Notre lettre 1184 publiée le 7 avril 2025

QUI EST LE CARDINAL

JEAN-MARC AVELINE

NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA CEF ?


LES VEILLEURS POURSUIVENT
POUR LA 185ÈME SEMAINE
LEURS PRIÈRES POUR LA DÉFENSE
DE LA MESSE TRADITIONNELLE
DEVANT L'ARCHEVÊCHÉ DE PARIS
DU LUNDI AU VENDREDI
DE 13H À 13H30
10 RUE DU CLOÎTRE-NOTRE-DAME



Chers Amis,

Le cardinal Aveline, archevêque de Marseille, a été élu au premier tour de scrutin, mercredi dernier, à la présidence de la Conférence des Évêques de France. Il succède ainsi à Mgr de Moulins-Beaufort à la tête d’un épiscopat en pleine sinistrose, comme le remarquent tous les journalistes qui fréquentent les réunions de Lourdes ou de l’avenue de Breteuil. Même s’ils se réjouissent d’un regain de catholicisme parmi les jeunes – très relatif et qui va pour une part notable vers le rite traditionnel – avec notamment une remontée des baptêmes d’adultes, ils constatent que tous les voyants sont au rouge comme on dit : toujours moins de fidèles, toujours moins de célébrations des baptêmes et des mariages, toujours moins de pratiquants lors des messes dominicales. Et puis la crise des abus, très réelle mais savamment orchestrée a plombé la présidence de ce pauvre Éric de Moulins-Beaufort qui a foncé tête baissée dans le piège tendu, à la différence de l’habile cardinal Zuppi en Italie, archevêque de Bologne, président de la CEI.

Jean-Marc Aveline, 67 ans, est un homme avenant, souriant, un pied-noir à la parole très aisée, qu’on écoute parler ou prêcher avec plaisir (les clercs marseillais disent que lorsqu’il achève, on a toujours envie de le bisser). Théologiquement franchement à gauche, il a été formé à la Catho de Paris à l’époque des Claude Geffré et Cie. S’il suit ce qu’on lui a enseigné, il ne croit plus en rien, peut-être même pas en ce qu’on lui a enseigné. Prélat intelligent de type malin, qui sait négocier, mais aussi soigner son image, qui aime être aimé et sait montrer de la sensibilité, essentiellement, farouchement, officiellement pro-migrants, en tout cas c’est ce qu’a retenu de lui le pape François. Rien n’interdit de pense que cette présidence le mette plus encore en valeur dans le collège cardinalice au sein duquel il se dit qu’il pourrait être un sérieux papable en cas d’ouverture de conclave. Pape, il serait un suiveur de la ligne Bergoglio, mais en plus aimable et accommodant.

Que sera le cardinal Aveline en France sur la question liturgique ? Dans ma lettre aux veilleurs de la 108ème semaine, publiée le 16 octobre 2023, j’observais que les deux cardinaux français que venait de nomme le pape, le cardinal Bustillo et le cardinal Aveline, se voulaient « réalistes » en ce qui concerne la liturgie traditionnelle. Le cardinal Bustillo venait d’accueillir la Fraternité Saint-Pierre dans son diocèse, où l’abbé Dufour, prêtre de cette fraternité, a dès lors desservit Bastia et l’Île-Rousse, cependant que l’abbé Mercury, prêtre diocésain issu de la FSSPX, continuait de desservir Ajaccio.

Quant au cardinal Aveline, il s’est fait remarquer en célébrant tranquillement, depuis la parution d’Amoris laetitia, à deux reprises, une messe pontificale traditionnelle dans l’Église Saint-Charles, desservie par les Missionnaires de la Miséricorde Divine.

Tous deux ont participé à un livre d’entretiens organisé par Nicolas Diat, communiquant politique, Le cœur ne se divise pas (Fayard, 2023), livre qui a bénéficié d’une préface du Pape François, et qui a été promu par Paris-Match cette même année dans un article où il n’est question que de sauver l’unité de l’Église, ce qui est en effet le problème majeur depuis le Concile, et où le cardinal Bustillo faisait cette profession de foi : « Chacun a le droit de poursuivre dans sa voie respective, qu’elle soit charismatique, moderniste [sic] ou traditionaliste, mais en évitant de tomber dans l’idéologie. » Nul doute que le cardinal Aveline aurait pu tenir des propos assez proches.

