e fedeli. Potrebbe spiegare le ragioni di questa scelta?

Don Giorgio Lenzi: È vero che il Pantheon è diventato, nel tempo e per le nostre piccole consuetudini, una tappa quasi indispensabile del nostro pellegrinaggio. La sua ubicazione, la sua architettura unica, la sua antica bellezza e la sua capacità di accogliere i pellegrini sono le ragioni del nostro attaccamento alla Basilica di Santa Maria dei Martiri. In questo Anno Giubilare, e nonostante avessimo prenotato la basilica con largo anticipo per i nostri Vespri Pontificali, abbiamo appreso della sua indisponibilità a causa del Festival Organistico Internazionale, da tempo programmato e attualmente in corso al Pantheon.

Fortunatamente, l'amicizia e la gentilezza del Rettore del Pantheon, Monsignor Micheletti, che è anche parroco della Basilica di San Lorenzo in Lucina, hanno reso possibile che la sua chiesa parrocchiale, la basilica, fosse disponibile per il nostro pellegrinaggio ben prima dell'annuncio della Messa nella Basilica di San Pietro a Roma, quando non eravamo ancora a conoscenza del gran numero di sacerdoti e fedeli previsto per questo pellegrinaggio.

Con grande emozione, abbiamo visto questa antica basilica romana gremita fino all'inverosimile, giù fino al nartece e alla piazza.


CISP - Il nostro pellegrinaggio si è svolto quest'anno nel contesto dell'Anno Giubilare, che richiama un gran numero di fedeli alla Basilica di San Pietro. Potrebbe spiegarci le difficoltà incontrate riguardo alla processione e alla Messa Pontificale celebrata dal Cardinale Burke a San Pietro?

Don Giorgio Lenzi: Come può immaginare, il Giubileo richiama grandi folle, soprattutto per le udienze del Santo Padre, che si svolgono il mercoledì e il sabato. Poi, ci possono essere anche altre udienze straordinarie.

L'orario di ingresso per il pellegrinaggio era soggetto alle restrizioni imposte dall'udienza papale del sabato, il che ha comportato il rinvio della Santa Messa alle ore 15:00. A causa della folla in piazza, tre diocesi hanno partecipato all'udienza papale e il Cardinale Gambetti ha celebrato la Messa per loro in questa occasione. La ha celebrata in piazza, evitando la congestione alla Porta Santa e evitando così di complicare ulteriormente il nostro percorso, già rischioso a causa della grande folla in piazza.

In effetti, la processione e l'accesso alla Basilica di San Pietro si sono svolti senza intoppi.


CISP - Dato l'elevato numero di pellegrini per la Messa Pontificale di Sua Eminenza il Cardinale Burke, l'altare della Cattedra di San Pietro era stracolmo. Alcuni pellegrini hanno sofferto per la mancanza di posti a sedere e per l'eccessiva distanza dall’altare. Come si spiega questo?

Don Giorgio Lenzi: Fin dal momento in cui abbiamo superato i controlli di sicurezza, le autorità, così come noi organizzatori, abbiamo capito che il numero di ecclesiastici e pellegrini superava di gran lunga le nostre aspettative. Di fronte a questa situazione e al clima di panico che ha suscitato tra la polizia italiana e le autorità vaticane, esse hanno deciso – bisogna dirlo – di consentire l'accesso al maggior numero possibile di persone, pur sapendo che gli spazi della Basilica non erano progettati per accogliere una tale folla.

Va ricordato che la Basilica era già pronta per la Messa del Santo Padre di domenica (il giorno successivo), il che ha reso impossibile qualsiasi modifica alla disposizione con così poco preavviso. Nell'apparente confusione di questa situazione, sappiamo, dai nostri colloqui con il personale della Basilica, che è stato fatto ogni sforzo per trovare soluzioni il più rapidamente possibile. La loro gentilezza ha superato di gran lunga la consueta ospitalità che la Basilica offre ai pellegrini.


