Notre lettre 1226 publiée le 23 juin 2025

ANDREA GRILLO

LE GOUROU DE L'ACADEMIE DE SAINT-ANSELME A ROME

REPROCHE AU FUTUR SAINT CARLO ACUTIS...

D'ËTRE UN BON CHRETIEN





L’hystérique gourou de la liturgie nouvelle Andrea Grillo, qui ne rate pas une occasion d’étaler sa haine contre la messe traditionnelle, s’en prend à Carlo Acutis (1991-2006), qui doit bientôt être canonisé. Dans un billet sur son site, il lui reproche sa « grossiéreté liturgique », et aux Papes successifs visiblement de ne pas avoir été consulté pour proposer lui-même des saints bien synodaux qui suivent sa ligne idéologique.

Dès le début de son billet, il part complètement en vrille, reprochant au jeune homme bientôt saint son intérêt pour les miracles eucharistiques – qu’il a compilé sur un site internet traduit en plusieurs langues et dont il a préparé une exposition qui en présente plus de cent.

Surtout, Andrea Grillo lui reproche de faire peu de cas des errements depuis le Concile et surtout des siens propres : « Comment est-il possible qu’un jeune bienheureux puisse communiquer une théologie eucharistique aussi ancienne, aussi lourde, obsessionnelle, concentrée sur l’inessentiel et si négligée par rapport aux choses décisives ? Comment est-il possible que tous les progrès réalisés par l’Église au cours des 70 dernières années, en termes de compréhension de la valeur ecclésiale de l’Eucharistie et de sa célébration, aient été communiqués d’une manière si déformée au jeune communicateur ardent, au point de lui suggérer une compréhension si lacunaire, si défectueuse, si unilatérale ? Qui l’a poussé à s’intéresser aux « miracles », en négligeant le vrai miracle ? »

Mitrailleuse lourde en main, Andrea Grillo arrose tous azimuts, et notamment trois religieux qui ont écrit des textes pour l’exposition de miracles eucharistiques compilée par Carlo Acutis. Et d’affirmer, sans rire : « Ce sont des textes assez singuliers, car ils semblent provenir d'un autre monde, de bureaux isolés ou de pièces sans communication ». Et ce bien que c’est son billet qui semble lunaire, venu d’une autre planète ou d’une bulle ou des clercs synodaux en clergyman gris fulminent en tournant en rond d’obscures imprécations contre le reste du monde.

Andrea Grillo s’en prend au cardinal Comastri, qui se dit blessé par les critiques faites aux miracles eucharistiques : « Il y a quelques années, j'ai publié une recherche sur les miracles eucharistiques, mais, à ma grande surprise, j'ai reçu une lettre contestant la documentation recueillie, affirmant que les « saignements » eucharistiques étaient le fruit d'une époque naïve et permettaient facilement de construire des miracles. J'ai beaucoup souffert de cette affirmation. Et la raison en était simple : les choses n'étaient pas ainsi ; les faits parlent sans équivoque. Padre Pio, un homme du XXe siècle, n'était-il pas un miraculé eucharistique vivant ? »

Puis il s’attaque carrément aux miracles eucharistiques : « il n'est guère surprenant qu'une culture des miracles eucharistiques, qui oublie le seul « miracle », soit liée à une lecture minimale, sèche et dépassée de la consécration et de la célébration eucharistique » ; Andrea Grillo continue, en accusant les auteurs des préfaces de l’exposition des Miracles eucharistiques compilée par Carlo Acutis d’être des « faux docteurs qui l'ont entouré de son vivant et qui, après sa mort, veulent projeter sur lui leur mauvaise théologie comme exemple ».