Je ne voudrais pas être trop optimiste, mais il me semble que les cardinaux Aveline et Bustillo anticipent sur une prochaine étape dans la vie de l’Église en général et de l’Église de France en particulier. Elle est à ce point sinistrée qu’un minimum de bon sens montre qu’il faudra laisser leur place aux conservateurs et aux traditionnels, généralement à ce qui continue de vivre et de prospérer. Le blocage de l’institution ecclésiale – en dehors du fait que ces chefs ne se considèrent plus comme devant enseigner le Credo – vient du décalage entre la base, faite aujourd’hui de chrétiens bien plus « identitaires » qu’à l’époque du Concile, et leurs pasteurs, qui se reproduisent entre eux dans la ligne conciliaire. Mais des gouvernants, en l’espèce ceux de l’Église à la mode Vatican II, ne peuvent à la longue gouverner sans correspondance avec une base sociale. Tôt ou tard, il leur faut lâcher du lest.

À Paris, la base est représentée par ces « veilleurs », qui continuent à prier sans se lasser devant les bureaux de l’archevêché, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30, à Saint-Georges de La Villette, 114 avenue Simon Bolivar, dans le XIXe, le mercredi à 17h, devant Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix, dans le XIVe.

Echos de Veille : Une jeune dame nous lance un "Je suis d'accord pour que l'on accorde la liberté pour la messe traditionnelle !" Après que nous l'ayons remerciée elle s'explique : "je suis une mère de six enfants dont deux chefs scouts super fana de la messe traditionnelle et de quatre autres qui le sont moins alors vous comprenez bien que chez nous c'est la messe qui compte et pas les formes liturgiques... et puis prions pour le pape, pour qu'il retrouve sa santé ! Et continuez à prier !"

En union de prière et d’amitié.

Christian Marquant
contact@veilleurs-paris.fr


PORTRAIT OF CARDINAL AVELINE, NEW PRESIDENT OF THE CEF

185th WEEK: THE SENTINELS CONTINUE THEIR PRAYERS

FOR THE DEFENSE OF THE TRADITIONAL MASS

IN FRONT OF THE ARCHDIOCESE OF PARIS




Cardinal Aveline, Archbishop of Marseille, was elected last Wednesday president of the French Bishops' Conference in the first round of the balloting. He succeeds Bishop de Moulins-Beaufort at the head of this group of bishops nowadays immersed in an utter gloom, as may be witnessed by all the journalists who follow the meetings in Lourdes or on Avenue de Breteuil. While they cheer the current resurgence of Catholicism among young people—very relative and notably leaning toward the traditional rite—with an increase in the baptisms of adults in particular, they note that all the warning lights are now red, as they say: fewer and fewer faithful, fewer and fewer baptisms and marriages, fewer and fewer people attending Sunday Mass. And then the abuse crisis - very real but astutely orchestrated - also weighed on the presidency of poor Éric de Moulins-Beaufort, who walked right into the trap that had been set, unlike the skilful Cardinal Zuppi in Italy, Archbishop of Bologna, president of the CEI.

Jean-Marc Aveline, 67, is a pleasant, smiling man, a pied-noir with a very easy way of speaking; it is in fact very pleasant to hear him speak or preach (Marseilles clerics say that when he finishes, people always want more). Theologically clearly left-wing, he trained at the Catholic University of Paris during the era of Claude Geffré & Co. Following what he's been taught, he no longer believes in anything, perhaps not even in what he's been taught. An intelligent, astute prelate, who knows how to negotiate but also how to take care of his image, who likes to be liked and knows how to show sensitivity, and who is essentially, fiercely, officially pro-migrant—in any case, this is what Pope Francis retained from him. Nothing prevents us from thinking that this presidency will further enhance his prestige within the College of Cardinals, where it is said that he could be a serious papal candidate should the conclave take place now. As Pope, he would be a follower of Bergoglio's line, but more kind, understanding and flexible.

What will Cardinal Aveline do in France regarding the liturgical question? In my letter commenting on our Vigil of the 108th Week, published on October 16, 2023, I noted that the two French cardinals who then had recently been appointed by the Pope, Cardinal Bustillo and Cardinal Aveline, intended to be "realistic" about the traditional liturgy. Cardinal Bustillo had just welcomed the Fraternity of Saint Peter into his diocese, where Father Dufour, a priest of this fraternity, was then serving in Bastia and Île-Rousse, while Father Mercury, a diocesan priest ex-SSPX, continued to serve in Ajaccio.

As for Cardinal Aveline, he has become famous for discretely celebrating a traditional pontifical Mass in the Church of Saint Charles on two occasions since the publication of Amoris Laetitia, with the Missionaries of Divine Mercy officiating.