CISP - Grazie, Padre, ora ne comprendiamo meglio le ragioni. Cosa dice ai pellegrini che hanno subito questi disagi?

Don Giorgio Lenzi: Comprendiamo le difficoltà che i pellegrini hanno vissuto e ne siamo profondamente dispiaciuti. Tuttavia, non dimentichiamo il significato profondo di ogni pellegrinaggio, che è l'immagine terrena del viaggio della nostra anima verso il Cielo, mentre viaggiamo verso la Casa di Dio sulla terra e verso luoghi venerati come la Basilica di San Pietro, costruita sulla tomba del Principe degli Apostoli. Il cammino spirituale, come quello di un pellegrinaggio, comporta prove e tribolazioni – lo sappiamo bene – per meritare frutti spirituali.

Inoltre, la fatica del nostro pellegrinaggio – e lo dico con compassione per i nostri pellegrini – è incomparabile a quella sofferta dai pellegrini di Chartres, dagli antichi pellegrini di Santiago, di Gerusalemme o di Roma. Non dimentichiamo la grazia di questo pellegrinaggio né la sublime Messa celebrata dal Cardinale Burke, che ci ha profondamente commosso.

Sarebbe un vero peccato offuscare tali sentimenti con piccoli inconvenienti incontrati; offriamoli piuttosto a Dio come sacrificio e come nostro piccolo contributo a tale grandiosità.

Il nostro pellegrinaggio è unico. Esprime la testimonianza del clero e dei fedeli devoti alla Messa latina tradizionale, in unione con il Santo Padre e la Sede Apostolica. L'ultimo pellegrino che ha varcato la soglia e ha intravisto l’abside gloriosa da lontano è anch'esso una commovente testimonianza della vitalità della Messa latina tradizionale.


CISP - Cosa ne pensa del clamoroso successo di quest'anno? Vuole aggiungere qualcosa per concludere la nostra intervista?

Don Giorgio Lenzi: I risultati di quest'anno sono estremamente positivi, sia per il numero di fedeli che per la benevolenza della Chiesa palese nei magnifici Vespri, e soprattutto per il ritorno della Messa nella Basilica di San Pietro in questo Anno Santo 2025.

Dato questo eccellente risultato, non possiamo che ringraziare il Cielo, tutti coloro che hanno contribuito al successo di questo pellegrinaggio e tutti voi, pellegrini, giunti da ogni angolo del mondo alla Sede di Pietro, "Ad Petri Sedem". Possano questi tre giorni di pellegrinaggio a Roma ispirarci e motivarci a testimoniare la vibrante vitalità della Messa latina tradizionale nei nostri Paesi, non solo nelle nostre chiese, ma anche nella nostra vita quotidiana, come ha sottolineato Sua Eminenza nella sua omelia. Possa la sua luce risplendere ovunque come un faro per il nostro tempo, e possa estendersi alle nostre famiglie, ai nostri mestieri, alle nostre scuole, come succedeva agli albori del cristianesimo.

Arrivederci al 2026 per una nuova edizione del pellegrinaggio Ad Petri Sedem! Christus vincit ! Christus regnat ! Christus imperat !


* Le CISP ( Coetus internationalis Summorum Pontificum) est la fédération qui réunit les 34 associations organisatrices de l'annuel pèlerinage romain "Ad Petri Sedem"


Pour en savoir plus : https://site.summorum-pontificum.org/


 
 

EL PADRE GIORGIO LENZI

NARRA LA PEREGRINACIÓN

SUMMORUM PONTIFICUM


 

Le pedimos al Padre Giorgio Lenzi, una de las figuras clave de la peregrinación Summorum Pontificum "«ad Petri Sedem», que nos hablara de ella, de sus desafíos y de sus recompensas.


CISP* - Padre Lenzi, usted es el Procurador General del Instituto del Buen Pastor ante la Santa Sede y ha estado en primera línea en la organización de la peregrinación Ad Petri Sedem durante varios años como representante del CISP (Coetus Internationalis Summorum Pontificum) en Roma y el Vaticano. ¿Qué implica su función?

