Notre lettre 1304 publiée le 12 novembre 2025

MANŒUVRES POUR FAUSSER

LA REPRÉSENTATION DU MONDE TRADITIONNEL

DEVANT LE PAPE

LES VEILLEURS POURSUIVENT
POUR LA 216ÈME SEMAINE
LEURS PRIÈRES POUR LA DÉFENSE
DE LA MESSE TRADITIONNELLE
DEVANT L'ARCHEVÊCHÉ DE PARIS
DU LUNDI AU VENDREDI
DE 13H À 13H30
10 RUE DU CLOÎTRE-NOTRE-DAME
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Chers Amis veilleurs

« Je n'ai pas encore eu l'occasion de m'asseoir avec un groupe de personnes qui défendent le rite tridentin. » Cette réponse de Léon XIV à une question de la journaliste Elise Ann Allen au sujet de la liturgie traditionnelle (Le pape Leo s’entretient avec Elise Ann Allen de Crux sur les questions LGBTQ+ et la liturgie | Fond) a agité bien des esprits pour savoir qui allait s’asseoir en face du pape.

D’où des manœuvres de certains à Rome pour bricoler une représentation de catholiques attachés à l’usus antiquior. Le blog italien Messa in Latino (https://blog.messainlatino.it/2025/11/liturgia-tradizionale-voci-di-una-nuova.html) donne quelques informations particulièrement intéressantes à ce sujet.

Dans les coulisses romaines interviendrait romaines une personnalité bien connue dans le monde de l’édition de droite, Nicola Diat, qualifié aujourd’hui d’« éditeur des réacs », mais qui fut hier conseiller en communication politique de Gilles de Robien, Laurent Wauquier, Patrick Buisson, et qui fut avant-hier un proche de Pierre Bergé, l'ancien patron d'Yves Saint Laurent, et des réseaux de la Mitterrandie finissante.

Nicolas Diat, devenu chez Fayard éditeur à succès des frères Pierre et Philippe de Villiers, a fait aussi la promotion du cardinal Robert Sarah, avec lequel il est très lié (et par lui avec l’abbaye de Lagrasse des chanoines de la Mère de Dieu), en le présentant comme le nouveau Ratzinger dans Dieu ou rien : Entretien sur la foi (Fayard, 2015). Sur l’abbaye de Fontgombault, il a édité Le grand bonheur : Vie des moines ( Fayard, 2020). Et pour le cardinal Bustillo, qu’il a interrogé avec Mgr Peña Parra, Substitut de la Secrétairerie d’État, autrement dit troisième personnage de l’Église sous le pontificat précédent et sous le pontificat actuel, il a édité Conversation sur l'unité. Le cœur ne se divise pas (Fayard,2023).

Nicolas Diat, profitant des contacts qu’il a ainsi établi avec les plus hautes instances romaines, organiserait avec le cardinal Sarah une sorte de comité « représentatif », essentiellement de Pères Abbés pour traiter de l’avenir de la liturgie traditionnelle. Ce qui soulève deux difficultés :

La première est que, du fait de cette représentation uniquement cléricale, l’élément laïc du combat traditionnel serait mis de côté. Or, depuis la réforme liturgique, l’organisation de la permanence de la liturgie tridentine a bien sûr été le fait de prêtres (les curés « résistants », puis Mgr Lefebvre et sa Fraternité, avec ensuite, après 1988, les autres communautés, et les « nouveaux prêtres » diocésains), mais elle a été très largement le fait des laïcs qui ont organisé au début, soutenu toujours, les messes « sauvages », puis « autorisées ». Paradoxalement, la fameuse synodalité, est beaucoup plus pratiquée dans le monde traditionnel que dans le monde conciliaire…

Par ailleurs, cette non-réception de la réforme liturgique, fondée sur l’instinct de la foi, fait que le déploiement de la messe traditionnelle a intrinsèquement un caractère non-hiérarchique (même si elle défend bec et ongle le principe hiérarchique de l’Église que représente la liturgie tridentine). C’est contrainte et forcée que la hiérarchie (Rome, les évêques), hiérarchie conciliarisée, en est venue à tolérer, puis à avaliser et à donner sa place à une contestation de la réforme liturgique issue de Vatican II.

La seconde difficulté est que la tendance des représentants du monde traditionnels ainsi désignés, hommes de compromis, aurait toutes les chances de les porter à organiser, sous l’égide de la Secrétairerie d’État, une sorte de compromis formel ou informel, dans lequel reviendraient les concessions sempiternellement demandées aux défenseurs de la liturgie tridentine :

- On veut bien leur concéder le droit de célébrer la messe traditionnelle, mais pas les sacrements qui vont avec ;

- Et on tente de faire obligation aux instituts et communautés spécialisées de célébrer aussi la messe nouvelle, notamment dans les séminaires.