Both participated in a book of interviews organized by Nicolas Diat, a political communicator, Le cœur ne se divide pas (The Heart Is Not Divided) (Fayard, 2023). This book featured a preface by Pope Francis and was promoted by Paris-Match that same year in an article focusing almost solely on preserving the unity of the Church, which has been the main problem since the Council. Cardinal Bustillo made therein this profession of faith: "Everyone has the right to continue their path, whether charismatic, modernist, or traditionalist, as long as one avoids falling into ideology." Cardinal Aveline would no doubt have made the same remarks.

I don't want to be overly optimistic, but it seems to me that Cardinals Aveline and Bustillo anticipate a next stage in the life of the Church in general, and in the Church of France in particular. It is so devastated that a modicum of common sense suggests it will be necessary to make way for conservatives and traditionalists, and in general for all those who continue to live and thrive. The ecclesiastical institution's blockage—in addition to the fact that the current leaders no longer consider themselves obligated to teach the Creed—stems from the gap between the base, which today is made up of Christians much more "identitarian" than at the time of the Council, and its pastors, who reproduce themselves among those supporting the conciliar line. But the rulers, in this case those of the Church in the style of Vatican II, cannot govern long-term without an actual connection with a social base. Sooner or later, they will have to give way.

In Paris, the base is represented by these "sentinels," who continue to pray tirelessly in front of the archbishop's offices, located at 10 rue du Cloître-Notre-Dame, Monday through Friday, from 1 p.m. to 5 p.m. at 1:30 p.m., at Saint-Georges de La Villette, 114 Avenue Simon Bolivar, and on Wednesday at 5 p.m., in front of Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix.

Echoes of the Vigils: A young woman tells us: "I agree that we should allow freedom for the traditional Mass!" After we thanked her, she explained: "I am a mother of six children, two of whom are Scout leaders who are very fond of the traditional Mass, and other four less so… So you can understand that for us the important thing is the Mass, not the liturgical forms... And then let us pray for the Pope, that he may recover his health! And keep praying!"



RITRATTO DEL CARDINALE AVELINE, NUOVO PRESIDENTE DELLA CEF

185ª SETTIMANA: LE SENTINELLE CONTINUANO LA LORO PREGHIERA

PER LA DIFESA DELLA MESSA TRADIZIONALE

DAVANTI ALL'ARCIDIOCESI DI PARIGI




Mercoledì scorso, al primo turno di votazioni, è stato eletto presidente della Conferenza episcopale francese il cardinale Aveline, arcivescovo di Marsiglia. Succede così a monsignor de Moulins-Beaufort alla guida di questo corpo episcopale immerso nel buio più angosciante, come possono testimoniare tutti i giornalisti che assistono agli incontri a Lourdes o in Avenue de Breteuil. Pur rallegrandosi di una rinascita del cattolicesimo tra i giovani – molto relativa e loro spesso orientati verso il rito tradizionale – con un aumento soprattutto dei battesimi degli adulti, notano che tutti i segnali d'allarme sono ormai rossi, come dicono loro: sempre meno fedeli, sempre meno battesimi e matrimoni, sempre meno cattolici praticanti nelle messe domenicali. E poi la crisi degli abusi, molto reale ma efficientemente orchestrata, ha anch’essa pesato sulla presidenza del povero Éric de Moulins-Beaufort, caduto dritto nella trappola tesagli, a differenza dell'abile cardinale Zuppi in Italia, arcivescovo di Bologna, presidente della CEI.

Jean-Marc Aveline, 67 anni, è un uomo simpatico e sorridente, un pied-noir dal modo di parlare molto semplice, che è un piacere ascoltare quando parla o quando predica (i chierici marsigliesi dicono che quando finisce, tutti vorrebbero che continuasse). Francamente di sinistra da un punto di vista teologico, si è formato all'Università Cattolica di Parigi durante l'era di Claude Geffré & Cia. Seguendo ciò che gli è stato insegnato, non crede più in niente, forse nemmeno in ciò che gli è stato insegnato. Un prelato intelligente, astuto, che sa negoziare ma anche curare la propria immagine, che ama essere amato e sa mostrarsi sensibile, e che è anche essenzialmente, fieramente, ufficialmente pro-migranti – questo è, in ogni caso, ciò che Papa Francesco ricorda di lui. Niente impedisce di pensare che questa presidenza accrescerà ulteriormente il suo prestigio nel Collegio cardinalizio, dove si dice che potrebbe essere un serio candidato papale qualora il conclave avesse luogo adesso. Come Papa, sarebbe sicuramente un seguace della linea di Bergoglio, ma più amabile e flessibile.