Padre Giorgio Lenzi - El Procurador General de un Instituto de Derecho Pontificio recibe plena autoridad de sus superiores para actuar en su nombre, en este caso concreto ante la Santa Sede y la Diócesis de Roma. En cuanto al CISP, llevo ocho años trabajando en la peregrinación. Mis responsabilidades han ido creciendo con los años, culminando en mi nombramiento como representante en Roma y en el Vaticano del Capellán General, el Padre Barthe, y del Sr. Christian Marquant, Presidente del CISP. De hecho, estoy en primera línea, siguiendo las instrucciones del Coetus, solicitando las autorizaciones necesarias a las autoridades civiles y religiosas. Detrás de cada momento destacado de la peregrinación hay una preparación, a veces con mucha antelación, que a menudo pasa desapercibida y (¿desafortunadamente?) rara vez se tiene en cuenta.


CISP - ¿Cuáles son los objetivos de la preparación de la peregrinación?

Padre Giorgio Lenzi: La preparación de la peregrinación comienza al finalizar la del año anterior, con la Asamblea General del CISP, convocada por el Presidente. En esta reunión se revisa el informe financiero y los aspectos positivos y negativos de la peregrinación del año en curso para preparar la del año siguiente. Si bien nos basamos en la experiencia adquirida a lo largo de los años, cada edición trae consigo sus propios desafíos imprevistos. Las autoridades cambian. Las posturas sobre el tema evolucionan, al igual que las relaciones humanas entre las distintas partes, que —como bien sabemos— son cruciales para el éxito de un evento de esta envergadura. Además, las normas de seguridad varían, ya sea que se trate del Estado italiano y la Prefectura de Roma o de la Ciudad del Vaticano y la Basílica de San Pedro.

En la práctica, los principales retos son: reservar espacios, obtener los permisos legales, llegar a acuerdos con la Basílica de San Pedro, la Gendarmería Vaticana y, en el contexto específico del Año Santo, el Dicasterio para la Evangelización, responsable del Jubileo de los «Peregrinos de la Esperanza».

En segundo lugar, entre otras cosas: preparar los folletos y confeccionar y mantener todas las vestimentas y el material litúrgico.

Cabe destacar que, gracias a la gestión colectiva y cuidadosa de nuestros recursos, como la de un buen cabeza de familia, el alcance de esta peregrinación supera en mucho su coste económico.


CISP -¿Cómo influyó el motu proprio Traditiones Custodes en su trabajo y en el éxito de la peregrinación?

Don Giorgio Lenzi - Este motu proprio, que limitaba el uso de la liturgia antigua, sin duda influyó en el buen desarrollo de la peregrinación, aun cuando en 2021 y 2022 el Papa Francisco permitió la celebración de la Misa en la Basílica de San Pedro y autorizó a los celebrantes que habían podido viajar para pedírselo. En 2023 y 2024, esta autorización no se renovó (debido a que no pudimos reunirnos con el Santo Padre durante esos años), pero la peregrinación —deseamos recalcar esto— sí se llevó a cabo, con las Vísperas Pontificales, la procesión, las oraciones en la Basílica de San Pedro y las Misas de Acción de Gracias dominicales. En 2024, el Cardenal Müller impartió la solemne bendición eucarística a los peregrinos. Esta continuidad y perseverancia sin duda han dado fruto y han permitido el regreso de la Santa Misa a la Basílica que tanto amamos, símbolo de nuestra adhesión a la Sede Apostólica.


CISP - ¿Y qué ha cambiado este año?

Don Giorgio Lenzi: Este año recibimos la gran gracia de la Misa Pontifical celebrada por Su Eminencia el Cardenal Burke, por cuya mediación fuimos escuchados y respondidos por la bondad divina. Podríamos decir, como en la sutil y delicada parábola del Salvador, que fuimos como la viuda que insistió con su causa ante el juez.


CISP - Vayamos al meollo del asunto, Padre, en cuanto a las decisiones de la peregrinación. ¿Podría hablarnos de la participación del Cardenal Zuppi en la peregrinación mediante la celebración de las Vísperas iniciales?