Comme il convient toujours de voir le côté positif des choses, je remarque que toute cette agitation est une preuve de plus que la tentative de Traditionis custodes a fait long feu : on veut désormais encadrer, adoucir, oserais-je dire châtrer ?, un mouvement qu’on n’a pas pu stopper. Je souhaite bien du plaisir aux petits stratèges et aux hauts prélats qui font ce rêve.

À raison, Messa in Latino émet une idée toute simple : puisque nous sommes à l’heure de la floraison des pèlerinages traditionnels, tous organisés par des laïcs, selon la caractéristique génétique du monde traditionnel, il conviendrait que des représentants, organisateurs et fidèles, de tous ces pèlerinages soient appelés à se faire entendre du pape comme ils se font entendre de leurs évêques. Et si on ne le leur demande pas, ils le feront quand même.

D’ailleurs cette « action » pieuse que représentent les chapelets des veilleurs parisiens récités devant les bureaux de l’archevêché, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, de lundi à vendredi, de 13h à 13h 30, à Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, dans le XIXe, mercredi et vendredi à 17h, devant Notre-Dame du Travail, dans le XIVe, dimanche à 18h 15,n’est-elle organisée et continuée par des laïcs ?


En union de prière et d’amitié.

Christian Marquant


 

MANEUVERS

TO DISTORT THE REPRESENTATION OF THE TRADITIONAL WORLD

BEFORE THE POPE


216th WEEK: THE SENTINELS CONTINUE THEIR PRAYERS
FOR THE DEFENSE OF THE TRADITIONAL MASS
IN FRONT OF THE ARCHDIOCESE OF PARIS
 

I have not yet had the opportunity to meet with a group of people who defend the Tridentine Rite.” This response from Leo XIV to a question raised by journalist Elise Ann Allen about the traditional liturgy (Le pape Leo s’entretient avec Elise Ann Allen de Crux sur les questions LGBTQ+ et la liturgie | Fond) generated much speculation about who would sit opposite the Pope for that purpose.

Hence the maneuvers by some in Rome to fabricate a certain image of the Catholic faithful attached to the usus antiquior. The Italian blog Messa in Latino (https://blog.messainlatino.it/2025/11/liturgia-tradizionale-voci-di-una-nuova.html) offers a particularly interesting report on this topic.

Behind the scenes in Rome, Nicola Diat, a well-known figure in the right-wing publishing world, is reportedly involved in such attempts. Today he is branded an "editor of the reactionaries," but yesterday he was a political communications advisor to Gilles de Robien, Laurent Wauquier, and Patrick Buisson, and until recently maintained close ties with Pierre Bergé, former director of Yves Saint Laurent, and with the networks of the decadent Mitterrand era. Diat, who has become the successful editor of the brothers Pierre and Philippe de Villiers at Fayard, has also contributed to boost the career of Cardinal Robert Sarah, with whom he maintains a close relationship (and, through him, with the Abbey of Lagrasse of the Canons of the Mother of God), presenting him as the new Ratzinger in *God or Nothing: An Interview on Faith* (Fayard, 2015). He also edited *The Great Happiness: The Life of the Monks* (Fayard, 2020) about the Abbey of Fontgombault. And for Cardinal Bustillo, whom he interviewed along with Monsignor Peña Parra, Substitute for General Affairs of the Secretariat of State—that is, the third highest-ranking figure in the Church in both the previous and current pontificates—he edited *Conversation on Unity: The Heart Is Not Divided* (Fayard, 2023).

Nicolas Diat, taking advantage of the contacts he established with the highest Roman authorities, would organize, with Cardinal Sarah, a kind of representative committee, composed mainly of abbots, to discuss the future of the traditional liturgy. This raises two difficulties: the first is that, due to this exclusively clerical representation, the lay element in the struggle for tradition would be marginalized. However, since the liturgical reform, the organization of the continued practice of the Tridentine liturgy has undoubtedly been the work of priests (the "resisting" priests, then Archbishop Lefebvre and his Society, followed after 1988 by other communities and the "new" diocesan priests), but also, to a large extent, the work of lay people who initially organized and still support the "unofficial" and then the "authorized" Masses. Paradoxically, the well-known synodality is practiced much more in the traditional world than in the post-conciliar one.