Cosa farà il cardinale Aveline in Francia riguardo alla questione liturgica? Nella mia lettera in seguito alla Veglia della 108a Settimana, pubblicata il 16 ottobre 2023, ho notato che i due cardinali francesi allora appena nominati dal Papa, il cardinale Bustillo e il cardinale Aveline, volevano essere “realistici” riguardo alla liturgia tradizionale. Il cardinale Bustillo aveva appena accolto la Fraternità San Pietro nella sua diocesi, dove padre Dufour, sacerdote di questa fraternità, prestava servizio a Bastia e Île-Rousse, mentre padre Mercury, sacerdote diocesano già membro della FSSPX, continuava a prestare servizio ad Ajaccio.

Quanto al cardinale Aveline, è diventato famoso per, in due occasioni, aver discretamente celebrato già dopo la pubblicazione di Amoris Laetitia, la messa pontificale tradizionale nella chiesa di San Carlo, officiata dai Missionari della Divina Misericordia.

Entrambi hanno partecipato a un libro di interviste organizzato da Nicolas Diat, comunicatore politico, Le cœur ne se divide pas (Fayard, 2023), libro che aveva la prefazione di Papa Francesco e che era stato promosso da Paris-Match quello stesso anno in un articolo centrato sul modo di conservare l'unità della Chiesa, che è in realtà il problema principale dopo il Concilio. Lì, il cardinale Bustillo ha fatto questa professione di fede: «Tutti hanno il diritto di proseguire il proprio cammino, sia carismatico, modernista o tradizionalista, purché si eviti di cadere nell'ideologia». Senza dubbio, il cardinale Aveline avrebbe potuto fare commenti simili.

Non vorrei essere troppo ottimista, ma mi sembra che con i cardinali Aveline e Bustillo stiamo già intravvedendo una prossima tappa nella vita della Chiesa in generale e della Chiesa di Francia in particolare. La situazione è così devastata che ci basta un minimo di buon senso per capire che sarà necessario cedere il passo ai conservatori e ai tradizionalisti e, in generale, a tutti coloro che continuano a mostrare vitalità e a prosperare. Il blocco dell'istituzione ecclesiastica, oltre al fatto che gli attuali responsabili non si ritengono più obbligati a insegnare il Credo, nasce dal divario tra la base, oggi composta da cristiani molto più "identitari" che al tempo del Concilio, e i loro pastori, che si riproducono sempre nella linea conciliare. Ma i governanti, in questo caso quelli della Chiesa sullo stile del Vaticano II, non possono governare a lungo termine senza una corrispondenza con una base sociale. Prima o poi dovranno cedere il passo.

A Parigi, la base è rappresentata da queste "sentinelle", che continuano a pregare instancabilmente davanti agli uffici dell'arcivescovado, situati in rue du Cloître-Notre-Dame 10, dal lunedì al venerdì, dalle 13:00 alle 19:00. alle 17:00 alle 13,30, a Saint-Georges de La Villette, 114 Avenue Simon Bolivar, mercoledì alle 17, davanti a Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix.

Echi delle vigilie: Una giovane donna ci dice: "Sono d'accordo che dovremmo lasciare libertà alla Messa tradizionale!" Dopo che l’abbiamo ringraziata, ci ha spiegato: "Sono mamma di sei figli, due dei quali sono capi scout che amano molto la Messa tradizionale, e altri quattro che non la seguono tanto, quindi potete capire che per noi l'importante è la Messa e non le forme liturgiche... E poi preghiamo per il Papa, perché riacquisti la salute!" "E continuate a pregare!"



RETRATO DEL CARDENAL AVELINE, NUEVO PRESIDENTE DE LA CEF

SEMANA 185: LOS CENTINELAS CONTINÚAN SUS ORACIONES

EN DEFENSA DE LA MISA TRADICIONAL

DELANTE DE LA ARCHIDIÓCESIS DE PARÍS




El cardenal Aveline, arzobispo de Marsella, fue elegido presidente de la Conferencia de Obispos de Francia en la primera vuelta en las votaciones, el pasado miércoles. Sucede así a Monseñor de Moulins-Beaufort al frente de un episcopado en plena penumbra, como lo constatan todos los periodistas que asisten a los encuentros en Lourdes o en la avenida de Breteuil. Aunque se alegran de un resurgimiento del catolicismo entre los jóvenes –muy relativo y que se inclina notablemente hacia el rito tradicional–, en particular con un aumento de los bautismos de adultos, constatan que todas las luces de alarma están rojas: cada vez menos fieles, cada vez menos celebraciones de bautismos y matrimonios, cada vez menos asistentes en las misas dominicales. Y además, la crisis de los abusos, muy real, pero hábilmente orquestada, pesó sobre la presidencia del pobre Éric de Moulins-Beaufort, que se precipitó en la trampa tendida, a diferencia del hábil cardenal Zuppi en Italia, arzobispo de Bolonia, presidente de la CEI.