ET de continuer, martel en tête : « L'impolitesse eucharistique n'est pas le problème du jeune Carlo, dont la courte vie porte encore en elle une lueur d'espoir. Le problème ne concerne pas l'adolescent, mais les adultes qui lui mettent ces mots, ces images, ces reconstructions, ces intérêts déséquilibrés et malsains dans la bouche. C'est une impolitesse eucharistique qui n'a pas honte d'écrire des préfaces, des présentations et des introductions qui semblent, oui, écrites par des adolescents sans aucune formation théologique sur le « véritable » et « unique » miracle eucharistique de la communion ecclésiale. Sur cet aspect, qui justifie véritablement la centralité de l'Eucharistie dans la vie des chrétiens, aucun des trois auteurs n'a consacré une seule ligne. Mais que dis-je, un seul mot, si ce n'est par erreur, en citant le catéchisme, mais presque distraitement. Le véritable cœur de l'Eucharistie, l'unité entre le corps sacramentel et le corps ecclésial, est effacé et oublié. Cette forme grave d'impolitesse eucharistique devrait-elle devenir, à travers Carlo, qui en fut la première victime, un modèle à proposer à tous les jeunes ? »

On n’a pas attendu Andrea Grillo pour savoir que la grâce propre du sacrement de l’Eucharistie était la communion du Corps mystique : c’est bien cela que vivait Carlo Acutis de manière très intense, comme le prouvait son union au Chef, le Christ, et son extrême charité pour les membres du Corps, d’abord pour les plus pauvres. On est à mille lieux de la « communion ecclésiale » que revendique ce farceur, pour ne pas dire cet hypocrite de Grillo. Faudrait-il canoniser Andrea Grillo et proposer son modèle de vie, tous ses gestes, comme modèle de vie à tous les jeunes ? Et les forcer à apprendre par cœur tous ses billets hystériques, faute de pouvoir comprendre son langage hermétique ?

Carlo Acutis a une vie centrée sur la messe, le chapelet, l’Adoration : l’horreur pour Andra Grillo ?

L’hystérie d’Andrea Grillo contre l’intérêt de Carlo Acutis pour les miracles eucharistiques cache le fait que le futur saint avait une vie chrétienne somme toute très traditionnelle, centrée sur la messe, le chapelet au quotidien et l’Adoration.

Tant à Centola où il passe l’été qu’à Milan où il étudie, il va à la messe tous les jours et prie le chapelet : « l récite avec ferveur le chapelet et va à la Messe chaque jour depuis sa première communion faite à l’âge de sept ans. Son recueillement quand il communie impressionne les témoins. À Milan, Carlo est scolarisé à l’Institut Tommaseo des sœurs Marcellines. Il demeure fidèle à la Messe quotidienne, et trouve toujours une « grande personne » pour l’y accompagner.

Il fait l’aumône et la charité, aide son prochain : « il témoigne le plus grand respect aux personnes pauvres, faibles et abandonnées, et estime qu’un rang élevé ou la richesse matérielle obligent ceux qui les possèdent à en faire profiter les moins favorisés. Un chômeur qui mendiait à l’entrée d’une église se souvient de la charité de Carlo, qui lui donnait chaque jour une pièce de monnaie et lui parlait gentiment. Cet homme avait parlé au garçon d’une de ses amies, indigente, qui se laissait mourir de dépression et de misère. Carlo et sa mère parvinrent à la faire hospitaliser ».

Au grand désespoir de ceux qui veulent balayer l’éthique traditionnelle de l’Eglise sous prétexte de synodalité ou de reddition aux exigences de la culture de la mort, Carlo Acutis défend la vie : « une jeune fille témoignera de sa fidélité à l’Église et à ses enseignements, notamment en matière de sexualité et de morale familiale. Lors d’une discussion sur l’avortement, pendant un cours de religion, Carlo prend la défense de la vie humaine, démontrant que l’embryon est un être humain dès sa conception, et que sa suppression est un homicide ».

Il croit au Purgatoire, et il prie pour les âmes qui y sont : « il est convaincu que l’aide la plus efficace que nous puissions apporter aux défunts est d’assister à la Messe à leur intention, pour les délivrer du Purgatoire ».

Il ne croit pas que toutes les religions se valent, comme le soutiennent les hérauts de la synodalité, et s’efforce de convertir ses amis : « Le jeune homme se lie d’amitié avec Rajesh, un employé de maison de sa famille, de religion hindouiste et de caste brahmane. Il s’efforce de l’évangéliser et l’éblouit par sa connaissance du Catéchisme de l’Église catholique, qu’il connaît presque par cœur et explique de manière lumineuse. Rajesh finira par demander le Baptême ».