Don Giorgio Lenzi: En 2022, el Cardenal Zuppi, contactado por los organizadores de la peregrinación, en el contexto del motu proprio Traditionis Custodes, expresó su deseo de celebrar las Vísperas Pontificales en el Panteón como signo de unidad y buena voluntad hacia nosotros.

Este año, como Presidente de la Conferencia Episcopal Italiana y verdadero hombre de Iglesia, aceptó nuevamente nuestra invitación con el mismo espíritu. Más tarde, al enterarse del regreso de la Misa a la Basílica de San Pedro, se alegró mucho, y al concluir las Vísperas, los peregrinos pudieron ver su alegría al encontrarse con el Cardenal Burke. Este encuentro entre dos figuras destacadas de la Iglesia fue muy significativo para muchos de nosotros.


CISP - Las Vísperas Pontificales suelen celebrarse en el Panteón, pero este año tuvieron lugar en la Basílica de San Lorenzo in Lucina, que estaba repleta de clérigos y fieles. ¿Podría explicar los motivos de esta elección?

Don Giorgio Lenzi: Es cierto que el Panteón se ha convertido, con el tiempo y a través de nuestras pequeñas costumbres, en una parada casi indispensable en nuestra peregrinación. Su ubicación, su arquitectura única, su belleza antigua y su capacidad para acoger a nuestros peregrinos son los fundamentos de nuestro apego a la Basílica de Santa María de los Mártires. En este Año Jubilar, y a pesar de haber reservado la basílica con suficiente antelación para nuestras Vísperas Pontificales, nos enteramos de su indisponibilidad debido al Festival Internacional de Órgano, largamente planeado, que se celebra actualmente en el Panteón.

Afortunadamente, la amistad y amabilidad del Rector del Panteón, Monseñor Micheletti, quien también es párroco de la Basílica de San Lorenzo in Lucina, hicieron posible que su iglesia parroquial y basílica estuvieran disponibles para nuestra peregrinación mucho antes del anuncio de la Misa en la Basílica de San Pedro en Roma, cuando desconocíamos la gran cantidad de clérigos y fieles que se esperaban para esta peregrinación.

Con gran emoción, vimos esta antiquísima basílica romana repleta, desde el nártex hasta la plaza.


CISP -Nuestra peregrinación tuvo lugar este año en el marco del Año Jubilar, que atrae a un gran número de fieles a la Basílica de San Pedro. ¿Podría explicar las dificultades que enfrentó con respecto a la procesión y la Misa Pontifical del Cardenal Burke en San Pedro, Roma?

Don Giorgio Lenzi: Como habrá imaginado, el Jubileo atrae a grandes multitudes, especialmente para las audiencias del Santo Padre, que tienen lugar los miércoles y sábados. También pueden celebrarse otras audiencias extraordinarias.

El horario de entrada para la peregrinación estuvo sujeto a las restricciones de la audiencia papal del sábado, lo que obligó a posponer la Santa Misa hasta las 15:00 horas. Debido a la ocupación de la plaza, en la audiencia papal participaron tres diócesis para las que el Cardenal Gambetti celebró la Misa. La celebró en la plaza, evitando así la aglomeración en la Puerta Santa y complicando aún más nuestra ya de por sí arriesgada ruta debido a la multitud de personas en la plaza.

Pero de hecho, la procesión y el acceso a la Plaza de San Pedro transcurrieron sin problemas.


CISP - Dado el gran número de peregrinos para la Misa Pontifical de Su Eminencia el Cardenal Burke, el altar de la Cátedra de San Pedro se vio desbordado. Algunos peregrinos sufrieron por la falta de asientos y la excesiva distancia al Santuario. ¿Cómo explica esto?