Jean-Marc Aveline, de 67 años, es un hombre agradable y sonriente, un pied-noir con una manera de hablar muy fácil, al que es un placer escuchar hablar o predicar (los clérigos marselleses dicen que cuando termina, siempre da ganas de que siga). Desde el punto de vista teológico, francamente de izquierdas, se formó en la Universidad Católica de París en la época de Claude Geffré y Cía. Si sigue lo que le han enseñado, ya no cree en nada, quizá ni siquiera en lo que le han enseñado. Un prelado inteligente, de tipo astuto, que sabe negociar, pero también cuidar su imagen, al que le gusta ser querido y sabe mostrar sensibilidad, y esencial, decidida y oficialmente pro-migrante, en todo caso esto es lo que el Papa Francisco recuerda de él. Nada impide pensar que esta presidencia realzará aún más su prestigio en el Colegio Cardenalicio, donde se dice que podría ser un serio candidato papal en caso de un cónclave. Como papa sería un seguidor de la línea de Bergoglio, pero más amable y servicial.

¿Qué hará el cardenal Aveline en Francia con respecto a la cuestión litúrgica? En mi correo de los centinelas de la 108ª semana, publicado el 16 de octubre de 2023, señalé que los dos cardenales franceses recién nombrados por el Papa, el cardenal Bustillo y el cardenal Aveline, querían ser «realistas» respecto a la liturgia tradicional. El cardenal Bustillo acababa de acoger en su diócesis a la Fraternidad San Pedro, donde el padre Dufour, sacerdote de dicha fraternidad, atendía a los fieles en Bastia y en Île-Rousse, mientras que el padre Mercury, sacerdote diocesano, ex FSSPX, continuaba en Ajaccio.

En cuanto al cardenal Aveline, se ha hecho famoso al celebrar discretamente, desde la publicación de Amoris Laetitia, en dos ocasiones, una misa pontifical tradicional en la iglesia de San Carlos, a cargo de los Misioneros de la Divina Misericordia.

Ambos participaron en un libro de entrevistas organizado por Nicolas Diat, comunicador político, Le cœur ne se divise pas (Fayard, 2023, El corazón no se divide), libro que contó con un prefacio del papa Francisco, promocionado por la revista Paris-Match ese mismo año en un artículo donde solo se trata de salvar la unidad de la Iglesia, que es de hecho el principal problema desde el Concilio, y donde el cardenal Bustillo hizo esta profesión de fe: «Todos tienen derecho a continuar su camino, ya sea carismático, modernista o tradicionalista, pero evitando caer en la ideología». Sin duda, el cardenal Aveline podría haber hecho comentarios similares.

No quiero ser demasiado optimista, pero me parece que los cardenales Aveline y Bustillo anticipan una próxima etapa en la vida de la Iglesia en general y de la Iglesia de Francia en particular. Está tan devastada que un mínimo de sentido común indica que será necesario dar paso a los conservadores y tradicionalistas, y en general a todos aquellos que siguen viviendo y prosperando. El bloqueo de la institución eclesiástica –además de que estos líderes ya no se consideran obligados a enseñar el Credo– proviene de la brecha entre la base, formada hoy por cristianos mucho más «identitarios» que en el tiempo del Concilio, y sus pastores, que se reproducen entre ellos en la línea conciliar. Pero los gobernantes, en este caso los de la Iglesia al estilo del Vaticano II, no pueden gobernar a largo plazo sin correspondencia con una base social. Tarde o temprano, tendrán que ceder terreno.

En París, la base está representada por los «centinelas» que siguen rezando sin descanso frente a las oficinas del arzobispado, sitas en el número 10 de la rue du Cloître-Notre-Dame, de lunes a viernes, de 13 a 13:30 horas, en Saint-Georges de La Villette, 114 Avenue Simon Bolivar, el miércoles a las 17 horas y frente a Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix, los domingos a las 18:15 h.