Moreover, this non-acceptance of the liturgical reform, based on the instinct of faith, implies that the development of the traditional Mass has an intrinsically non-hierarchical character (even though it firmly defends the hierarchical principle of the Church represented by the Tridentine liturgy). It was under pressure that the hierarchy (Rome, the bishops), influenced by the Second Vatican Council, came to tolerate, then support, and finally legitimize a challenge to the liturgical reform stemming from Vatican II.

The second difficulty lies in the fact that the tendency of these representatives of the traditional world, men of compromise, would likely lead them to organize, under the auspices of the Secretariat of State, a kind of formal or informal compromise, in which the concessions perpetually demanded from the defenders of the Tridentine liturgy would reappear:

- They are willing to grant the right to celebrate the traditional Mass, but not the sacraments that accompany it;

- And attempts are usually made to compel the specialized institutes and communities to also celebrate the new Mass, particularly in their seminaries.

Since it is always wise to look to the bright side, I observe that all this commotion is yet another proof that the attempt of Traditionis Custodes has failed: now they intend to control, weaken—dare I say castrate?—a movement they were not able to stop. I can only wish the petty strategists and high-ranking prelates who indulge in this fantasy the best of luck.

Messa in Latino fittingly raises a very simple point: given that we are currently witnessing a flourishing of traditional pilgrimages, all organized by lay people, in keeping with the very nature of the traditional world, it would be appropriate for the representatives—organizers and faithful alike—of all these pilgrimages to make their voices heard before the Pope, just as they do before their bishops. In fact, even if they are not asked, they will do so anyway.

Furthermore, is this pious “action” represented by the rosaries prayed by the participants of the Parisian vigils in front of the archdiocesan offices at number 10 rue du Cloître-Notre-Dame, from Monday to Friday from 13:00 to 13:30, at Saint-Georges de La Villette, number 114 avenue Simon Bolivar, on Wednesdays and Fridays at 17:00, and in front of Notre-Dame du Travai, on Sundays at 18:15, is it not also organized and carried out by lay people?


 
 

MANOVRE

PER DISTORCERE LA RAPPRESENTAZIONE DEL MONDO TRADIZIONALE

DINANZI AL PAPA

216ª SETTIMANA: LE SENTINELLE CONTINUANO LA LORO PREGHIERA
PER LA DIFESA DELLA MESSA TRADIZIONALE
DAVANTI ALL'ARCIDIOCESI DI PARIGI
 

"Non ho ancora avuto l'opportunità di incontrare un gruppo di persone che legati al rito tridentino". Questa risposta di Leone XIV a una domanda della giornalista Elise Ann Allen sulla liturgia tradizionale (Le pape Leo s’entretient avec Elise Ann Allen de Crux sur les questions LGBTQ+ et la liturgie | Fond) ha generato molte speculazioni su chi andrebbe a sedersi di fronte al Papa a tale scopo.

Da qui le manovre di alcuni a Roma per fabbricare una certa immagine dei cattolici legata all'usus antiquior. Il blog italiano Messa in Latino (https://blog.messainlatino.it/2025/11/liturgia-tradizionale-voci-di-una-nuova.html) ne offre delle informazioni particolarmente interessanti al riguardo.

Secondo quanto riferito, dietro le quinte a Roma, sarebbe coinvolto Nicola Diat, una figura ben nota nel mondo editoriale di destra. Oggi è etichettato come "editore dei reazionari", ma ieri era consulente per la comunicazione politica di Gilles de Robien, Laurent Wauquier e Patrick Buisson, e fino a poco tempo fa manteneva stretti legami con Pierre Bergé, ex direttore di Yves Saint Laurent, e con le reti dell'era decadente di Mitterrand. Diat, che è diventato l'editore di successo dei fratelli Pierre e Philippe de Villiers presso Fayard, ha anche dato un grande impulso alla carriera del cardinale Robert Sarah, con il quale intrattiene stretti rapporti (e, tramite lui, con l'Abbazia di Lagrasse dei Canonici della Madre di Dio), presentandolo come il nuovo Ratzinger in *Dio o niente. Un'intervista sulla fede* (Fayard, 2015). Ha anche curato *La grande felicità. La vita dei monaci* (Fayard, 2020) sull'Abbazia di Fontgombault. E per il cardinale Bustillo, che intervistò insieme a monsignor Peña Parra, sostituto per gli Affari Generali della Segreteria di Stato – ovvero la terza figura di più alto rango nella Chiesa sia nel pontificato precedenti che in quello attuale – curò *Conversazione sull'unità: il cuore non è diviso* (Fayard, 2023).