Il passe tous ses congés à Assise, où sa vie est centrée sur la Messe et l’Adoration : « Carlo passe la majeure partie de ses vacances à Assise, dans une maison appartenant à sa famille. Les exemples de saint François lui deviennent familiers, spécialement son humilité. Il comprend que l’humilité, cette vertu directement contraire à l’orgueil inné dont nous avons hérité en tant qu’enfants d’Adam, est le chemin royal de la vraie sainteté[…] C’est là que Carlo approfondit, au cours de plusieurs retraites, le mystère de la Messe, sacrifice parfait qui rend présent, de manière non sanglante, le sacrifice sanglant du Calvaire.

La vie spirituelle de Carlo Acutis est centrée sur la Messe quotidienne. Les rares fois où il ne peut y prendre part, en raison d’un empêchement scolaire, il se recueille et fait une “communion spirituelle”. « L’Eucharistie est mon autoroute vers le Ciel ! » répète-t-il souvent. Avant ou après la Messe, il fait un temps d’adoration. Il sait que l’Église attache une indulgence plénière à l’adoration du Saint-Sacrement pendant une demi-heure, et il applique souvent ce bienfait spirituel aux âmes du Purgatoire « les plus abandonnées ».

Atteint par une leucémie foudroyante, il s’inscrit dans l’exemple historique de la Bonne Mort, comme tant de saints – il accepte son sort et se sacrifie : « J’offre au Seigneur, pour le Pape et l’Église, toutes les souffrances que j’aurai à endurer, et aussi pour aller tout droit au Ciel sans passer par le Purgatoire ».

Bref, Carlo Acutis est effectivement le modèle du bon chrétien, un modèle de vie pour les jeunes et cela hérisse Andrea Grillo. Carlo Acutis ne s’est pas répandu en développements haineux et abscons, il a édifié par ses actions, assisté à la messe tous les jours, adoré, prié pour ses prochains et les âmes du Purgatoire, récité le chapelet, aidé, été charitable, et un modèle de Bonne Mort – en s’inscrivant dans la Tradition et l’Histoire de l’Eglise, comme tant de saints et de bienheureux avant lui. Il entrera dans l’Histoire, avec sa foi simple, accessible à tous, et qu’il a voulu rendre encore plus accessible en utilisant l’informatique.

Et Andrea Grillo, ça le desespère.

Lui qui ne laissera qu’une montagne de papier derrière lui.

Carlo Acutis est mort en étant uni au Christ, et en offrant ses souffrances pour gagner le Ciel. Il n’a sans doute jamais ouvert un livre d’Andrea Grillo, et il est monté au ciel quand même. Dans son orgueuil, Andrea Grillo est frappé à mort.

Et dans ses pires cauchemars, Carlo Acutis n’aurait pu imaginer que des théologiens préfacent des ouvrages de « théologie queer », poussent l’Eglise à abandonner son éthique et la défense de la vie ou à persécuter les fidèles de tel ou autre rite – la messe tridentine, les syro-malabars, pour capituler devant les exigences du Malin, ou qu’enfermés dans « des bureaux isolés ou des pièces sans communication » ils planchent dans le plus grand secret sur un rite soi-disant catholique qui s’affranchirait de la Bible pour ses lectures…

Et comme Andrea Grillo, qu’ils défendent toutes ces hérésies et leur « grossiéreté liturgique » en s’abritant derrière des montagnes de discours abscons, et en se proclamant les seuls catholiques, les seuls à avoir le droit de savoir ce qu’est un catholique, à décréter qui doit être saint ou non, et à prétendre empêcher les prêtres de célébrer deux messes ou à leur opposer d’autres monuments de méfiance administrative pour les empêcher de célébrer cette messe même qui a sanctifié tant de saints dont la vie a inspiré et mené au ciel Carlo Acutis.

Chacun choisit sa manière d’entrer dans l’Histoire. Carlo Acutis a choisi le Ciel et l’union avec le Christ, par sa Foi pure, simple et fervente. Andrea Grillo, en salissant sa mémoire, a choisi d’entrer dans les poubelles de l’Histoire. Ite missa est. 





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