Don Giorgio Lenzi: Desde el momento en que pasamos el control de seguridad, las autoridades, al igual que nosotros, los organizadores, comprendieron que el número de clérigos y peregrinos superaba con creces nuestras expectativas. Ante esta situación y el pánico que provocó entre la policía italiana y las autoridades vaticanas, ellas tomaran la resolución —hay que decirlo— de permitir el acceso a la mayor cantidad de personas posible, aun sabiendo que los espacios de la Basílica no estaban diseñados para albergar a tal multitud.

Cabe recordar que la Basílica ya estaba preparada para la Misa del Santo Padre del domingo (al día siguiente), lo que imposibilitaba cualquier cambio en la distribución con tan poca antelación. En medio de la aparente confusión de esta situación, sabemos, por nuestras conversaciones con el personal de la Basílica, que se hizo todo lo posible para encontrar soluciones lo antes posible. Su amabilidad superó con creces la hospitalidad habitual que la Basílica ofrece a los peregrinos.


CISP -Gracias, Padre, ahora comprendemos mejor las razones. ¿Qué les dice a los peregrinos que sufrieron estos inconvenientes?

Don Giorgio Lenzi: Comprendemos las dificultades que experimentaron los peregrinos y lo lamentamos profundamente. Sin embargo, no olvidemos el profundo significado de la peregrinación, que es la imagen terrenal del viaje de nuestra alma al Cielo, mientras nos dirigimos a la Casa de Dios en la tierra y a lugares venerados como la Basílica de San Pedro, construida sobre la tumba del Príncipe de los Apóstoles. El camino espiritual, como el de una peregrinación, conlleva pruebas y tribulaciones —lo sabemos bien— para merecer frutos espirituales.

Además, el cansancio de nuestra peregrinación —y lo digo con compasión por nuestros peregrinos— no se compara con el que sufrieron los peregrinos de Chartres, los antiguos peregrinos de Santiago, Jerusalén o Roma. No olvidemos las gracias recibidas durante esta peregrinación ni la sublime Misa del Cardenal Burke, que nos conmueve profundamente.

Sería una gran lástima empañar tales sentimientos con las pequeñas molestias encontradas; más bien, ofrezcámoslas a Dios como sacrificio y nuestra pequeña contribución a una tal grandiosidad.

Nuestra peregrinación es única. Expresa el testimonio del clero y de los fieles vinculados a la Misa Tradicional en latín, en unión con el Santo Padre y la Sede Apostólica. El último peregrino que ha cruzado el umbral y vislumbrado el Santuario a lo lejos es también un testimonio conmovedor de la vitalidad de la Misa Tradicional en Latín.


CISP - ¿Qué opina del rotundo éxito de este año? ¿Desea añadir alguna palabra para concluir nuestra entrevista?

Don Giorgio Lenzi: Los resultados de este año son sumamente positivos, tanto por el número de fieles, como por la benevolencia de la Iglesia demostrada en estas magníficas Vísperas y, sobre todo, por el regreso de la Misa a San Pedro en este Año Santo de 2025.

Ante este excelente resultado, solo podemos dar gracias al Cielo, a todos los que contribuyeron al éxito de esta peregrinación y a todos ustedes, peregrinos, que vinieron de todos los rincones del mundo a la Sede de Pedro, «Ad Petri Sedem». Que estos tres días de peregrinación a Roma nos inspiren y nos motiven a dar testimonio de la vibrante vitalidad de la Misa Tradicional en latín en nuestros países, no solo en nuestras iglesias, sino también en nuestra vida cotidiana, como Su Eminencia destacó en su homilía. Que su luz brille en todas partes como un faro para nuestro tiempo, y que se extienda a nuestras familias, nuestros menesteres, nuestras escuelas, como en los albores del cristianismo.

¡Nos vemos en 2026 para una nueva edición de la peregrinación Ad Petri Sedem! ¡Christus vincit ! Christus regnat ! Christus imperat !


* Le CISP (Coetus internationalis Summorum Pontificum) est la fédération qui réunit les 34 associations organisatrices de l'annuel pèlerinage romain "Ad Petri Sedem"

Pour en savoir plus : https://site.summorum-pontificum.org/


 

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