Ecos de las Vigilias: Una joven nos dice: «¡Estoy de acuerdo con que debemos permitir la libertad de la misa tradicional!» Después que le agradeciéramos, explicó: «Soy madre de seis hijos, dos de ellos líderes scouts muy aficionados a la misa tradicional y otros cuatro no tanto, así que pueden entender que para nosotros lo importante es la misa y no las formas litúrgicas... ¡Y recemos por el Papa, para que recupere la salud! ¡Y sigan rezando!».



PORTRÄT VON KARDINAL AVELINE, NEUER PRÄSIDENT DER KEB

185. WOCHE: DIE WÄCHTER SETZEN IHRE GEBETE

FÜR DIE VERTEIDIGUNG DER TRADITIONELLEN MESSE

VOR DER ERZDIÖZESE VON PARIS FORT




Kardinal Aveline, Erzbischof von Marseille, wurde am vergangenen Mittwoch im ersten Wahlgang zum Präsidenten der Französischen Bischofskonferenz gewählt. Er folgt Bischof de Moulins-Beaufort an der Spitze dieser Gruppe von Bischöfen, die derzeit in tiefer Trauer versunken sind, wie alle Journalisten, die die Treffen in Lourdes oder auf der Avenue de Breteuil verfolgen, miterleben können. Während sie das derzeitige Wiederaufleben des Katholizismus unter jungen Menschen – sehr relativ und mit einer deutlichen Neigung zum traditionellen Ritus – mit einem Anstieg insbesondere der Taufen von Erwachsenen begrüßen, stellen sie fest, dass nun alle Warnlampen rot sind, wie sie sagen: immer weniger Gläubige, immer weniger Taufen und Eheschließungen, immer weniger Menschen, die zur Sonntagsmesse gehen. Und dann belastete die Missbrauchskrise – sehr real, aber geschickt inszeniert – auch die Präsidentschaft des armen Éric de Moulins-Beaufort, der direkt in die gestellte Falle tappte, anders als der geschickte Kardinal Zuppi in Italien, Erzbischof von Bologna und Präsident der CEI.

Jean-Marc Aveline, 67, ist ein angenehmer, lächelnder Mann, ein Pied-noir mit einer sehr lockeren Art zu sprechen; es ist in der Tat sehr angenehm, ihm zuzuhören oder ihn predigen zu hören (Kleriker von Marseille sagen, dass die Leute immer mehr wollen, wenn er fertig ist). Theologisch eindeutig linksgerichtet, studierte er an der Katholischen Universität von Paris während der Ära von Claude Geffré & Co. Nach dem, was man ihm beigebracht hat, glaubt er an nichts mehr, vielleicht nicht einmal an das, was man ihm beigebracht hat. Ein intelligenter, scharfsinniger Prälat, der zu verhandeln weiß, aber auch sein Image zu pflegen weiß, der gerne gemocht wird und Sensibilität zeigt, und der im Grunde, vehement und offiziell pro-migrantisch ist – das ist es jedenfalls, was Papst Franziskus von ihm übernommen hat. Nichts hindert uns daran zu glauben, dass diese Präsidentschaft sein Ansehen im Kardinalskollegium weiter steigern wird, wo man sagt, er könnte ein ernsthafter Papstkandidat sein, sollte das Konklave jetzt stattfinden. Als Papst würde er der Linie Bergoglios folgen, aber freundlicher, verständnisvoller und flexibler.

Was wird Kardinal Aveline in Frankreich in Bezug auf die liturgische Frage tun? In meinem Kommentar zu unserer Mannwache der 108. Woche, veröffentlicht am 16. Oktober 2023, bemerkte ich, dass die beiden damals vom Papst ernannten französischen Kardinäle, Kardinal Bustillo und Kardinal Aveline, die traditionelle Liturgie „realistisch“ gestalten wollten. Kardinal Bustillo hatte gerade die Petrusbruderschaft in seiner Diözese aufgenommen, wo Pater Dufour, ein Priester dieser Bruderschaft, damals in Bastia und Île-Rousse diente, während Pater Mercury, ein Diözesanpriester, ehemaliger SSPX, weiterhin in Ajaccio diente.

Kardinal Aveline hingegen ist dafür bekannt geworden, dass er seit der Veröffentlichung von Amoris Laetitia zweimal diskret ein traditionelles Pontifikalmesse in der Kirche St. Karl zelebrierte, wobei die Missionare der Göttlichen Barmherzigkeit den Gottesdienst leiteten.