Nicolas Diat, sfruttando i contatti stabiliti con le massime autorità romane, starebbe mettendo insieme, con il cardinale Sarah, una sorta di comitato rappresentativo, composto principalmente da abati, per discutere il futuro della liturgia tradizionale. Ciò solleva due difficoltà: la prima è che, a causa di questa rappresentanza esclusivamente clericale, l'elemento laico nella lotta per la tradizione verrebbe emarginato. Tuttavia, a partire dalla riforma liturgica, l'organizzazione della continuità della pratica della liturgia tridentina è stata indubbiamente opera dei sacerdoti (i sacerdoti "resistenti", poi l'arcivescovo Lefebvre e la sua Fraternità, seguiti dopo il 1988 da altre comunità e dai "nuovi" sacerdoti diocesani), ma anche, in larga misura, dei laici che inizialmente organizzarono e tuttora sostengono le Messe "non ufficiali" e poi quelle "autorizzate". Paradossalmente, la tanto nota sinodalità è praticata molto più nel mondo tradizionale che in quello postconciliare.

Inoltre, questa non accettazione della riforma liturgica, basata sull'istinto della fede, avrebbe implicato che la diffusione della Messa tradizionale abbia un carattere intrinsecamente non gerarchico (pur nella ferma difesa del principio gerarchico della Chiesa rappresentato benissimo dalla liturgia tridentina). Fu sotto pressione che la gerarchia (Roma, i vescovi) influenzata dal Concilio Vaticano II arrivò a tollerare, poi a sostenere e infine a legittimare questa sfida alla riforma liturgica emanata dal Vaticano II.

La seconda difficoltà risiede nel fatto che la tendenza di questi rappresentanti del mondo tradizionale, uomini di compromesso, li porterebbe probabilmente a organizzare, sotto gli auspici della Segreteria di Stato, una sorta di compromesso formale o informale, in cui riapparirebbero le concessioni perennemente richieste ai difensori della liturgia tridentina:

- Sono disposti a concedere il diritto di celebrare la Messa tradizionale, ma non i sacramenti che la accompagnano;

- E si cerca di costringere istituti e comunità specializzate a celebrare anche la nuova Messa, in particolare nei seminari.

Poiché è sempre saggio guardare il lato positivo, osservo che tutta questa agitazione è un'ulteriore prova del fallimento del tentativo messo in moto da Traditionis Custodes: ora intendono controllare, indebolire – oserei dire castrare? – un movimento che non sono riusciti a fermare. Non mi resta che augurare buona fortuna ai piccoli strateghi e ai prelati di alto rango che si abbandonano a una siffatta fantasia.

Messa in Latino solleva opportunamente un punto molto semplice: dato che stiamo assistendo a un fiorire di pellegrinaggi tradizionali, tutti organizzati da laici, in linea con la natura stessa del mondo tradizionale, sarebbe opportuno che i rappresentanti – organizzatori e fedeli – di tutti questi pellegrinaggi facessero sentire la loro voce al Papa, proprio come fanno davanti ai loro vescovi. Infatti, anche se non verranno interpellati, lo faranno comunque.

D'altronde, questa pia “azione” rappresentata dai rosari recitati dai partecipanti alle veglie parigine davanti agli uffici arcidiocesani al numero 10 di rue du Cloître-Notre-Dame, dal lunedì al venerdì dalle 13:00 alle 13:30, a Saint-Georges de La Villette, numero 114 di avenue Simon Bolivar, il mercoledì e il venerdì alle 17:00, e davanti a Notre-Dame du Travai, la domenica alle 18:15, non è forse un’azione organizzata e realizzata proprio da laici?


 
 

MANIOBRAS

PARA DISTORSIONAR LA REPRESENTACIÓN DEL MUNDO TRADICIONAL

ANTE EL PAPA


SEMANA 216: LOS CENTINELAS CONTINÚAN SUS ORACIONES
EN DEFENSA DE LA MISA TRADICIONAL
DELANTE DE LA ARCHIDIÓCESIS DE PARÍS
 

«Todavía no he tenido la oportunidad de reunirme con un grupo de personas que abogan por el rito tridentino». Esta respuesta de León XIV a una pregunta de la periodista Elise Ann Allen sobre la liturgia tradicional (Le pape Leo s’entretient avec Elise Ann Allen de Crux sur les questions LGBTQ+ et la liturgie | Fond) generó mucha especulación sobre quién se sentaría con el Papa.

De ahí las maniobras de algunos en Roma para fabricar una imagen de católicos apegados al usus antiquior. El blog italiano Messa in Latino (https://blog.messainlatino.it/2025/11/liturgia-tradizionale-voci-di-una-nuova.html) ofrece información particularmente interesante sobre este tema.