Beide wirkten an einem Interviewband mit, der von dem politischen Kommunikator Nicolas Diat herausgegeben wurde: Le cœur ne se divide pas (Das Herz ist nicht geteilt) (Fayard, 2023). Dieses Buch enthielt ein Vorwort von Papst Franziskus und wurde im selben Jahr von Paris-Match in einem Artikel beworben, der sich fast ausschließlich auf die Wahrung der Einheit der Kirche konzentrierte, die seit dem Konzil das Hauptproblem darstellt. Kardinal Bustillo legte darin folgendes Glaubensbekenntnis ab: „Jeder hat das Recht, seinen Weg fortzusetzen, ob charismatisch, modernistisch oder traditionalistisch, solange man es vermeidet, in Ideologien zu verfallen.“ Kardinal Aveline hätte zweifellos dasselbe gesagt.

Ich möchte nicht zu optimistisch sein, aber es scheint mir, dass die Kardinäle Aveline und Bustillo eine nächste Etappe im Leben der Kirche im Allgemeinen und der Kirche Frankreichs im Besonderen vorwegnehmen. Sie ist so zerstört, dass ein Mindestmaß an gesundem Menschenverstand nahelegt, dass Konservativen und Traditionalisten und generell all jenen, die weiterhin leben und gedeihen, Platz gemacht werden muss. Die Blockade der kirchlichen Institution – zusätzlich dazu, dass sich die derzeitigen Führer nicht mehr verpflichtet fühlen, das Glaubensbekenntnis zu lehren – rührt von der Kluft zwischen der Basis, die heute aus viel „identitäreren“ Christen besteht als zur Zeit des Konzils, und ihren Hirten her, die sich unter denjenigen reproduzieren, die die konziliare Linie unterstützen. Doch die Regierenden, in diesem Fall diejenigen der Kirche im Stil des Zweiten Vatikanischen Konzils, können ohne eine tatsächliche Verbindung zur gesellschaftlichen Basis nicht langfristig regieren. Früher oder später müssen sie weichen.

In Paris wird die Basis durch diese „Wächter“ repräsentiert, die weiterhin unermüdlich vor dem Büro des Erzbischofs in der Rue du Cloître-Notre-Dame 10 beten, montags bis freitags von 13 bis 17 Uhr. um 13:30 Uhr in Saint-Georges de La Villette, 114 Avenue Simon Bolivar, und am Mittwoch um 17:00 Uhr vor Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix.

Echos der Mannwachen: Eine junge Frau sagt uns: „Ich bin dafür, dass wir der traditionellen Messe Freiheit lassen sollten!“ Nachdem wir ihr gedankt hatten, erklärte sie: „Ich bin Mutter von sechs Kindern, von denen zwei Pfadfinderführer sind und die traditionelle Messe sehr mögen, vier andere weniger… Sie können also verstehen, dass uns die Messe wichtig ist, nicht die liturgischen Formen… Und dann lasst uns für den Papst beten, dass er wieder gesund wird! Und betet weiter!



RETRATO DO CARDEAL AVELINE, NOVO PRESIDENTE DA CEF

185ª SEMANA: OS SENTINELAS CONTINUAM AS SUAS ORAÇÕES

PELA DEFESA DA MISSA TRADICIONAL

DIANTE DA ARQUIDIOCESE DE PARIS



Na passada quarta-feira, o Cardeal Aveline, arcebispo de Marselha, foi eleito à primeira volta presidente da Conferência Episcopal Francesa. Sucede a Monsenhor de Moulins-Beaufort à frente de um episcopado mergulhado angustiante escuridão, como podem testemunhar todos os jornalistas que seguem as reuniões em Lourdes ou na Avenue de Breteuil. Embora se mostrem satisfeitos com o ressurgimento do catolicismo entre os jovens — muito relativo e marcadamente inclinado para o rito tradicional —, com um aumento dos baptismos de adultos, dão conta de que todos os sinais de alerta estão hoje vermelhos, como eles dizem: cada vez menos fiéis, cada vez menos baptismos e casamentos, cada vez menos católicos nas missas dominicais. E além disso, a crise dos abusos – bem real, mas astutamente orquestrada – também pesou sobre a presidência do pobre Éric de Moulins-Beaufort, que caiu logo na armadilha que lhe haviam montado, ao contrário do hábil Cardeal Zuppi em Itália, arcebispo de Bolonha, presidente da CEI.

Jean-Marc Aveline, de 67 anos, é um homem simpático e sorridente, um pied-noir de discurso fácil, sendo especialmente aprazível ouvi-lo falar ou pregar (os clérigos de Marselha dizem que quando ele acaba, todos têm vontade de mais). Teologicamente francamente de esquerda, formou-se na Universidade Católica de Paris durante a era de Claude Geffré e companhia. Seguindo o que lhe foi ensinado, já não acredita em nada, talvez nem sequer no que lhe foi ensinado. Um prelado inteligente, astuto, que sabe negociar, mas também cuidar da sua imagem, que gosta de ser benquisto e sabe mostrar sensibilidade, e essencialmente, ferozmente, oficialmente pró-migrante — em todo o caso, é o que o Papa Francisco recorda dele. Nada nos impede de pensar que esta presidência aumentará ainda mais o seu prestígio no seio do Colégio Cardinalício, onde se diz que poderia ser um sério candidato ao papado caso o conclave tivesse lugar agora. Como Papa, seria um seguidor da linha de Bergoglio, no entanto mais amável, compreensivo e flexível.

O que fará o Cardeal Aveline em França em relação à questão litúrgica? Na minha carta relativa à Vigília da 108ª Semana, publicada a 16 de Outubro de 2023, fazia notar que os dois cardeais franceses então recém-nomeados pelo Papa, o Cardeal Bustillo e o Cardeal Aveline, pretendiam ser “realistas” a propósito da liturgia tradicional. O Cardeal Bustillo tinha acabado de acolher a Fraternidade de São Pedro na sua diocese, onde o Padre Dufour, pertencente a essa fraternidade, já desenvolvia a sua actividade em Bastia e Île-Rousse, enquanto o Padre Mercury, sacerdote diocesano ex-membro da FSSPX, continuava a prestar serviço em Ajaccio.

Quanto ao Cardeal Aveline, tornou-se famoso por, já depois da publicação de Amoris Laetitia, ter celebrado discretamente em duas ocasiões missa pontifical tradicional, na Igreja de São Carlos, com a assistência dos Missionários da Divina Misericórdia.

Ambos participaram num livro de entrevistas organizado pelo comunicador político Nicolas Diat, Le cœur ne se divide pas (Fayard, 2023), livro que teve prefácio do Papa Francisco e foi promovido pela Paris-Match nesse mesmo ano, num artigo centrado sobre a preservação da unidade da Igreja, que é de facto o principal problema desde o Concílio. Aí, o Cardeal Bustillo fez esta profissão de fé: «Todos têm o direito de continuar o seu caminho, sejam carismáticos, modernistas ou tradicionalistas, desde que se evite cair na ideologia». Sem dúvida, o Cardeal Aveline poderia ter feito comentários idênticos.

Não quero ser demasiado optimista, mas parece-me que os cardeais Aveline e Bustillo nos fazem antever uma próxima etapa na vida da Igreja em geral e da Igreja de França em particular. A sua devastação é tal, que basta um mínimo de bom senso para compreender que será necessário dar lugar aos conservadores e aos tradicionalistas e, em geral, a todos aqueles que continuam a ter vida e a prosperar. O bloqueio da instituição eclesiástica — para além do facto de estes dirigentes já não se considerarem obrigados a ensinar o Credo — decorre do abismo entre a base, hoje composta por cristãos muito mais «identitários» do que na época do Concílio, e os seus pastores, que se reproduzem sempre na linha conciliar. Mas os governantes, neste caso os da Igreja ao estilo do Vaticano II, não podem governar a longo prazo sem manter alguma correspondência com uma base social. Mais cedo ou mais tarde, terão de ceder terreno.

Em Paris, a base é representada por estes "sentinelas" que continuam a rezar incansavelmente em frente da sede da arquidiocese, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, de segunda a sexta-feira, das 13h00 às 13h30, em Saint-Georges de La Villette, 114 Avenue Simon Bolivar, quarta-feira às 17h, e diante de Notre-Dame du Travail, 59 rue Vercingétorix.

Ecos das Vigílias: Uma jovem diz-nos: "Concordo que se deve dar liberdade à missa tradicional!" Depois de lhe agradecermos, explicou: "Sou mãe de seis filhos, dois dos quais são chefes escuteiros e gostam muito da missa tradicional, e outros quatro que não gostam tanto; por isso, já podem compreender que para nós o importante é a missa e não as formas litúrgicas... E então rezemos pelo Papa, para que recupere a saúde!" "E continuem a rezar!"

A la une

S'abonner à notre lettre hebdomadaire

Si vous désirez recevoir régulièrement et gratuitement la lettre de Paix Liturgique, inscrivez-vous.
S'ABONNER

Paix Liturgique
dans le monde

Parce que la réconciliation liturgique est un enjeu pour toute l'Église universelle, nous publions tous les mois des lettres dans les principales langues du monde catholique. Découvrez et faites connaître nos éditions étrangères.

Télécharger notre application

Soutenir Paix Liturgique