Entre bastidores en Roma, se informa que Nicolas Diat, una figura conocida en el mundo editorial de derecha, está involucrado. Hoy se le tacha de «editor de los reaccionarios», pero ayer fue asesor de comunicación política de Gilles de Robien, Laurent Wauquier y Patrick Buisson, y hasta hace poco mantuvo estrechos vínculos con Pierre Bergé, antiguo director de Yves Saint Laurent, y con las redes de la decadente era de Mitterrand. Diat, que se ha convertido en el exitoso editor de los hermanos Pierre y Philippe de Villiers en Fayard, también ha impulsado la carrera del cardenal Robert Sarah, con quien mantiene una estrecha relación (y, a través de él, con la Abadía de Lagrasse de los Canónigos de la Madre de Dios), presentándolo como el nuevo Ratzinger en Dios o nada: Una entrevista sobre la fe (Fayard, 2015). Asimismo, editó La gran felicidad: La vida de los monjes (Fayard, 2020) sobre la Abadía de Fontgombault. Y para el cardenal Bustillo, a quien entrevistó junto con monseñor Peña Parra, sustituto de la Secretaría de Estado —es decir, la tercera figura de mayor rango en la Iglesia tanto en el pontificado anterior como en el actual—, editó Conversación sobre la unidad: El corazón no se divide (Fayard, 2023).

Nicolas Diat, aprovechando los contactos que estableció con las más altas autoridades romanas, organizaría, con el cardenal Sarah, una especie de comité representativo, compuesto principalmente por abades, para debatir el futuro de la liturgia tradicional. Esto plantea dos dificultades: la primera es que, debido a esta representación exclusivamente clerical, el elemento laico de la lucha por la tradición quedaría marginado. Sin embargo, desde la reforma litúrgica, la organización de la práctica continua de la liturgia tridentina ha sido, sin duda, obra de sacerdotes (los sacerdotes «resistentes», luego el arzobispo Lefebvre y su Fraternidad, seguidos después de 1988 por otras comunidades y los «nuevos» sacerdotes diocesanos), pero también, en gran medida, obra de laicos que inicialmente organizaron y aún apoyan las misas «extraoficiales» y luego las «autorizadas». Paradójicamente, la conocida sinodalidad se practica mucho más en el mundo tradicional que en el conciliar.

Además, esta no aceptación de la reforma litúrgica, basada en el instinto de fe, implica que el desarrollo de la presencia de la misa tradicional tiene un carácter intrínsecamente no jerárquico (aunque defienda firmemente el principio jerárquico de la Iglesia representado por la liturgia tridentina). Fue bajo presión que la jerarquía (Roma, los obispos), influenciada por el Concilio Vaticano II, llegó a tolerar, luego a respaldar y finalmente legitimar un desafío a la reforma litúrgica derivada del Vaticano II.

La segunda dificultad radica en que la tendencia de estos representantes del mundo tradicional, hombres de compromiso, probablemente los llevaría a organizar, bajo los auspicios de la Secretaría de Estado, una suerte de compromiso formal o informal, en el que reaparecerían las concesiones que se exigían perpetuamente a los defensores de la liturgia tridentina:

- Están dispuestos a conceder el derecho a celebrar la Misa tradicional, pero no los sacramentos que la acompañan;

- Y se intenta obligar a los institutos y comunidades especializadas a celebrar también la nueva Misa, particularmente en los seminarios.

Dado que siempre es prudente ver el lado positivo, observo que todo este movimiento es una prueba más de que el intento de Traditionis Custodes ha fracasado: ahora pretenden controlar, debilitar, ¿me atrevería a decir castrar?, un movimiento que no pudieron detener. Les deseo mucha suerte a los estrategas mezquinos y a los prelados de alto rango que se entregan a esta fantasía.

Messa in Latino plantea acertadamente una idea muy sencilla: dado que actualmente presenciamos un florecimiento de peregrinaciones tradicionales, todas organizadas por laicos, en consonancia con la naturaleza misma del mundo tradicional, sería apropiado que los representantes —organizadores y fieles por igual— de todas estas peregrinaciones se hicieran oír ante el Papa, tal como lo hacen ante sus obispos. Y aunque no se les pida, lo harán de todos modos.

Además, ¿acaso esta piadosa «acción» representada por los rosarios rezados por los participantes de las vigilias parisinas frente a las oficinas de la archidiócesis en el número 10 de la rue du Cloître-Notre-Dame, de lunes a viernes de 13:00 a 13:30 horas, en Saint-Georges de La Villette, número 114 de la avenue Simon Bolivar, los miércoles y viernes a las 17:00 horas, y frente a Notre-Dame du Travail, los domingos a las 18:15 horas, no es también organizada y llevada a cabo por laicos?


 

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